Critique : Breaking In 2.03

Le 28 mars 2012 à 03:41  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode qui démarre pour le mieux avant de sombrer dans le n'importe quoi le plus pathétique avec le personnage insupportable de Rembrandt.
Par sephja

Critique : Breaking In 2.03

~ 7 minutes de lecture
Un épisode qui démarre pour le mieux avant de sombrer dans le n'importe quoi le plus pathétique avec le personnage insupportable de Rembrandt.
Par sephja

Hacker in love 

Oz met toute l'équipe à la recherche d'un hacker nommé Rembrandt qui va s'avérer n'être qu'un garçon d'une quinzaine d'années au comportement particulièrement insupportable. Veronica prend alors ce jeune garçon en pitié et choisit de l'engager comme stagiaire à Contra, essayant ainsi de le ramener sur le droit chemin. Pendant ce temps, Cameron est troublé par les nombreux signaux contradictoires que Mélanie semble lui envoyer.

 

Résumé de la critique  

Un épisode moyen que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une sortie sans panache pour Odette Annable 
  •  une mission du jour ridicule
  •  une description du syndrome du "Dutch" 
  •  un épisode pour rien 

 

 

La difficulté de surprendre 

Dès le début de cette saison de Breaking In, le départ de Melanie du show était annoncé, partie depuis rejoindre la nouvelle équipe de House. Le temps était donc venu de lui offrir une belle sortie et les premières minutes laissent vraiment espérer le meilleur, avec un duo Cameron  - Cash particulièrement hilarant. Les premières blagues font mouche et on se prend à espérer que la série offre la sortie qu'elle mérite à ce personnage fondateur du show. Malheureusement, la suite va s'avérer beaucoup moins inspirée que les trois premières minutes, confirmant les lacunes de cette nouvelle saison. 

Ainsi la mission du jour va se limiter à faire patienter Bret Harrison et Odette Annable dans une voiture, moyen trop téléphoné pour recentrer l'intrigue autour d'une romance peu inspirée. Le passage à l'acte passera par les pires clichés de la séquence du câlin au baiser sous la pluie, mais l'absence d'enjeux forts dans cette histoire nuit vraiment à la mise en valeur de son départ. Le but des scénaristes est vite évident, à savoir utiliser la peur de l'engagement de la jeune femme pour justifier sa sortie d'un show où elle n'avait plus vraiment sa place. 

Le duo Cameron - Melanie reste un des bons points de cet épisode, mais la sortie de la jeune voleuse n'est clairement pas à la hauteur des attentes, avec une scène finale de la statue assez pathétique. Une reproduction à l'échelle de la comédienne qui s'avère assez inutile, hormis offrir par l'astuce du pouce levé vers le haut un clin d'oeil inexploité à Terminator. 

 

Instinct maternel 

Pour compléter cette storyline d'adieu, les auteurs de Breaking In propose en parallèle l'histoire de Rembrandt, un jeune hacker que les héros du show cherchent à démasquer. Une fois l'identité du jeune adolescent découvert, le scénario s'arrête brutalement, Oz choisissant de le balancer à la police avant que Victoria choisisse d'exprimer son instinct maternel en venant secourir ce jeune garçon. L'idée peut sembler bonne au premier abord grâce à l'opposition  entre les deux chefs de Contra, mais va s'avérer totalement désastreuse, la faute à un total absence de sens de cette histoire.

En effet, Rembrandt n'a rien d'une victime et la volonté de Victoria de jouer un rôle maternel pour lui nous est exposé brutalement sans qu'aucune scène vienne justifier cette réaction. La nouvelle patronne de Contra est exubérante et cela devrait suffire à justifier son comportement, donnant une intrigue très prévisible et sans enjeu où seul Molly offre quelques répliques amusantes. Toujours en roue libre, Megan Mullaly continue sur sa lancée des épisodes précédents, offrant une composition toujours aussi incohérente sans parvenir réellement à s'imposer.

Sans enjeu, ni véritable ressort comique, cette histoire d'instinct maternel est tardivement mise en valeur par les scénaristes avec l'éclairage sur la nature conflictuelle des relations entre Victoria et son fils. Mais le principal souci de cette storyline va venir clairement d'une fascination des auteurs de Breaking In pour les crétins, ce que je vais appeler d'un nom qui va faire trembler tous les fans du show : "le syndrome du Dutch".

 

 

Rembrandt, le personnage impossible 

Avec le départ de Dutch, Breaking In nous avait débarrassé d'un crétin hystérique insupportable, preuve du mauvais goût des auteurs, fascinés par les personnages idiots et grotesques. Seulement, avec Rembrandt, les auteurs vont renouer avec les mauvaises habitudes, offrant un exemple parfait de personnage agaçant joué par l'énervant  Bobb'e J. Thompson. Devenu célèbre avec le Tracy Morgan Show, cet enfant star s'est fait connaître pour sa capacité à asséner des répliques vulgaires, et ne se prive pas pour nous offrir un florilège des plus détestables. 

Comme Dutch, ce jeune garçon est l'exemple typique du personnage qu'affectionne étrangement les auteurs de Breaking In : une coquille vide qui permet à son interprète de faire du grand n'importe quoi. De Michael Rosenbaum à Megan Mullaly, la série est pleine de ces personnages sans consistance qui permettent juste aux auteurs de laisser les comédiens en roue libre. Seulement, si un personnage "Dutch" peut encore être supportable, l'association de Veronica avec ce jeune garçon donne un spectacle calamiteux où les deux interprètes cabotinent dans leur coin, sans que la moindre interaction s'installe entre les deux. 

Heureusement, la scène finale entre Oz et le jeune garçon ramène un peu de sens à cette histoire particulièrement ratée, reposant uniquement sur des guest-stars utilisées jusqu'à épuisement pour pallier à l'absence d'idée des scénaristes. Décevant et ennuyeux, un épisode qui nous rappelle combien, pour le spectateur de Breaking In, le fantôme terrifiant de Dutch est encore bien présent. 

 

Mission inutile 

Si les épisodes précédents avaient déjà soulignés le manque d'ambition des scénaristes concernant l'élaboration des missions, celui-ci va aller encore plus loin en la transformant en mauvaise excuse pour introduire la guest-star du jour. Reposant sur un concept de plus en plus bancal, Breaking In ne parvient plus à équilibrer ses deux dimensions entre les missions de terrain et l'univers du bureau, donnant une intrigue assez vide et décevante. Un épisode à oublier, à l'exception des premières minutes amusantes qui imposent le nouveau personnage du "Weirdo", sorte d'anti-Dutch à l'origine des meilleures répliques du show. 

En conclusion, un épisode médiocre qui ne vaut que pour ses quatre premières minutes durant lesquels les nouveaux personnages offrent quelques sourires par le biais de répliques bien senties. Une fois que la mission commence et que l'intrigue se concentre sur Cameron et Melanie, l'épisode devient prévisible et assez ennuyeux. La suite va reposer sur deux storylines, passant d'une guest-star du jour agaçante à une série de saynètes prévisibles entre Bret Harrison et Odette Annable, offrant un départ final sans grand éclat pour la comédienne.

 

J'aime : 

  •  le début de l'épisode 
  •  les nouveaux personnages à l'exception de Veronica 

 

Je n'aime pas : 

  •  la mission du jour ridicule 
  •  l'intrigue romantique tardive et inutile 
  •  la guest-star et son déluge de vulgarité 
  •  l'histoire du jour sans queue ni tête 

 

Note : 09 / 20 

Un épisode décevant malgré un bon démarrage, la faute à une mission du jour ridicule et une histoire entre Veronica et Rembrandt qui n'a vraiment aucun sens. En roue libre tout l'épisode, Megan Mullaly et Bobb'e J. Thompson sont peu convaincants, donnant un spectacle assez pathétique pendant qu'Odette Annable quitte le show par la petite porte.

L'auteur

Commentaires

Avatar Kaidjin
Kaidjin
Je viens de lire tes trois critiques. Chapeau, c'est courageux de continuer à regarder ça, parce que de ce que je lis ce n'est vraiment pas fameux. J'avais déjà plus ou moins détesté la première saison, mais alors là ça ne donne vraiment pas envie de reprendre. Les critiques sont bien écrites en tout cas, bon courage pour la suite.

Avatar sephja
sephja
merci. La seule chose qui me désole c'est que personnellement, j'aimais bien mais là ...

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