Les souvenirs de John enfant lui reviennent en mémoire, devant une Helm surprise, n’ayant jamais eu de mère. Elle essaie de masquer les émotions du Sauvage avec d’autres images, mais ça ne fonctionne pas, il est submergé par ses souvenirs. Il s’enfuit dans New London, déstabilisé par sa connexion avec Indra, pendant que les New Londoniens s’en amusent.
La vérité éclate au grand jour
Bernard aide John à rentrer chez lui, mais ça lui sert de prétexte pour questionner le Gamma du sauvage, Gary, sur ses activités nocturnes, pendant que son ami est sous la douche. Il découvre la liaison secrète de John et Lenina, bien qu’une partie de lui s’en doutait vu les questions ciblées qu’il a posées pour en arriver là. C’est le moment que je craignais, la fissure entre Bernard et John. Lorsque John revient vers Bernard, Gary est parti, effrayé d’avoir manqué à son devoir de Gamma, et l’Alpha+ révèle qu’il a eu un rendez-vous avec Lenina, suivant les conseils de John. Il en rajoute en mentant sur les relations sexuelles qu’ils auraient eues après et en réduisant le rôle des Bêtas à ce genre d’activité, qu'ils doivent faire chaque jour, avec un Alpha différent. Il s’interroge sur ce qui vient de leur conditionnement, et laisse John méditer sur ses paroles. Ce dernier a enlevé son interface, qu’il ne compte pas remettre pour l’instant.
Bernard a activé le mode sniper vicieux
Même si j’ai vu ce moment venir, il m’attriste, car Bernard et John avaient construit une relation amusante dans laquelle ils se soutenaient. Ce que Bernard a fait à John était dur (ce n’est pas le mot auquel je pense, mais je vais rester polie). Dommage que l’amitié entre deux hommes dans les séries soit souvent mise à l’épreuve à cause d’une femme dont ils sont tous les deux amoureux. C’est toujours traité en transformant cette femme en trophée ou en vile séductrice, ce que je trouve dommage. J’espère que nous retrouverons une Lenina qui casse les codes et qui cherche à voir au-delà de son conditionnement, en dehors de sa relation avec John. Je dis ça, mais je vous donne déjà la réponse dans le paragraphe suivant.
En parlant de notre Bêta+ préférée, elle est perturbée par l’accès d’Indra à John. Frannie se demande pourquoi le Sauvage n’a pas d’identifiant et Lenina remet en question la toute puissance d’Indra. Elle se demande aussi où les New Londoniens sont bannis et si c’est vraiment aussi horrible que le conditionnement leur fait croire. Ah ! Mon espoir renait sur Lenina, revoilà le questionnement ! Par contre, étant donné que les interactions de notre héroïne avec Bernard et John ne sont que d'ordre amoureux, les interventions de Frannie ne servent plus qu'à montrer la facette rebelle de Lenina, sans vraiment parler de leur amitié, ce qui appauvrit les personnages et les relations entre eux.
La colère du Sauvage
John se retrouve à nouveau dans un jardin, CJack60 s’empressant de venir lui parler. Le Sauvage l’invite à s’asseoir sur le banc à côté de lui, bravant un interdit. Les Alphas les regardent, chuchotant leur surprise. John ne se laisse pas déstabiliser et parle de ses sentiments envers Lenina et Bernard : ce qu’il croit qu’il s’est passé le fait atrocement souffrir mais il ne sait pas quoi faire. D’autres Epsilons se joignent à eux et le Sauvage soutient que les choses dans New London sont sens dessus-dessous et qu’il faut y remédier.
La rébellion est en marche… Bon pour l’instant ils sont sur un banc, mais ça va venir
Je ne sais pas trop quoi penser des interactions de John avec les Epsilons. Il fait bouger leur mentalité, et c’est très bien, mais c’est fait de manière superficielle et maladroite. Comme dans l’épisode précédent, j’ai du mal à adhérer à ce développement.
Perturbation chez les Alphas
Helm est submergée par les sentiments des souvenirs de John : sa mère, son amour pour Lenina, la mort de son père. Elle pleure de tristesse et de joie, bouleversée et émue. C’était la bonne personne pour vivre ce moment, même si je trouve qu’elle "vole" l’intimité du Sauvage. Je suis curieuse des conséquences de ce qu’elle vit, mais elle en avait besoin car, sans ça, elle était en train de sombrer.
Henry reste très pensif et perturbé par son entretien avec la contrôleuse, pendant que Bernard le somme de bannir John, qui perturbe tout le système. Henry lui demande d’enlever son interface optique pour que les deux hommes puissent avoir une conversation privée. Il est angoissé car plus personne ne se souvient de l’ancien directeur, et que même s'ils ne doivent pas s’appesantir sur le passé, ce n’est pas normal. Il pense que le père de John est toujours en vie et n’attend que son échec pour intervenir, que la contrôleuse a menti et qu’elle n’est qu’une folle qui ne contrôle rien. La paranoïa règne, et ça me plaît. Fini le Henry prétentieux et sûr de lui !
Alors Henry, tu n’es plus "happy now" ?
Encore une soirée… qui ne finit pas en orgie cette fois-ci
C’était amusant dans les épisodes centraux de la saison, mais les soirées à répétition deviennent lassantes. Frannie doit s’y rendre avec Lenina, qui est toujours préoccupée par John. Elles prennent du Soma orange que Frannie a eu en douce (les Soma jaunes et orange sont réservés aux Alphas), pour se lâcher comme avant. Comme quoi, tout le monde est vraiment malheureux ici. Ils n’ont pas encore compris que le bonheur n’est jamais présent à 100 % du temps et que la douleur, la peur et l’angoisse font aussi partie de la vie. Ce qui permet d’apprécier encore plus le bonheur quand on affronte (sans Soma) ses démons.
La contrôleuse et Indra continuent à s’affronter en paroles. Mustapha Mond veut savoir comment le Sauvage va provoquer la mort de tous, mais Indra ne cédera pas. Par contre, elle est un peu trop bavarde dans sa vantardise et la contrôleuse comprend que John n’est pas le virus, mais la seule variable qu’Indra ne contrôle pas. Enfin ! J’étais lassée de ce côté perdante qui s’apitoie que nous offrait Mond depuis sa sortie des égouts. Elle a des faiblesses, comme tout le monde, et c'est bien de les montrer, mais c'était trop disproportionné. Elle a cloué le bec à Indra qui devenait aussi agaçante qu’Henry, me montrant qu’elle existait toujours et qu’elle n’avait pas abandonné. Ce face-à-face n’était pas prodigieux en soi, mais c’est le résultat qui me plaît : vers l’échec d’Indra ?
Indra, maîtresse du grand jeu… ou pas
John dessine sur les murs de son salon (ce qu’il fait depuis quelques épisodes, mais je n’en avais pas parlé avant), sans raison apparente : détente, recréer un peu de son monde, amener de la chaleur dans ce lieu froid ? Quoi qu’il en soit, ça ne suffit pas à le calmer et il remet son interface optique. Grave erreur : il va voir Lenina en soirée avec un Alpha (ces gens sont inépuisables). Le Soma orange a fait effet, mais pas très longtemps puisque sur le chemin du retour, Lenina va refuser les avances d’autres New Londoniens et clamer que son corps lui appartient. Je suis ravie qu’elle l’ait enfin dit, parce que ces derniers épisodes mettaient en avant que les Bêtas n’étaient finalement que des esclaves sexuels des Alphas, ce qui me révoltait (et John ne semble se battre que pour les Epsilons depuis quelques temps, alors que les autres castes subissent aussi la suprématie des Alphas).
Lenina va ensuite retrouver John, et ils se disputent au sujet de Bernard. Le calme revenu, la Bêta+ propose qu’ils quittent New London, mais John veut juste qu’elle lui raconte sa soirée, ce qu’elle fait. Bien entendu, ça tourne mal, le Sauvage est fou de jalousie, et Lenina, blessée, s’en va. Est-ce la fin de ce couple ? J’espère que non et qu’ils sauront dépasser ça et quitter leurs "prisons" : New London, la caste de Lenina, les doutes de John... Ce concept sauvage est utilisé plusieurs fois dans cet épisode pour décrire les limites de chaque personnage, je trouve que c’est très bien amené et terriblement triste.
Bernard va voir Helm car il veut voir les souvenirs de John, mais elle refuse. Elle a compris que les sentiments heureux, tout comme la souffrance, forment un tout et que c’est normal de ressentir tout ça. L’Alpha+ la pousse et lui prend l’interface de souvenirs des mains pour les voir et les utiliser pour dénoncer le meurtre du directeur. Henry l’autorise à bannir John pour ce crime. Bernard est vraiment détestable dans cet épisode, son égoïsme reprend le dessus et il se retourne contre les seuls amis qu’il avait. Il va juste tout perdre en agissant ainsi et devenir encore plus malheureux : est-ce que le Soma rouge est son destin ? Je ne lui souhaite pas, mais je crains que ça ne devienne la seule issue possible du jeu d’Indra pour lui.
La chasse au Sauvage est lancée. John cherche à s’enfuir, Lenina à le retrouver, mais c’est Bernard, avec l’aide des Epsilons, qui va l’attraper. Le discours qui suit m’a brisé le cœur en repensant à leur précédente amitié : Bernard n’a que du mépris pour John et le met plus bas que terre, avec une immense satisfaction. Sans l’influence du Sauvage, l’Alpha+ n’est qu’un Henry.
Et là, se produit l’une des choses les plus prévisibles, mais les plus géniales de cet épisode : les Epsilons forment un mur entre Bernard et John, refusant de suivre les ordres de l’Alpha+, et emmenant le Sauvage en sécurité avec eux. L’épisode se termine sur Henry reprochant aux Epsilons de ne pas avoir nettoyé correctement le jardin, et les suivant dans un recoin où ils le tuent, à l'abri des regards. Enfin, les scénaristes m’ont écoutée en retirant un personnage détestable et sans intérêt. Un antagoniste avec plus de force et de charisme aurait été appréciable, le précédent directeur par exemple.
En conclusion, l’étau de resserre dans cet épisode, mais j’attendais mieux sachant que le prochain est le final de saison. Le connexion de John à Indra est arrivée un peu tard. J'ai bien peur que l'épisode 9 soit un concentré d'actions pour finaliser toutes les intrigues.
J'ai aimé :
- On ne reverra plus Henry.
- Le retour de Lenina la rebelle.
- La contrôleuse qui reprend le dessus.
Je n'ai pas aimé :
- Le côté un peu bouche-trou de Frannie.
- Bernard qui passe du côté obscur de la force.
- La manière dont est développé le réveil des Epsilons.
- Cette peste d’Indra.
Ma note : 13,5/20
Mmaginère
