Critique : Boardwalk Empire 1.02

Le 28 septembre 2010 à 18:38  |  ~ 4 minutes de lecture
On sort de l'épisode de cette semaine sans grande surprise après le premier. La série continue sur le même ton. Boardwalk Empire impose son rythme de narration et les choses avancent comme elles doivent, ni plus, ni moins.
Par Scarch

Critique : Boardwalk Empire 1.02

~ 4 minutes de lecture
On sort de l'épisode de cette semaine sans grande surprise après le premier. La série continue sur le même ton. Boardwalk Empire impose son rythme de narration et les choses avancent comme elles doivent, ni plus, ni moins.
Par Scarch

Toute une histoire.

Une fois n'est pas coutume et j'utilise des phrases toutes faites si je veux, je vais commencer cette critique d'un bon épisode en essayant de parler de tout ce qui ne va pas. La tache est rude. Fondamentalement, le seul défaut qui ressort de Boardwalk empire, à savoir le rythme, n'en est pas un. Évidemment, si vous aimez 24h chrono parce qu'il ne se passe pas une seconde sans explosion, rebondissement ou retournement de situation ou encore, si vous êtes friands de films comme Hyper tension ou la mémoire dans la peau, vous pourriez vous demander ce qu'il se passe au juste dans cette série ou on voit plein de gens parler, se rencontrer, parler encore et des fois se tirer dessus. Ce que je veux dire par là, c'est que Boardwalk empire n'est pas une série qui plaira à tout le monde et là aussi, je sors des évidences quand je veux. A vous qui pourriez vous interroger sur toutes les choses énumérées ci-dessus, je vous répondrais merci. Merci de m'avoir lancer sur ce sujet (si si j'insiste), car cela va me permettre d'expliquer en détail ce qui à mon sens, différencie une grande série d'une moins bonne et dans cette seconde catégorie je mettrai au hasard Persons Unknown.

Boardwalk Empire prends le partie de ne pas suivre l'étalon rythmique habituel de la « série qui veut et doit faire de l'audience ». Je dirais que c'est risqué, car ce genre de partie-pris impose au spectateur un rythme qui, s'il n'est pas accepté, peut tuer tout espoir d'une suite dans l'œuf par faute d'audience. En revanche et même si c'est au détriment de l'action, chaque séquence permet de poser un peu plus l'histoire et de légitimer la trame dans son ensemble

Pour parler plus précisément de l'épisode qui nous intéresse, sachez qu'à première vue il ne se passe rien. Même si c

ette dernière phrase est fausse, l'épisode nous immerge dans l'Amérique des années 1920 avec une justesse qui justifie à elle seule l'intérêt de la série. Je reviendrais là-dessus plus tard, pour me concentrer ici simplement sur le scénario. Celui-ci semble ambitieux car il couvre la totalité des tenants et des aboutissants de la prohibition à Atlantic city sur une époque donnée. Il n'y a pas vraiment de héros ni de quête particulière car Boardwalk empire ne raconte pas une histoire mais une époque, un peu comme le fait Mad Men bien que cette dernière série se concentre particulièrement sur Don Drapper. Le second épisode vous paraitra donc surement moins rythmé, mais il n'en demeure pas moins intéressant.

 

Le Ku Klux Klan et Al Capone

Comme pour nous rappeler le climat dans lequel se trouvait l'Amérique en 1920, l'épisode nous rappel au Ku Klux Klan, à la moralité trop rigide parfois et douteuse d'autres fois, au machisme et à l'esclavagisme. La prohibition de l'alcool n'est qu'un élément de plus sur un tableau qui accuse à demi-mot une époque plus que les opportunistes qui ont tenté de s'en servir. Le programme semble presque démesuré et la série part sur quelque chose qu'aucun film ne pourrait faire ce qui excuse totalement la pseudo lenteur du rythme de la narration.

Au sujet d'Al Capone, car il en est question dans cet épisode plus que dans le précédent, l'idée de nous montrer la progression de son histoire comme une sorte de fil rouge est très bonne. De simple anonyme qui se présente avec un nom qui « claque » si je puis dire dans l'épisode pilote, à la brute immorale qu'il devient ici on sent que Boardwalk empire à beaucoup de choses à nous raconter.

 

Steve Buscemi.

Il semblerait que le rôle d'Enoch Thompson ait été taillé sur mesure pour Steve Buscemi. On pourrait parler du jeu sans fausse note de l'ensemble du casting de la série, mais il faut bien que je garde des choses à dire pour mes prochaines critiques. Il me fait actuellement le même effet que Bryan Cranston avec Breaking Bad, une sorte de consécration. Un rôle en demi teinte dont on ne saisit pas vraiment les intentions comme dans cette scène avec Margaret Schroeder ou il répond vaguement que l'argent qu'il lui à donné à pour but de soutenir les républicains.

Un rôle lourd qui nécessite des épaules et du charisme et pour le moment, Steve Buscemi remplit ces conditions à merveilles.

 

Une autre Balade.

Boardwalk empire est pour le moment à la hauteur de ses ambitions et je ferai personnellement les mêmes reproches à cet épisode qu'au précédent: cela manque encore d'audace, mais on garde confiance. C'est quand même du Martin Scorcese.

 

Ce que j'ai aimé:

 

  • L'ambiance
  • Steve Buscemi
  • La justesse du propos et du scénario
  • La réalisation
  • L'ambiance musicale
  • Le générique

 

Ce que j'ai moins aimé:

 

  • Pas assez d'audace.

 

Note: 14/20

L'auteur

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