Critique : Breaking In 2.04

Le 02 avril 2012 à 06:58  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode poussif et assez triste pour un show qui semble incapable de retrouver une vraie dynamique.
Par sephja

Critique : Breaking In 2.04

~ 7 minutes de lecture
Un épisode poussif et assez triste pour un show qui semble incapable de retrouver une vraie dynamique.
Par sephja

Sans Melanie, on s'ennuie 

Veronica essaie d'augmenter sa popularité au sein de Contra, mais subit la concurrence d'un mystérieux Jones qui envoie fréquemment différents cadeaux aux employés. Molly se lance alors sur la piste de ce mystérieux personnage et suspecte Oz d'avoir construit cet employé fictif comme couverture pour encaisser un salaire supplémentaire. Pendant ce temps, Cameron cherche un moyen pour aider sa nouvelle patronne à s'intégrer. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode médiocre que l'on peut détailler ainsi : 

  •  un show qui renie son concept de départ 
  •  le problème Veronica 
  •  quelques rares bons passages 
  •  une saison qui s'annonce longue et pénible 

 

 

Le fantôme de Breaking In

Pour comprendre mon problème avec cet épisode, il faut d'abord rappeler qu'au départ, la série repose sur un groupe de hackers et voleurs chargés de tester la sécurité des entreprises et de veiller à leur imperméabilité. Le but est d'accomplir des missions de terrain, donnant des séquences comiques ou spectaculaires, principe sur lequel reposait l'identité de la série jusqu'à cet épisode. Ici, en effet, point de mission à accomplir, juste la vie d'un bureau avec sa routine où les auteurs vont explorer la difficulté pour Veronica de trouver sa place au sein de cette équipe de bras cassés. 

Le but des scénaristes consistent à faire interagir ce nouveau personnage avec Cameron, tout en marquant une vraie rupture avec la première saison dans le choix du format concernant les intrigues. Sans gadgets, privé de sa folie ambiante, l'épisode de cette semaine n'est pas vraiment drôle, fréquemment pathétique, reposant sur des gags passables et prévisibles. Sans véritable but à accomplir, Bret Harrison n'a strictement rien à faire, principal souci d'une série où les deux héros sont placés à l'écart dans deux storylines sans véritable connexion l'une avec l'autre . 

Bref, difficile de s'intéresser à une intrigue dont le seul enjeu est d'emballer la fille des sandwichs ou de cacher l'employé imaginaire de Oz. Pourtant, le manque d'intensité de cet épisode n'est rien en comparaison avec le caractère profondément insupportable de Veronica, portée par une Megan Mullally qui ne parvient pas du tout à s'imposer et parait de moins en moins crédible. 

 

Un problème de dirigeant 

Difficile de savoir comment font les auteurs de Breaking In pour toujours réussir à composer des personnages de patrons aussi énervants, Veronica venant voler à Oz le prix de l'interprète le plus cabotin. Si Christian Slater agaçait par ses outrances, il possédait l'avantage de servir l'intrigue du jour, alors que Megan Mullally est totalement en roue libre, son apport se limitant ici à mettre mal à l'aise Bret Harrison. Pourtant, les scénaristes montrent une volonté assez incompréhensible à vouloir imposer ce personnage inutile, obligeant son interprète à surjouer pour pouvoir exister un peu. 

Certes, The Office nous a prouvé qu'un patron excentrique peut donner toute sa force à une série, mais Megan Mullally est tellement en roue libre que l'ensemble agace vite au plus haut point. C'est cette hystérie permanente qui devient vite insupportable, cette incapacité à exister qui pousse la comédienne à exagérer chaque réaction, à appuyer chaque ligne de dialogue donnant un performance incohérente et vide de sens. Un problème récurrent dans Breaking In qui ressemble de plus en plus à un centre pour acteur cabot en quête d'un nouveau départ.

Le scénario va alors tourner sur le thème de l'impossibilité de la relation d'amitié entre patron et employé, Cameron devenant la taupe involontaire de Veronica au sein de l'entreprise. Trop serviable, le hacker sacrifie son caractère subversif de la saison un sans qu'apparaisse la moindre alchimie avec sa nouvelle patronne, les deux personnages n'ayant strictement rien à partager qui permette de donner une base solide à une hypothétique amitié.  

 

 

Cash et Molly 

Si l'intrigue de Cameron est une catastrophe, celle de Cash va s'avérer un peu plus regardable, avec cet employé imaginaire crée par Oz, le mystérieux Jones. Un être sans identité, un modèle parfait pour Calvin qui peut laisser s'exprimer son inventivité, s'emparant de cette page blanche pour y jeter pêle-mêle des références à Indiana Jones, renouant avec cet humour geek qui a fait la réputation  de la série. L'occasion surtout pour lui de briser la glace avec Molly dont l'apport positif en ce début de saison est indéniable, mettant en évidence les secrets de Oz. 

Le duo Alphonso Mc Auley - Erin Richards donne tout son intérêt à cet épisode, offrant une petite mission finale à l'enjeu minime, mais qui permet avant tout de profiter de l'absence de Veronica. La référence à Indiana Jones est un peu trop appuyée, mais réussit à amener un sourire dans cet épisode morose et à renouer en partie avec le style un peu déjanté de la saison un. L'exploitation de l'absence de culture cinématographique de Molly s'avère être un bon running gag, laissant apparaître un début d'alchimie dans un couple en apparence très dissemblable, mais partageant le même besoin d'un confident. 

Au final, une storyline qui profite de la médiocrité du reste de l'épisode, offrant quelques instants de comédie intéressants, malgré le manque d'enjeu flagrant. L'occasion d'installer un duo entre Cash et la nouvelle qui possède un certain potentiel pendant que le personnage de Oz perd lentement ses tics de la première saison et devient un peu moins insupportable, amenant même la séquence la plus drôle de l'épisode.

 

Neuf épisodes encore et toutes les raisons de s'inquiéter

Heureusement, une séquence intéressante va venir prouver que Breaking In est loin d'être totalement morte, avec ce court dialogue où Cash et Oz s'affronte au sujet de Jones. Rapide, dynamique, le dialogue est vraiment réjouissant, montrant de quoi est capable la série dès qu'elle revient sur ses bases et s'éloigne de Veronica qui apparaît de plus en plus comme le Dutch de cette seconde saison. Et dire que pour le grand final, les auteurs envisagent de réunir Michael Rosenbaum et Megan Mullally dans un seul épisode... sans commentaire. 

En conclusion, une intrigue faible qui marque la fin d'une époque avec l'abandon des missions du jour pour un format de comédie de bureau pas vraiment adapté à Breaking In. Réduit à servir de larbin à Veronica, Cameron paraît assez pathétique, son personnage subissant les assauts stridents et difficilement supportables de Megan Mullally. Heureusement, l'association Cash - Molly va s'avérer plus intéressante, même si l'intrigue qui les lie tous les deux autour du mystérieux Jones est très loin d'être passionnante. 

 

J'aime : 

  •  le duo Cash - Molly 
  •  la scène de brainstorming entre Cash et Oz

 

Je n'aime pas : 

  •  Veronica totalement inutile 
  •  Cameron totalement sous-employé 
  •  l'intrigue du jour fade et sans intérêt 
  •  Megan Mullally totalement insupportable 
  •  le nouveau générique 

 

Note : 10 / 20 

L'arrivée de Veronica en remplacement de Dutch aura réussi à générer un nouveau personnage insupportable et totalement inutile, plombant une intrigue du jour déjà assez mince. Heureusement, l'histoire de Jones permet de lier Molly et Cash, offrant quelques bonnes scènes qui ne suffisent pas à chasser une impression globale assez négative.

L'auteur

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