Après un épisode qui contenait pas mal de ficelles concernant la relation Castle-Beckett, on retrouve un schéma plus classique au 12th Precinct : une enquête qui fait fil rouge tout au long de l’épisode, et à laquelle on s’intéresse réellement. Et celle-ci vaut le détour !
De la violence, du sang, du rire : la recette sacrée
Le meurtre a lieu en pleine nuit, dans une allée assez sombre. Un homme poursuit une femme qui semble le fuir. Un grand classique, ça sent l’épisode rébarbatif. Pour le deuxième épisode d’une saison, c’est assez moyen de démarrer comme ça. Sauf que…
Au moment où l’homme semble lever la main vers la femme, v’là-t’y pas qu’il se la fait trancher ! Et quand vous vous retrouvez aussi surpris que lui de ne pas l’avoir vu venir, bah en fait, le mec il se fait couper en deux, du sommet du crâne jusqu’à… je m’arrêterai là pour ne pas heurter la sensibilité des hommes sur certaines parties de leur corps. Mais c’était une belle référence à Buffy, et le personnage de Nathan Fillon, qui connaît le même douloureux sort…
Ombres chinoises : combien y a-t-il de personnes sur cette photo ? Deux !
Une mise en bouche violente, en somme. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises… la demoiselle en détresse, sauvée par le meurtrier, semble peu encline à dévoiler l’identité de son sauveur. En fouillant le passé de la victime, notre équipe est amenée à interroger un mafioso qui se trouve avoir un L dessiné sur la fesse par le même Chop Chop Ninja… et les dirige vers sa vidéosurveillance. Quelle ne fut notre surprise lorsque la caméra dévoile un super-héros !
Bah dis donc, tu viens plus aux soirées ?
Retour aux racines
Enquête atypique donc, sur laquelle je ne m’éterniserai pas : il n’y a pas grand-chose à dire, elle est bien ficelée, pleine de rebondissements (même si au bout d’un moment, ça peut sembler faire trop). En revanche, je suis assez satisfait que le show renoue avec ce qui a fait son succès : l’alchimie entre nos 4 héros, la relation Castle-Alexis-Martha, un humour de tous les instants…
Le ton est donné dès le début de l’épisode : j’ai particulièrement ri sur Castle qui reproche à sa mère de ne pas avoir voulu lui coudre un costume d’E.T. pour Halloween, et Martha répondant qu’à ce moment-là, il avait 32 ans. La mère de la victime aussi, à deux doigts de cracher sur la dépouille de son fils, était plutôt comique. Et puis bien évidemment, l’enquête en cours prêtait à beaucoup de blagues déplacées de la part de notre héros. Et il s’en est donné à cœur joie : « Split personality », « A man divided », ou encore ma préférée : « The last episode of Two-Half Men ». Il nous fait même une référence à Game Of Thrones !
On retrouve donc cette façon d’avancer dans l’enquête, à coups d’intuitions de Beckett, de raisonnements saugrenus de Castle, ou du travail de fond de Ryan et Esposito. Et c’est assez drôle de les voir confrontés à Gates, qui est bien mieux que lors du season premiere, une sorte de Montgomery, en légèrement plus sceptique et rigide. Du coup, même si j’ai eu un peu de mal avec son personnage lors du premier épisode, la voir se « Montgomery-iser », je trouve ça un peu inutile…
Petit à petit, l'oiseau fait son nid… ou le quitte !
Et malgré tout, dans cet épisode, on continue d’exploiter les relations de Castle avec les deux femmes de sa vie : Kate et Alexis. Cette dernière rappelle à son père qu’elle compte rejoindre son boyfriend Ashley à Stanford (ce qui fait littéralement pleurer son papounet !). J’aime comment Castle prend conseil auprès de Kate dans ces cas-là. Mais Alexis commence à faire de mauvais choix, et lorsque Rick le lui fait comprendre, elle part au clash. Enfin, un clash dans Castle, ça dure la moitié de l’épisode, et ils sont réconciliés. Mais néanmoins, on va voir comment Castle va gérer tout ça à mesure que le départ s’approche…
Concernant Beckett, au-delà des habituels détails croustillants que l’on apprend à mesure de l’enquête (elle achète des comics depuis l’âge de 14 ans, est sur liste d’attente pour celui de Castle, et aimerait être Electra !), c’est la mise en abîme qui est particulièrement appréciable dans cette saison. Car finalement, le super-héros que j’évoquais au début s’avère être… une jeune flic, qui semble talentueuse, mais a perdu son père, assassiné pour 80 dollars. Celle-ci est suivie par un journaliste qui va jusqu’à se faire accuser à sa place, alors qu’elle n’a rien fait (c’est le mafioso le coupable, BIM le spoiler !). Une flic, un écrivain, tiens tiens… c’était donc assez drôle de voir Kate lui conseiller de ne pas laisser son passé entraver son futur, quand on sait ce qu’ELLE fait !
Même Castle et Beckett se rendent compte de cette mise en abîme, jusqu’à ce que les tourtereaux s’embrassent (mais non, pas Beckett et Castle pauvres fous !). Là, ils se séparent, gênés. Une scène jouée avec une justesse et une finesse rafraîchissantes.
La muse et l'écrivain qui s'embrassent, ça a l'air sympa ? Non ? Ok d'accord.
J’ai aimé :
- Un humour incisif de retour
- La mise en abîme du couple Castle/Beckett
- Le retour aux bases réussi
- L’enquête vraiment intéressante
Je n’ai pas aimé :
- Gates
- Un peu trop de rebondissements
Castle retourne dans les sentiers battus, mais c’est toujours aussi efficace, agréable. Seul point noir (et sans jeu de mot raciste), le personnage de Gates, qu’il faudra réellement approfondir : c’est un tyran ou pas ? En dehors de cela, l’épisode est bien mené, sur un thème très original, avec énormément d’humour. C’est toujours autant un plaisir, et je ne suis pas le seul à en profiter (12 millions, leader de sa case horaire) !
Ma note : 15/20