Critique : Castle 4.05

Le 31 octobre 2011 à 17:02  |  ~ 5 minutes de lecture
Lorsque Gates met dans les pattes de l’équipe une consultante aux multiples atouts, Castle et Beckett ne sont pas indifférents… différemment !
Par MoolFreet

Critique : Castle 4.05

~ 5 minutes de lecture
Lorsque Gates met dans les pattes de l’équipe une consultante aux multiples atouts, Castle et Beckett ne sont pas indifférents… différemment !
Par MoolFreet

“Somebody stole the Fist of Capitalism? Anyone check up the ass of Socialism?”

Une réplique pour nous mettre parfaitement dans le ton de l’épisode. Le « Poing du Capitalisme », c’est une œuvre d’art qui a été dérobée lors d’un gala de charité. Sauf que ce poing tient dans sa main un billet serti de diamants, et vaut 50 millions de dollars. Sauf qu’en plus, à la place de la statue, on a un cadavre...

Lorsque Castle débarque sur une scène de crime, on en a souvent pour notre argent niveau humour. La réplique ci-dessus en est la parfaite illustration. D’ailleurs, de l’humour, on va vraiment en avoir notre dose dans cet épisode !

 

Nouveau personnage, nouvelle dynamique

 

Même si le personnage de Serena Kaye risque de n’avoir fait qu’une apparition éphémère, cette enquêtrice pour une compagnie d’assurance interprétée par Kristin Lehman (The Killing, Prison Break, X-Files) a apporté une certaine fraîcheur et permis une nouvelle approche sur la relation Castle/Beckett. Encore vous plaindrez-vous !

Pourtant, dans cet épisode la lourdeur d’un triangle amoureux n’est jamais réellement apparue. Ceci est dû en grande partie au fait que tout s’est joué sur des attitudes, des regards, des non-dits tellement significatifs, tellement jouissifs, tellement brefs que l’on n’a jamais eu le temps d’être saoulés.

Une image peut résumer un épisode, la preuve !

 

L’accent sera particulièrement mis sur la jalousie de Kate envers Serena. A un tel point qu’elle était prête à tout pour la faire plonger, et créer une diversion en forçant Castle à aller à un rendez-vous, ce qui va se retourner contre elle, puisque Castle, pour aller au bout de la diversion, embrasse Serena devant Beckett. La scène qui suit est délicieusement drôle.

Dans cet épisode, il faut saluer la performance des acteurs, qui nous font ressentir tout ce qu’il faut avec un regard, un geste. Nathan Fillon et Stana Katic forment un duo à l’alchimie exceptionnelle, et lorsqu’ils se chambrent, on y croit vraiment. Lorsque Beckett allume Castle en lui sous-entendant qu’elle a déjà été modèle nue pour une classe d’art, on se fait hypnotiser avec lui. Lorsque Castle mime un étranglement de Beckett pleine de mauvaise foi, on en a tout envie que lui.

Et lorsque Kristin Lehman vient bouleverser tout ça, on se retrouve au coeur d’un quasi huis clos où l'on observe les trois sommets du triangle interagir, pour notre plus grand plaisir.

 

De la maîtrise scénaristique

 

Les  acteurs ne sont pas les seuls qui méritent un coup de chapeau. Les dialoguistes sont particulièrement talentueux, transformant un épisode de cop show lambda en 45 minutes de pure drôlerie, qui fait qu’on rit bien plus devant Castle que devant bon nombre de sitcoms actuelles.

La blonde ou la brune ? T'en fais pas, les supporters de l'OM aussi font cette tête.

 

L’enquête est bien menée, assez surprenante pour une fois (j’ai répété à peu près 25 fois devant l’épisode « C’est bon c’est l’assistante on a compris ! » pour finalement dire « Ah bah voilà j’ai raison… ah non en fait ! »), et pas faite de twists, cohérente, servant de fil rouge pour l’évolution de la relation. On se concentre réellement sur nos trois tourtereaux, l’épisode occultant quasiment Gates, réduisant Ryan et Esposito à quelques vannes bien senties et laissant totalement de côté des personnages secondaires qui apportent moins au show ou ont des storylines inintéressantes comme Lanie ou Alexi.

 

Je suis obligé de revenir sur l’humour et d’illustrer mon propos :

  • La scène du baiser
  • L’arrestation de Falco, l’intermède dans l’ascenceur
  • La plupart des dialogues de Castle (avec Martha qui essaie de le caser, avec Serena au restaurant, notamment le coup du fouet, avec Ryan et Esposito suite à la dispute avec Beckett…)

 

La scène également où Beckett est chez le psy, et Castle avec sa mère, avec le double dialogue, est très bien construite, et permet de mettre en relief les sentiments de l’un pour l’autre, sans pour autant franchir la frontière toujours délicate de la mièvrerie et de la guimauve…

Ce qui fut moins intéressant, c’est la façon dont se termine l’épisode. Serena s’en va, ayant compris que Castle « appartenait » à Beckett, en expliquant à Rick qu’elle ne « vole pas ce qui appartient déjà à quelqu’un ». Bien que ce soit habile de faire disparaître ce triangle qui aurait pu s’avérer dangereux par la suite, j’ai trouvé ça très facile comme résolution. Surtout que Beckett l’opportuniste en a profité pour offrir un hamburger à Castle (comme si Nathan Fillon et son surpoids avaient besoin de ça !)

 

J’ai aimé :

  • Serena
  • Les dialogues et les non-dits
  • Une enquête moins prévisible qu’à l’accoutumée
  • Pas d’Alexi, ni de Lanie

 

Je n’ai pas aimé :

  • La résolution trop facile du triangle amoureux

 

 

Ma note : 16/20, beaucoup d’humour, et la façon dont est traitée l’histoire Castle/Beckett est toujours très subtile !

L'auteur

Commentaires

Avatar sephja
sephja
Très bonne critique j'ai adoré les reférences à Batman dans l'épisode Serena kaye -> serena Kyle (catwoman) Castle qui se fait appeler Jason Bateman Très très drôle

Avatar Aureylien
Aureylien
Jason Bateman restera pour moi le taré dans American Psycho.

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