Après un épisode riche en originalité, on se demandait ce que les scénaristes de Castle pouvaient bien nous inventer de nouveau en matière de cas, et ce sur quoi l’épisode allait se baser. Cela pourrait se résumer par une œuvre de R.R. Martin bien connue désormais : « A song of ice and fire ». La glace, littéralement : l’épisode de la semaine tourne autour de la cryogénisation. Le feu, la passion : le lien entre la victime et sa femme, renvoyant inextricablement à la relation Castle/Beckett.
Lorsque des voisins entendent des coups de feu à 6h40 du matin, puis voient un van quitter une ruelle à 7h, laissant derrière une énorme trace de sang, qu’en penser ? Non ce n’est pas un problème de maths pour le Bac S. C’est l’enquête de la semaine. Très vite, cette enquête va nous mener dans un laboratoire de cryogénisation, où la victime a été transportée immédiatement après sa mort (d’où le van).
Avec moi : "Ice ice baby..."
La victime ? Un professeur-chercheur qui était sur le point de trouver un moyen d’étendre l’espérance de vie humaine. L’enquête ? Relativement classique, si ce n’est la perspective de voir quelques jolies filles peu vêtues chez le mécène de notre victime, Beau Randolph, un producteur de pornos intitulés « College girls gone crazy ».
La seule particularité de cette enquête, c’est le fait que la principale preuve du meurtre est intouchable : le corps de la victime. Sans corps, impossible de connaître l’arme du crime. Cela mène les enquêteurs à accuser à tort notre producteur, dont le pistolet avait servi le matin du meurtre, pour tuer… un pigeon trop bruyant.
Les démêlés juridiques avec la société de cryogénisation prennent une nouvelle tournure lorsque ceux-ci décident de négocier la garde de… la tête de la victime ! Faute de mieux, les voilà obligés d’accepter, et de relâcher Beau Randolph.
La relation Castle/Beckett au centre de l’épisode
Ce qui est réellement intéressant dans cet épisode, c’est donc la relation entre nos deux personnages préférés. Même si par moments, le « Will they / Won’t they » permanent peut agacer, le fait que leur relation se limite strictement à se chamailler, se taquiner, tout en avançant l’enquête à coups de révélations simultanées permet de ne pas gonfler tout le monde avec leurs sentiments.
Tous ensemble : "Je suis tombé pour eeeeeeelle..."
L’amour est pourtant bel et bien au centre de l’épisode, puisque c’est le motif du crime. Crime passionnel ? Que nenni. On parle bien de crime d’amour. La victime, atteinte d’un cancer, a été tué par sa femme, afin que son corps soit préservé jusqu’à ce que la technologie permette de le ressusciter et de le soigner. Une fois démasquée, celle-ci décide de mettre fin à ses jours afin d’être préservée aux côtés de son mari, dans l’attente d’une éternité ensemble…
Cet amour fort, tellement fort qu’une « vie ensemble n’était pas suffisante », renvoie irrémédiablement à nos héros, toujours aussi sympathiques à voir interagir. Et ce, que ce soit pour parler des problèmes d’Alexis (qui ne sont placés que pour donner un peu de matière au personnage, mais également pour permettre à Castle et Beckett d’interagir encore plus) , avancer sur leurs enquêtes (la scène à la morgue avec Lanie obligée de les interrompre pour pouvoir s’exprimer, assimilant leur « théorisation » à une sorte de parade amoureuse, génial !), ou encore parler du cas de manière plus personnelle, comme à la fin de l’épisode.
Il faudra faire attention néanmoins à ne pas faire reposer un épisode entier là-dessus comme celui-ci, mais à contrebalancer en proposant une enquête solide, ou des histoires personnelles plus présentes et consistantes. Je persiste, voir Alexis faire son caprice de gamine et Castle la raisonner, c’est un peu contre-nature et ne sert pas à grand-chose si ce n’est meubler et permettre au couple principal de se rapprocher encore plus.
J’ai aimé :
- Le côté romantique touchant sans être cul-cul
- L’humour toujours au beau fixe
Je n’ai pas aimé :
- Lanie sous-utilisée
- L’enquête trop classique malgré le cas peu orthodoxe
- La storyline d’Alexis
Ma note : 13/20, un épisode classique comme ça, ça passe une fois, mais pas deux. Heureusement que l’humour et la romance sont au beau fixe !