Critique : Breaking Bad 3.07

Le 10 mai 2010 à 16:13  |  ~ 7 minutes de lecture
Je suis en retard. Je vous demande, lecteurs, de me pardonner, je n'ai pas pu avoir accès au net cette semaine et par voie de fait, au site. Mais nous ne sommes pas là pour nous étendre sur ma vie car ici, il s'agit de justifier un 19, et encore une fois mon objectivité va en prendre un coup. Je pense d'ailleurs que je n'arriverai pas forcément à vous communiquer réellement mon sentiments sur cet épisode, ni par une analyse linéaire, ni même en m'attardant sur les thèmes, je vous dirai juste qu'un épisode comme celui-là peut vous transformer un « diem perdidi » de travail en bonne journée et ce en 45 minutes, et pour cela, je vais juste dire merci.
Par Scarch

Critique : Breaking Bad 3.07

~ 7 minutes de lecture
Je suis en retard. Je vous demande, lecteurs, de me pardonner, je n'ai pas pu avoir accès au net cette semaine et par voie de fait, au site. Mais nous ne sommes pas là pour nous étendre sur ma vie car ici, il s'agit de justifier un 19, et encore une fois mon objectivité va en prendre un coup. Je pense d'ailleurs que je n'arriverai pas forcément à vous communiquer réellement mon sentiments sur cet épisode, ni par une analyse linéaire, ni même en m'attardant sur les thèmes, je vous dirai juste qu'un épisode comme celui-là peut vous transformer un « diem perdidi » de travail en bonne journée et ce en 45 minutes, et pour cela, je vais juste dire merci.
Par Scarch

Merci, donc.

Deux petits garçons turbulents jouent devant un papi sur un décor digne de Corléone en Sicile à ceci prêt qu'ici on ne parle pas Italien, mais espagnol. Deux petits méxicains qui vont apprendre le sens profond du mot famille lorsque l'un deux se plaint de l'autre au papi qui exhausse aussitôt le souhait du premier sur le second. C'est propre, c'est clair, c'est violent et cela donne le ton de l'épisode. J'ai déjà maintes fois fait l'apologie des pré-génériques de Breaking Bad, je n'ai plus de superlatifs en réserve, j'en resterai donc là pour ces quelques minutes qui nous sont livrés par pure générosité parfois, pour le plaisir des sens, ou d'autres fois comme un pré ou post scriptum utile.

Comme je le disais dans mon avis sur l'épisode, j'ai commencé cet épisode par un « euh » sonore et un malaise. Suis-je le seul à avoir pensé que l'on s'étaient violemment débarrassé du personnage de Jesse? Je pense que les scénaristes en sont capable et sur le coup, j'ai quand même eu très peur. Quelques minutes plus tard j'étais rassuré, et d'autant plus excité. Dans une autre série, dans un autre contexte, j'aurai trouvé cette scène facile et mal amenée. Ici, elle était parfaite, car en adéquation avec l'épisode précédent et la personnalité nerveuse et humaine de Hank. Quoi de plus normal après tout que cette crise de nerf froide et gratuite après une demi-saison de fatigue nerveuse? Chaque scène, quel que soit sa violence ou sa cruauté nous rappelle l'humanité des protagonistes. Breaking Bad, c'est une série sur des humains qui pètent des câbles dans laquelle le raccourcis est interdit. Nous allons d'ailleurs revenir là-dessus plus tard avec Aaron Paul mais ce début d'épisode, c'est à dire cinq petites minutes, à réussi à nous mettre deux grosses baffes sans pour autant nous laisser le moindre soupçon amère de facilité. Chapeau.

Alors on est en droit de se dire que l'on va avoir droit à un léger relâchement, ce serait légitime après deux scènes aussi courtes qu'elles étaient intense, mais non, la suivante nous livre un Jesse Dantesque dans sa dramaturgie, poignant autant qu'effrayant, un plan simple sur un visage boursoufflé ou un seul oeil suffit à faire passer un monologue délicieusement violent. Merci. Je m'attendais à être indulgent, et je me prend une troisième raclée.

 

Breaking Bad symphony

15 minutes après le début floutté de l'épisode, deux salves de violence et une de colère ont déjà été lâché. C'est avec autant d'harmonie dans les gammes émotionnelles que l'on chute dans le désespoir et la tristesse avec Hank.

Hank est penaud, Hank à peur, Hank pleure. Les téléspectateurs que nous sommes ne peuvent que le comprendre car je vais me répéter et je m'en excuse par avance, c'est juste, point. Ça ne se justifie pas, ça n'en à pas besoin, c'est tout simplement juste. A noter au passage le montage de la scène de l'ascenseur: Hank entre dans l'ascenseur la queue entre les jambes, minuscule ellipse, Hank est dans les bras de sa femme effondré, seconde Ellipse, Hank sort de l'ascenseur la queue entre les jambes. Breaking Bad me fait penser à un bon bouquin. Vous savez, de ceux dont les auteurs savent parfaitement jouer avec le rythme de leur écriture pour donner le ton aux émotions du lecteurs. Cet épisode autant par le fond que par la forme joue avec notre empathie et nos nerfs. Merci.

 

Partners

Jesse Pinkman était un peu passé à la trappe au profit de Hank cette saison. Du moins c'est ce que l'on pouvait penser. Eh bien non, pas du tout, carrément pas, niet, que dalle. Jesse était tout simplement seul. Alors bon, ailleurs, on nous l'aurait montré, on aurait fait parler le personnage à grand renfort d'explication plus ou moins subtiles. Ailleurs, ce n'est pas Breaking Bad. Jesse est tout simplement un personnage que nous n'avions pas compris, et son second monologue suffit à justifier toute son attitude des précédents épisodes. J'invite solennellement les scénaristes qu'ils proviennent du cinéma ou de la série tv à prendre exemple sur BB: On peut prendre le temps de poser un personnage autant que l'on peut le prendre pour faire passer un sentiment. J'ai compatis aux problèmes de Jesse, comme si un pote s'était mal comporté et avait craqué en m'expliquant finalement le contexte de ses agissement. Et pourtant nous l'avons vu, Jesse, peut-être que certains d'entre vous s'attendaient à ce que ce soit ça, le cœur du problème. Pas moi. Le monologue était parfait: Aaron Paul à parfaitement joué, le texte était parfaitement écrit, l'émotion est parfaitement passée. Merci.

 

Hum.. Aie... Oh? Ahhh... Non!... Ouuuuf.

Quel titre explicite n'est-ce pas? Bien entendu je parle des cinq dernières minutes. Je ne sais pas comment en parler. L'épisode méritait déjà un bon 18, et à ce niveau de note, gagner un point n'est pas chose facile. Cinq minute après, j'avais envie de mettre deux point. Je ne peux pas, je ne sais pas encore ce que la suite nous réserve. Cela dit, en cinq minutes, on à pris un ascenseur émotionnel qui ferait passer celui de « twilight zone » du parc Disney pour une promenade de santé. Sacré Hank. Du gros beauf qu'il semblait être au début, il est passé au stade de héros emblématique de la série. Mais quel scène. Comment peut-on reprocher quoi que ce soit à ce final? Comment exprimer ce que l'on nous à fait ressentir? Dans ce contexte ou la série nous à amenée, une telle scène c'en est presque obscène. J'ai fait l'amour avec ma tv pendant cinq minutes. Des préliminaire ou l'on sait pertinemment que ce parking ne sent pas bon pour Hank, en passant par la pénétration dans le cœur du sujet par le coup de fil, jusqu'au coup de feu salvateur et jouissif, ce n'est plus une cerise sur le gâteau, c'est un lingot d'or que la série à posé sur un tiramisu affolant. Alors merci Breaking Bad, merci à toute l'équipe, vous ne me prenez pas pour un con avec cette série, merci pour votre générosité, et pardon à vous, lecteurs, je sais que trop de superlatifs tuent le superlatif, mais que voulez-vous, Breaking Bad, c'est juste du kif.

 

Ce que j'ai aimé:

  • La première scène, et aussi la seconde, ah tiens, la troisième, et la quatrième, la cinquième était géniale aussi, et alors la sixième....
  • Hank, Jesse, Walter, les mexicains
  • Je n'en ai pas parlé dans ma critique, mais le vendeur d'armes était tout simplement Ahurissant
  • Le final jouissif
  • Le pré-générique
  • Tout le reste
  • Et aussi ce que j'ai oublié.

 

Ce que je n'ai pas aimé:

  • euh... quand l'écran est devenu noir à la fin de l'épisode.


Note: 19/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Taoby
Taoby
très bonne critique, en tout cas moi je préfère ça que tes analyses sur les arc en ciels

Avatar OSS
OSS
J'avoue que je me demandais où était passé scarch toute cette semaine, ne voyant pas de critique arriver. Alors ça m'a soulagé, hier soir, de tomber sur ce 19 amplement mérité et justifié aujourd'hui par cette excellente critique. Non, scarch n'a pas disparu...

Image Breaking Bad
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