Pitch braquage à la maison
Oz demande à son équipe de braquer la maison d'un cliente mystérieuse qui souhaiterait s'assurer de l'efficacité de son système de sécurité. De son côté, Cameron, conscient du peu d'espoir qu'il a avec Mélanie, va se laisser séduire par une femme un peu plus âgée rencontrée à la terrasse d'un bar. Hélas pour lui, il va rapidement s'apercevoir qu'avec Oz, les apparences sont toujours trompeuses.
Un épisode qui ne propose aucune avancée
Après un polite qui m'avait laissé plutôt dubitatif, il est triste de voir l'absence totale d'amélioration de ce second épisode, les auteurs limitant leur travail à appliquer parfaitement la recette assez médiocre du pilote. Incapable de marquer sa différence, la série aligne les clichés, sans fournir une once de crédibilité à son histoire. Ce point est d'ailleurs encore remarquablement flou, l'équipe n'ayant eu pour l'instant que des affaires sans véritable enjeu.
L'histoire est plutôt idiote. Son seul but : imposer Oz comme un élément central de la série. Du coup, elle va vite s'égarer dans une intrigue romantique qui passe malgré tout grâce au jeu sensible de Bret Harrison. Toujours très bon dans son rôle de victime, il va être le seul point positif de l'histoire, la participation des autres membres du groupe se limitant à fournir des touches d'humour pas toujours très réussies.
Mais le plus gênant dans cet épisode est qu'il va se montrer particulièrement prévisible, chaque coup de théâtre arrivant avec une bonne minute de retard. Plutôt que de se concentrer sur la mission, la série se montre particulièrement laxiste, incapable d'obtenir un mélange d'humour et d'action vraiment convaincant. Certains détails sont particulièrement énormes et inutiles, et la série ne se montre réellement intéressante que dans les courts instants où l'action ralentit, laissant le temps aux auteurs de construire quelque chose.
Bref, du gâchis. La faute à la structure même de la série qui ne fonctionne vraiment pas (22 minutes, un très mauvais choix), les auteurs ne parviennent même pas à créer la routine obligatoire à toute comédie de cette durée. Misant tout sur le style "cool", les auteurs perdent clairement toute crédibilité en nous resservant du déjà-vu sans parvenir à arracher un seul véritable rire.
La définition du cabotinage
Etrange carrière que celle de Christian Slater, capable du meilleur (True Romance, Le nom de la Rose) comme du pire (son interprétation ridicule dans Robin des bois Prince des Voleurs) il est ici encore pire que dans le pilote, montrant une prétention insupportable dans la moindre de ces scènes. Censé être une sorte de surhomme mystérieux, Oz est avant tout un colossal crétin, un homme qui ne pourrait en aucune manière vendre de la sécurité à qui que ce soit. Loin d'impressionner par sa compétence et son intelligence, il n'est qu'un mégalomane prétentieux, un imbécile donneur de leçon horriblement pathétique.
La faute à un Christian Slater insupportable, surjouant absolument tout, créant un personnage qui n'est finalement qu'une statue à la gloire de son propre égo. Après avoir raté deux Razzies Awards dans sa carrière, je pense que le jour de la consécration est enfin venu tant sa prestation m'a fait grincer des dents pendant une bonne dizaine de minutes.
Les qualités s'en vont, les défauts restent...
Si un second épisode est fréquemment celui de la confirmation, alors on peut vraiment craindre le pire pour ce show qui ne doit son salut qu'à l'équipe de Bret Harrison. En ne développant réellement aucun de ses personnages, la série semble vouloir miser sur son rythme délirant, proposant une succession de gags à peine mis en valeur par une mise en scène assez transparente.
Mais ce qui manque le plus à ce show est une identité, quelque chose qui permet de faire la différence et d'accrocher le spectateur. Incapable de se montrer créative, Breaking in préfère nous servir des guest de luxe, Alyssa Milano n'apportant pas grand chose à l'intrigue (elle joue un peu mieux que dans Romantically Challenged, mais ce n'était pas dur). Incapable de construire la moindre intrigue, la série n'a ni âme, ni style, jetant beaucoup de poudre aux yeux pour finalement pas grand chose.
J'ai aimé :
- Bret Harrison, assez touchant
- l'équipe qui apporte un peu de comédie
Je n'ai pas aimé :
- Christian Slater, de pire en pire
- l'absence totale d'intrigue
- des rebondissements totalement éventés
- une absence totale d'âme
- le personnage de Dutch, qui n'est vraiment pas drôle.
Note : 08 / 20
Je mets une note gentille car la série n'en est qu'à son second épisode.
(65)