Ca aurait dû être une journée magnifique à Wisteria Lane. Et ça se transforme en journée de cauchemar selon les dires de cette bonne vieille Mary-Alice qui a décidément toujours le mot pour rire. Pour ma part, je n'ai vu qu'un épisode banal parmi tant d'autres. Rien de fondamentalement exceptionnel à se mettre sous la dent. Mais ce n'est pas comme si j'attendais encore quelque chose de cette série en même temps. Mais il y a néanmoins un point positif par rapport à l'an dernier. Les héroïnes sont nettement plus connectées les unes aux autres, ce qui rend le récit beaucoup plus fluide et aussi plus agréable à regarder. Mais est-ce que cela va durer ? Rien n'est moins certain. Il y a aussi notre fameux mystère de l'année qui est moins pénible que je ne l'aurai imaginé. On avance d'ailleurs assez rapidement pour une fois. Marc Cherry aurait-il appris de ses erreurs au bout de six ans ? Je ne crois pas. Car c'est reculer pour mieux sauter. On va sans doute voir pas mal la famille Bolen durant les premiers épisodes, peu au milieu et beaucoup à la fin de saison pour une résolution ridicule. Comme chaque année. Je ne me fais plus d'illusions à ce sujet. Pourtant, ce n'est pas trop désagréable à suivre pour le moment. Si ce n'est qu'on n'est pas surpris une seule seconde par les évènements et qu'on a l'impression que les mystères se suivent et se ressemblent dans cette série. On pourrait peut-être trouver quelque chose de différent un jour. Car il faudrait tout de même m'expliquer la différence entre les Bolen, les Applewhite ou les Hodge. On a l'impression de voir la même famille tous les ans, interprété par différents acteurs.
Julie n'est donc pas morte. C'était trop beau pour être vrai. Et cela aurait sans doute été trop sombre pour la série. Elle préfère garder son ton rose bonbon. Tout de suite, les regards se posent sur Danny Bolen. C'est tellement évident que je suis déjà certain d'une fausse piste. Le fils boulet a toujours un regard suspect, en plus d'avoir un passé d'alcoolique. Tout est trop évident, je ne pense pas qu'il soit coupable. Je mise davantage sur son père. Nick est assez louche, et encore plus avec un acteur comme Jeffrey Nordling. Qui joue toujours aussi mal soit dit en passant. Avec tous ces évènements, il n'est pas étonnant de voir les hommes de Wisteria Lane jouer aux inspecteurs. Chaque fois qu'il y a des nouveaux arrivants dans ce quartier, il y a des drames suspects. Il n'y a que le couple gay qui y a échappé très étrangement. Tom, Orson et Carlos sont en tout cas particulièrement ridicules à jouer les détectives privés. Il ferait mieux de retourner à leur activités. C'est à dire ne rien faire de leurs journées. On ne s'en portera que mieux. On constate une nouvelle fois que ce pauvre Orson ne sert plus à rien. Il est devenu pathétique. J'espère qu'il va vite découvrir que sa femme le trompe pour qu'on s'en débarrasse une bonne fois pour toute. C'est une vraie honte de voir le génial Kyle McLachlan réduit à un rôle de boulet. La narration du début revenant sur l'agression de Julie vécue par les différents personnages n'était pas mal du tout. Mais je commence déjà à en avoir marre. C'est tout de même la deuxième fois de suite que l'on nous fait le coup de la narration quelques minutes plus tôt. Je sais que c'est la mode (surtout sur ABC). Mais il faudra peut-être se calmer là-dessus.
Anna est également impliquée dans cette histoire car elle est attirée par Danny. Et le jeune garçon a la brillante idée de lui demander de mentir à la police pour le couvrir. Et idiote comme elle est, elle accepte sans rien demander. Ce n'est pas la meilleure partie de l'épisode, mais au moins on avance puisque Gaby fini par découvrir la vérité et prévient la police. J'espère qu'on se débarrassera vite d'Anna cela dit, car le personnage s'essouffle déjà au bout de deux épisodes. Les affrontements entre elle et Gaby ne sont pas spécialement amusants et je n'aime pas vraiment voir Gabrielle dans le rôle de la mère moralisatrice. Comme si elle avait tout vécue dans sa vie, alors qu'elle a toujours eu une petite vie de princesse pourrie gâtée. Par contre j'ai apprécié la petite histoire entre Karen et Roy. C'était mignon et touchant. Ils ne prennent pas de place dans cet épisode, et ça m'a plu. Par contre Karen a la fâcheuse manie d'être toujours dans les pattes des psychopathes du quartier. Après Dave l'an dernier, voilà qu'elle risque de se mettre à dos toute la famille Bolen. La preuve est une nouvelle fois faite, rien ne change jamais à Wisteria Lane.
Si Julie reste inconsciente durant pratiquement tout l'épisode, on ne s'inquiète pas une seule seconde pour elle malgré les larmes de sa maman. Et puis je doute qu'Andrea Bowen serait revenue dans la série juste pour mourir. Pour ne pas changer, Susan nous fait son grand numéro de reine du drame. Qu'est-ce qu'elle peut me gonfler. Le pire est sans doute quand Lynette lui fait sa petite confidence du jour. Julie est peut-être enceinte. Ca devient une épidémie. La contraception, ils ne connaissent pas à Fairview ? Mais cette intrigue ne sert à rien, puisque Julie n'est finalement pas enceinte. On frôle le degré d'intérêt zéro avec cette histoire. Le seul intérêt est de voir Lynette se confier sur sa grossesse. On parle même d'avortement. Oui oui à demi-mots. Mais on en parle presque. Même si cette solution est à peine envisager. Pour cela, cette pauvre Lynette devrait avoir l'autorisation de son bourreau de mari. Donc il ne faut pas y compter. Ils annoncent même la nouvelles à leurs enfants. Tout le monde est heureux, et Lynette commence à accepter ses jumeaux. C'est merveilleux. Tout va mieux comme dans le meilleur des mondes alors. De toutes les mauvaises idées qu'à eu Marc Cherry (et il y en a un paquet), c'est bien celle-ci la pire. Et Susan en profite pour faire sa chieuse de service hurlant à qui veut l'entendre que la vie est trop cruelle. C'est vrai, Julie a oser se confier à Lynette à propos de sa grossesse, et pas à sa maman chérie. Il n'y a pas à dire, c'est trop triste la vie de Susan Mayer. J'ai une irrépressible envie de baffer Teri Hatcher dès qu'elle apparaît à l'écran. Tiens, voilà une chose de plus qui n'a pas changé depuis six ans.
Pendant ce temps, Katherine devient complètement folle. Le personnage est plus pathétique qu'autre chose. Mike ne mérite pas qu'on se batte pour lui de toute façon. Et ses façons de le manipuler sont tout de même assez minables. Son petit jeu va vite tourner en eau de boudin de toute façon. On le sait, Susan gagne toujours d'une façon ou d'une autre. Le pire serait sans doute qu'Orson ferme sa bouche. Personne ne saurait rien de ce petit moment furtif entre Mike et Katherine. Et ce ne serait pas plus mal. Pourtant chaque scène avec Dana Delany est assez rafraichissante. Mais on pourrait mettre un peu plus de cœur à l'ouvrage, car je sens que l'on va très vite tourner en rond avec cette histoire. Il n'y a guère que Bree qui ressort grande gagnante de cet épisode. Sa relation avec Karl est très amusante et ils forment un excellent duo tous les deux. J'en viens même à me demander comment on a fait pour ne pas y penser avant. Au moins, Bree évolue et ce n'est pas plus mal. Elle est figée depuis bien trop longtemps dans son rôle d'épouse malheureuse. La voir prendre son pied au lit avec Karl était assez rafraichissant. Mais, il y a toujours un mais. Susan va logiquement bientôt apprendre la nouvelle et notre boulet va inévitablement piquer sa crise de colère contre sa meilleure amie. Oui elle nous l'apprend dans cet épisode. Voir une amie couché avec Karl, ce serait pire que tout pour elle. C'est nouveau, ça vient de sortir.
Ce que j'ai aimé :
- La mise en avant de Mme McCluskey et Marcia Cross qui retrouve enfin de sa superbe.
- La série reste dans le cadre du divertissement et peut se regarder sans trop de difficultés. A condition de ne pas être trop regardant.
Ce que je n'ai pas aimé :
- Des intrigues convenues et vu 100 fois.
- Susan éternel boulet insupportable.
- La nouvelle famille ressemble à toutes les autres. On a l'impression de voir le même mystère depuis six ans.
Note: 10/20
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Ryan
