We got your back
Pour Cameron, Melanie et Cash, le quotidien se poursuit au sein de la compagnie Contra. L'équipe accueille Veronica, une nouvelle secrétaire assez étrange. Son arrivée crée un certain trouble, Oz semblant lui accorder une attention anormale. L'équipe décide de le prendre en filature pour découvrir que cette nouvelle recrue est en fait chargée d'évaluer chacun d'entre eux.
Résumé de la critique
Un épisode assez moyen que l'on peut détailler ainsi :
- un show en pleine restructuration
- une scène finale trop vite expédiée
- un trio sympathique
- un retour qui peine à prendre du sens
New Boss, New Beginning
Voilà, nous y sommes, le retour de la survivante que personne ne pensait voir obtenir sa saison deux, la faute à une première assez moyenne dans l'ensemble, mais qui aura visiblement suffi pour que le show soit sauvé de l'annulation. La série redémarre là où on l'avait laissée, mettant en scène un trio d'experts en sécurité avec à leur tête Oz, un chef totalement allumé et incontrôlable. Sauf que cette année, une nouvelle s'intègre à l'équipe, la secrétaire Veronica -jouée par Megan Mullally- qui va s'imposer de manière brutale et s'intégrer aux différentes scènes pour générer un malaise volontaire au sein de l'équipe.
Très vite, il apparaît que le retour du show a été le résultat de plusieurs concessions. La principale est l'arrivée de cette nouvelle patronne légèrement hystérique et assez mal mise en valeur. Très vite le trio va découvrir que la situation financière de Contra est plus que compromise, leur patron tentant de vendre son entreprise à une corporation plus importante. Une restructuration qui va permettre de justifier l'arrivée brutale de ce nouveau membre au sein de l'équipe, marquant une rupture importante par rapport à l'esprit irresponsable et parfois agaçant de la première saison.
En directrice dominatrice et caractérielle, Megan Mullaly parvient petit à petit à s'imposer malgré un personnage assez flou, profitant de l'expérience de la comédienne dans l'exercice du remplacement (Party Down). Encore en rodage, la série se cherche une nouvelle identité qui peine à apparaître, la faute à une mythologie toujours au point mort et à une partie mission réduite au strict minimum.
Un imaginaire à minima
Là où les derniers épisodes de la saison un, comme celui du Comic-Con, nous avait habitués à une bonne mise en valeur de la mission du jour, ce retour va se montrer assez pauvre de ce point de vue, limitant son décor aux bureaux de Contra. Hormis une courte scène d'infiltration, le show se montre assez timoré, loin du ton hystérique qui était le sien lors de la saison précédente. Certes, on pouvait reprocher de nombreuses choses à Breaking In, mais la série possédait une capacité à oser qui faisait son charme et qui semble avoir en grande partie disparu avec cette restructuration.
C'est sage, assez prévisible et le duo Oz - Veronica est encore très loin de fonctionner correctement, donnant un épisode qui progresse par saccades et manque d'enjeux pour avancer réellement. Loin de la frénésie du début, le show est clairement rentré dans le rang d'un format plus classique et on ne parvient pas à saisir le potentiel de cette nouvelle saison. Si l'ensemble reste assez agréable à regarder, c'est avant tout grâce au casting d'origine, en particulier le trio Bret Harrison, Alphonso Mc Auley et Odette Annable qui fonctionne pleinement.
Si le rythme de la série et son goût pour une narration frénétique et débordante a été revu à la baisse, le show peut encore s'appuyer sur une équipe Contra qui a trouvé un certain équilibre. Christian Slater est toujours abominable avec une expressivité proche du néant, mais le trio vedette va largement compenser en retrouvant cette complémentarité, source des meilleurs moments de comédie durant cet épisode.
Trois membres, mais pour combien de temps ?
Le season premiere est assez peu enthousiasmant, mais il réserve malgré tout quelques bons moments de comédies, en particulier grâce à Cash qui semble être le dernier garant de l'esprit "sale gosse" de Breaking In. Sa volonté de torturer la nouvelle patronne donne lieu à quelques scènes amusantes, mais trop rares pour générer autres choses que des rires isolés. Le trio reste le point fort du show et Bret Harrison apporte par sa conviction une touche de crédibilité à cette histoire, cherchant avec acharnement à garder la cohésion de l'équipe en amenant ainsi un léger enjeu dans cet épisode.
Seulement, l'enjeu est biaisé, la présence d'Odette Annable dans House condamnant son personnage à disparaître sous peu. De plus, les figurants de Contra comme "Creepy Carol" qui profite d'une légère promotion s'avèrent peu intéressants, et offrent une scène pathétique et ratée devant un cocktail géant. Piégée dans un nouveau format qui ne lui convient pas vraiment, la série peine à trouver ses marques, son principal intérêt reposant sur une équipe dont on sait déjà qu'elle va être remaniée, ne laissant que peu de raisons de croire en l'avenir du show.
Si l'absence de Josh est regrettable, celle de Dutch est une vraie bénédiction, confirmant que son personnage était bien un empêchement au bon fonctionnement du trio vedette. L'une des rares satisfactions de ce season premiere qui, sans être déplaisant, ne met pas grand-chose en place qui puisse venir justifier un regain d'enthousiasme de ma part.
Treize épisodes et beaucoup de doutes
La première saison ne m'avait pas laissé un grand souvenir, mais l'expérience m'a appris qu'une série pouvait avoir besoin d'un temps de mise en place et mérite toujours une seconde chance. Seulement, plutôt que de surprendre, ce season premiere confirme la nature toujours aussi bancale du concept de départ et laisse dans l'ensemble un sentiment assez mitigé. Perdant cette frénésie qui constituait son identité, Breaking In ne parvient pas à générer un quelconque enthousiasme, à l'exception d'un trio vedette assez efficace.
En conclusion, un résultat très moyen avec une nouvelle recrue interprétée par Megan Mullally qui s'impose brutalement au sein de la série sans réellement convaincre. Si le trio vedette et l'absence de Dutch sont autant de bons points pour cet épisode, le show a perdu cette frénésie qui le caractérisait, devenant une comédie assez prévisible au potentiel plutôt limité. Un résultat qui ne permet pas de s'enthousiasmer et pose la question de la nature de cette seconde chance laissée par la Fox, qui prolonge un show tout en l'obligeant à faire des concessions qui semblent le condamner en partie.
J'aime :
- pas de Dutch à l'horizon
- le trio Cameron - Melanie - Cash
- les scènes où Cash s'en prend à la nouvelle
Je n'aime pas :
- le personnage de Megan Mullally mal introduit
- une histoire prévisible et sans grand enjeu
- Oz, mais ce n'est pas nouveau
- la mission du jour trop vite expédiée
Note : 11 / 20
Bien que, pour mon plus grand plaisir, Michael Rosenbaum ai disparu, Breaking In déçoit, à cause d'une narration trop sage et d'un nouveau personnage mal introduit. Seul le trio Cash - Cameron - Melanie parvient à intéresser dans cette histoire prévisible, qui peine à générer un quelconque enthousiasme pour la deuxième saison.