Critique : Breaking Bad 1.04

Le 05 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 3 minutes de lecture
Premier épisode de la série où l'aspect dramatique prend tout son sens. Car si, dans les précédents épisodes, le comique et l'action ressortaient, ici ils sont tout simplement absents. Verdict ?
Par Scarch

Critique : Breaking Bad 1.04

~ 3 minutes de lecture
Premier épisode de la série où l'aspect dramatique prend tout son sens. Car si, dans les précédents épisodes, le comique et l'action ressortaient, ici ils sont tout simplement absents. Verdict ?
Par Scarch

 

Si l'on avait pu voir que l'aspect comique et pathétique était majestueusement maîtrisé, qu'en est-il de l'aspect dramatique ? C'est cet épisode qui va nous permettre d'en donner la réponse.

 

 

La famille c'est sacré

 

On s'était quitté au précédent épisode sur Walter qui avoua à sa femme « J'ai quelque chose que je dois te dire ». Ca y est, il a craché le morceau, il lui a avoué qu'il avait un cancer, et était dans un stade très avancé. Sa femme ne pouvant pas garder ça pour elle, oblige également Walter à l'avouer très sèchement à son fils, sa belle-soeur et son mari à table.

Beaucoup de gène, beaucoup de faux espoirs naissent de cet avoeu. Sa femme ne veut pas voir la vérité en face et cherche comme elle peut à se voiler la face : chercher des coupables dans son ancien labo, chercher le meilleur docteur du pays. « The oncology dream team ». Son fils intériorise tout pour le moment, mais c'est quand même lui qui me fait le plus de peine, sans doute à cause de son handicap. Son beau frère, agent de la DEA, est assez maladroit et ne sait pas trop quoi dire. Toute l'histoire autour de cet aveu est très bien traitée, on voit que la série sait prendre le temps de développer l'aspect dramatique, elle aurait pu nous balancer une scène de deux minutes après tout, et continuer gaiement à développer les aventures de Walter. Mais elle prend le temps, j'aime bien ça.

Seconde story-line avec Jesse et sa famille. Celui-ci, après s'être rendu compte qu'il devenait complétement dépendant de sa drogue retourne chez ses parents. Cette rencontre inattendue donne l'occasion aux auteurs de jouer de l'opposition avec son petit frère, parfait petit américain qui est « merveilleux au hautbois ». Les clichés sont subtilement évités, on ne tombe jamais dans la facilité qui aurait pu être de représenter son frère comme le bien et Jesse comme le mal : on est baladé entre les qualités de l'un et les défauts de l'autre. Voir carrément surpris, lorsque l'on aperçoit Jesse heureux de retrouver sa famille en mettant la table, ou lorsqu'il se fait dégager de la maison de ses parents en couvrant son frère qui a essayé de fumer.

 

 

Préparons le futur

 

Ca a fait « tilt » lorsque que sa femme accepte de débourser plus de $5,000 pour un acompte pour l'un des meilleurs médecins au monde. Ce dernier propose à Walter de faire un traitement qui pourra peut-être lui prolonger de quelques mois sa vie, et le couple n'ayant pas l'argent, il va bien falloir le trouver quelque part. Une raison de plus pour reprendre ses activités de début de saison.

 

 

L'orgueil

 

Il y eut, également dans cet épisode, deux scènes sans véritable rapport avec le fil conducteur de l'épisode. C'est la rencontre de Walter avec un homme riche, bien habillé, sans doute un trader, qui se balade avec son téléphone sans fil et traite les gens comme des êtres inférieurs.

Vision d'un homme qui fait de sa bonne santé un gachis par un homme qui sait qu'il ne lui reste plus longtemps à vivre. Vision qui donnera lieu, à un beau feu d'artifice de BMW à la toute fin de l'épisode.

 

 

J'ai aimé :

 

  • la faculté de la série de prendre son temps
  • le développement de l'aspect dramatique
  • la BO soul 70's de l'épisode (jetez-y un coup d'oreille : Darondo - Didn't I)

 

 

J'ai moins aimé :

 

  • quelques longueurs par ci, par là

 

 

  • Note : 13/20

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