Critique : Breaking Bad 1.02

Le 05 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 5 minutes de lecture
Qu'il est difficile de noter un épisode lorsqu'il s'agit d'un des premiers d'une série. Par exemple, lorsque l'on en regarde une et que l'on juge un final de saison, ou un épisode particulièrement réussi, on peut allègrement noter en fonction de la qualité générale de la série. Après voir noté l'épisode pilote qui méritait 14/20 voire plus, je me dis que je l'ai sûrement sur-noter tant l'épisode suivant est supérieur et tant la série semble s'orienter vers le grandiose. Comme nous le disions précédemment, on ne peut pas mettre plus de 20/20 et cet épisode mérite bien plus qu'un seul petit point de plus que son prédécesseur, mais je préfère anticiper la suite, plutôt que d'être obligé de mettre des 20/20 à chaque épisode par la suite. En tout cas : Breaking Bad, c'est de la bombe!
Par Scarch

Critique : Breaking Bad 1.02

~ 5 minutes de lecture
Qu'il est difficile de noter un épisode lorsqu'il s'agit d'un des premiers d'une série. Par exemple, lorsque l'on en regarde une et que l'on juge un final de saison, ou un épisode particulièrement réussi, on peut allègrement noter en fonction de la qualité générale de la série. Après voir noté l'épisode pilote qui méritait 14/20 voire plus, je me dis que je l'ai sûrement sur-noter tant l'épisode suivant est supérieur et tant la série semble s'orienter vers le grandiose. Comme nous le disions précédemment, on ne peut pas mettre plus de 20/20 et cet épisode mérite bien plus qu'un seul petit point de plus que son prédécesseur, mais je préfère anticiper la suite, plutôt que d'être obligé de mettre des 20/20 à chaque épisode par la suite. En tout cas : Breaking Bad, c'est de la bombe!
Par Scarch

Précédemment, dans Breaking Bad...

 

Walter White, le père de famille, prof de chimie et employé de station service à ses heures perdues, apprend qu'il est atteint d'un cancer du poumon et qu'il va mourir dans les deux prochaines années. Il décide alors de vivre sa vie à fond, et de laisser un peu d'argent à sa famille en fabriquant de la drogue. On nous avait laissés sur lui en caleçon à côté de son laboratoire-caravane sans nous en dire plus sur les deux dealers à l'intérieur du camion, et c'est sur cette histoire que ce deuxième épisode revient.

Pour rester sur le contenu de l'histoire dans cet épisode, on notera tout d'abord la manière de traiter les flash forward et flash back : la fin de l'épisode 1 nous laissait en fait à la fin de l'épisode 2, ce qui fait que le début de l'épisode 2, qui doit commencer comme d'habitude à sa fin, nous place en fait entre la fin de l'épisode 1 et le début de l'épisode 2. Vous suivez? Moi non plus. Mais lorsque l'on regarde, c'est si rondement amené que cela passe comme une lettre à la poste.

Walter et Jesse se retrouvent donc avec leur caravane qui contient de la phosphine (une sorte de gaz moutarde) et deux dealers, et décident de s'en débarrasser tandis que Walter essaie de conjuguer sa vie de dealer avec celle de prof et père de famille, tout en s'orientant doucement mais sûrement vers celle de psychopathe. Tout un programme !

 

 

Un film de 50 minutes

 

Il y a du Tarantino dans Breaking Bad. Et pas seulement. Il y a de la comédie noire à la petits meurtres entre amis et j'y vois aussi du Guy Ritchie... Autant vous dire que je suis littéralement tombé amoureux de cette série et ce, en deux épisodes. Je fais pourtant partie de ceux qui en regardent à la pelle, et j'essaie de ne pas m'enflammer sur tout ce que je vois. Je note, comme beaucoup, que mis à part le monde de la comédie avec The Big Bang Theory ou The IT Crowd, ou encore d'autres comédies anglaises fort sympathiques, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent niveau séries ces dernières années. Mais c'était vraiment sans compter sur Breaking Bad. A vrai dire, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant pris mon pied devant un petit écran avec une nouvelle série. Cette manière de traiter le scénario, de soigner les détails, ce sentiment persistant que nous ne sommes jamais pris pour un abruti (pour ne pas dire un autre mot) comme c'est souvent le cas avec les programmes destinés à faire avant tout de l'audience. C'est tellement bon que j'en redemande sans modération. Messieurs les scénaristes, je vous tire mon chapeau et vous remercie de nous respecter autant en tant que spectateurs.

Je citais Tarantino ou Ritchie pour cet art de gérer le rocambolesque sans jamais sombrer dans l'absurde et donc la comédie pure et dure. Je parlais, dans la critique du premier épisode, de la photographie et je dois dire que l'alchimie qui opère entre cette dernière et le scénario est si forte que Breaking Bad me laisse un goût de grand écran dans la bouche après chaque épisode. Mais pas n'importe quel grand écran, celui qui fait que je sors satisfait d'une salle de cinéma, et élever un épisode à ce niveau est un art si peu maîtrisé dans l'univers télévisuel que je veux le crier haut et fort : si vous êtes cinéphile, regardez Breaking Bad !

 

 

Aaron Paul

 

Dans l'épisode pilote, Bryan Cranston crevait l'écran, et ce deuxième épisode le confirme. Rares sont les acteurs de série qui parviennent à me marquer autant. Non contente d'avoir un héros charismatique et marquant, la série nous présente un Aaron Paul en petit dealer qui, sans s'élever à la hauteur de Bryan Cranston, parvient à réaliser une performance digne de la série, c'est-à-dire sans faute. Simplement pour illustrer mes dires, je citerais notamment la scène entre sa mère et lui, ou celle qui montre son dilemme face au cadavre à dissoudre qui n'entachent en rien la qualité de l'épisode, bien au contraire.

Ce n'est donc pas étonnant qu'Aaron Paul figure au casting du dernier remake de Wes Craven, La Dernière maison sur la gauche, car sa performance dans ce deuxième épisode est tout à fait remarquable.

 

 

Toujours rien à jeter

 

Je ne sais pas à quelle hauteur va monter cette histoire, et c'est la seule et unique raison qui me fait mettre un "petit" 15/20 à cet épisode. Je suis complètement sous le charme de cette série, et la seule et unique chose que je trouve légèrement en deçà du reste, et quand je dis "en deçà", c'est complètement relatif à la qualité générale de ce programme, c'est l'histoire familiale de Walter. Mais je tiens à être clair : c'est seulement parce que la situation rocambolesque mais parfaitement maîtrisée avec les deux cadavres est tout simplement énorme. Je suis désolé, je ne vois que de superlatifs positifs pour m'exprimer sur le sujet, et la seule chose que je peux vous conseiller pour conclure sur cette série, c'est qu'il faut que vous y goûtiez. Vous pourriez ne pas aimer, parce que l'univers est somme toute malsain, et que certaines situations sont limite gerbantes, mais ce ne sera certainement pas par ennui.

Je le redis, Breaking Bad c'est de la bombe, et il ne faut pas passer à côté d'une série qui fait l'effort de respecter autant le spectateur !

 

 

Ce que j'ai aimé :

 

  • de manière exhaustive : tout.

 

 

Ce que je n'ai pas aimé :

 

  • je ne peux pas mettre plus de 15/20 sans avoir vu la suite...

 

 

Note: 15/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Ghashubal
Ghashubal
Limite, le 15 c'est sous-noter tellement c'est troooooop bien BB. (c'est normal que les images s'affichent pas ?)

Avatar Lollie
Lollie
Sympa de lire les avis de la première heure.. Merci, Scratch! Tu avais tellement raison..

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