Critique : Brave New World (2020) 1.4

Le 18 août 2020 à 09:16  |  ~ 10 minutes de lecture
Retour à New London pour un quatrième épisode qui amorce un changement majeur pour John.

Critique : Brave New World (2020) 1.4

~ 10 minutes de lecture
Retour à New London pour un quatrième épisode qui amorce un changement majeur pour John.
Par Mmaginère

 

Pendant que John se recueille sur le corps de sa mère, le directeur et la contrôleuse discutent de son avenir. Le directeur voit sa présence d’un mauvais œil – c’est un sauvage dangereux et imprévisible – là où la contrôleuse voit juste une personne différente qui peut s’adapter. J’aime la douceur de cette femme et sa manière d’analyser les choses.

Bernard essaie de parler à John, mais il est très maladroit. Cette scène montre à nouveau le fossé entre les deux personnages. L’entrée de John dans New London se fait dans la douleur et l’incompréhension et ce n’est pas de bon augure.

 

Sourire forcé ou grimace ?

 

De son côté, Lenina, toujours affectée par les récents événements, discute avec son amie, Frannie. L’occasion pour nous d’apprendre qu’un The Savage Lands 2 est en préparation, comme si de rien n’était. Je suppose que les habitants de New London n’ont pas dû regarder le dernier épisode.

 

Lenina est allongée sur son lit, triste, Frannie est au-dessus d'elle et lui caresse le visage pour la consoler.

Son amie, son amante… Ici pas de distinction

 

L’épisode repasse très rapidement au duo Bernard/John. Les New Londoniens regardant ce dernier avec intérêt, je suppose qu’ils savent tout grâce à Indra. Bernard est le guide désigné de John et l’emmène voir la vidéo d’intégration spécialement conçue pour lui. Tout le monde y est très souriant, tout comme notre Alpha+. Le film explique le principe de l’interface optique qui relie tout le monde entre eux et à Indra. Ça semble vraiment génial tel que décrit, mais je trouve ça effrayant. Ce qui n’est pas le cas de John qui a décidé de ne pas parler et de ne pas esquisser la moindre émotion.

 

John fait la tête.

Voici l’expression favorite de John, il ne la quitte jamais !

 

John sera ensuite ausculté par un médecin dans une scène plutôt comique où tous les préjugés envers les Sauvages ressortent. Et là, surprise : John existe déjà dans le système, c’est un Alpha Exotic. Ne me demandez pas ce que ça signifie, ils ne se donnent même pas la peine de l’expliquer. C’est très rare et ça rend Bernard jaloux.

John finit par montrer qu’Indra n’est pas non plus sa tasse de thé en aveuglant temporairement le Bêta qui essaie de lui placer son interface optique. Nous avons la joie – ou non – d’entendre à nouveau le son de sa voix à ce moment-là. Ce garçon ne parle pas pour ne rien dire ! En totale opposition avec Bernard, qui n’a pas de bouton "mute".

Il va s’enfuir dans New London, poursuivi par le questionnement des habitants qui, ne voyant aucune information sur lui dans Indra, en déduisent que c’est un Sauvage. Personne ne cherche à savoir ce qu’il fait là, ni à l’arrêter alors qu’il court partout, "affolé" (difficile à dire vu la mono-expression de l’acteur – oui celle de la photo, mais avec la bouche ouverte).

 

Sauvé par CJack60

 

Lenina et Frannie remontent dans leurs souvenirs d’enfance : notre héroïne avait déjà des comportements différents. Elle se faisait beaucoup punir (par une décharge électrique, c’est comme ça qu’on élève des enfants parfaits ici). Plus tard dans l’épisode, elle va laisser passer un embryon sans lui injecter l’ADN de sa caste, face à une Frannie de plus en plus inquiète. Cette erreur sera tout de suite détectée, mais elle montre à quel point l’héroïne est déstabilisée et veut sortir de son moule. Ses scènes dans cet épisode sont très courtes et permettent surtout de découper l’intrigue de John, ce qui est une bonne idée. Je trouve que sa complicité avec Frannie est également très agréable et j’espère que la série saura approfondir cette relation.

John va arriver dans un réfectoire, je suppose celui des Epsilons vu leurs mouvements synchronisés. Il se retrouve face à la table des CJacks (il y a plusieurs séries d’Epsilon, ils sont identiques entre eux dans la même série, mais différents d’une série à l’autre). Comme par hasard, il y a une place vide face au seul CJack qui remarque sa présence : CJack60. Il lui sourit et lui offre son repas, que John semble apprécier (enfin un début de sourire !). Je ne m’attendais pas du tout à cette rencontre, mais elle me plaît beaucoup.

 

John regarde son plateau de nourriture au réfectoire des Epsilons.

Il avait juste faim, c’est pour ça qu’il était aussi grognon

 

Bernard a une confrontation avec le directeur qui confirme que le but du voyage à The Savage Lands était de le laisser sur place. Le directeur le blâme à nouveau pour ses erreurs et regrette son retour. Est-ce que tous les Alphas subissent cette pression ou juste Bernard ? Est-ce que le directeur est juste contrarié par les échecs d’un Alpha ou méprise-t-il Bernard ? J’aimerais qu’on nous en dise plus sur ce côté "faux Alpha" qui est remis sur le tapis à chaque épisode, car je pense que ça apporterait des réponses à mes questions.

 

La fuite, thème central

 

Les Epsilons vont quitter leur réfectoire en totale synchronisation lors de l’arrivée du directeur. C’est assez impressionnant de voir une telle discipline qui correspond à leur place dans ce monde. Le directeur dit vouloir aider John à partir car sa place n’est pas ici. Je ne sais pas si je peux lui faire confiance car, même s’il a retiré son interface optique pour permettre à John de fuir sans se faire repérer, nous ne savons pas ce qui le motive vraiment.

 

Les Epsilons descendent les escaliers à l'unisson.

L’ordre et la discipline, c’est beau

 

Ce personnage m’intrigue particulièrement, tout comme la contrôleuse et CJack60. Ils sont actuellement ceux que je préfère, même si Lenina prend de plus en plus d’intérêt à mes yeux. Bernard et John, par contre, restent le gros point faible de la série.

Lenina essaie de parler à Bernard, elle se sent différente et elle ne veut pas oublier ce qu’il s’est passé avec les Sauvages. Malheureusement, tout comme à la fin de l’épisode 3, la réponse de Bernard est de prendre du Soma et de ne plus y penser. Il dit qu’être heureux est un choix, mais il n’a pas compris qu’il ne suffit pas de le penser, il faut agir aussi. Leur conversation le rend furieux et il décide d’aller voir le directeur pour lui livrer le fond de sa pensée. C’est ainsi qu’il va découvrir que le dossier de John correspond à celui du directeur. C’est donc bien le père de John ! J’adore cette révélation qui est très bien amenée !

Il essaie d’en parler à un autre Alpha qui ignore son inquiétude, pensant comme le directeur que Bernard est un peu "perturbé". Sachant que cet Alpha est Henry, celui avec lequel Lenina passait beaucoup de temps, ce n’est peut-être pas sa seule raison de rejeter Bernard.

John comprend lors de sa fuite que le directeur est bien l’Alpha+ qu’aimait sa mère et il le confronte à ce qu’il a fait subir à Linda en l’abandonnant. Nous avons donc des réponses aux questions laissées par le visionnage du troisième épisode. Je suis très contente que la série n’ait pas fait traîner ce sujet en longueur. Le directeur et Linda étaient monogames, mais quand elle est tombée enceinte, il a paniqué parce que ça n’était pas naturel pour lui.

John refuse de partir et ils se battent, entraînant la mort du directeur. Vu qu’il n’était pas connecté à Indra à ce moment-là, notre héros va sûrement s’en sortir. J’ai trouvé cette scène très prévisible – les deux hommes étant au bord d’une falaise à ce moment-là – et décevante. Donc, à chaque épisode, un parent de John nous fait une révélation et meurt dans la foulée ?

 

Vue de la falaise et des chutes d'eau dans lesquelles est tombé le directeur.

La chute est fatale

 

Le sexe n’est pas la solution à tout

 

Pour une raison obscure, Lenina est en possession des affaires personnelles de John, dont la musique qu’il aime. Elle va écouter une chanson, ce qui semble être nouveau pour elle. C’est peut-être trop pour elle, car elle va ensuite retomber dans les bras d’Henry, pour se sentir comme avant.

John se retrouve dans une nouvelle soirée danse et orgie, échappant à la foule, criant à l’aide. Bernard vient le sauver, et un lien semble se créer entre eux. J’ai trouvé ce moment touchant et bien illustré.

Bernard va alors se retrouver à la place du directeur en échangeant sur John avec la contrôleuse. Il semble prendre la place du directeur et c’est ce que j’espère, parce qu’il va peut-être enfin montrer tout son potentiel et celui de John par ricochet.

 

Photo de la contrôleuse.

La contrôleuse, Mustafa Mond, n’a pas fini de nous révéler tous ses secrets

 

Le système Indra se teste lui-même et les New Londoniens en introduisant des éléments déstabilisants, comme John. Bernard a pour mission de le guider et prend alors une place plus importante dans la société. L’épisode se termine sur John qui prend son premier Soma.

 

En conclusion, j’ai apprécié ce quatrième épisode. New London devient plus intéressante, grâce à des personnages mieux construits que les trois héros et qui sont mis en avant dans cet épisode. Les intrigues m’intéressent toujours autant, mais Bernard et John restent une trop grande faiblesse de cette série.

 

J'ai aimé :

  • La rencontre entre John et CJack60.
  • L'humour toujours présent.
  • Les scènes de Lenina qui montrent juste ce qu’il faut.
  • L’espoir pour Bernard et John.

Je n'ai pas aimé :

  • John et Bernard, maillons faibles de la série.
  • Le manque de réponses sur le "faux Alpha".
  • La mort du directeur, trop prématurée à mon goût.

Ma note : 15/20

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