Crise de foi
La religion... le thème de cette saison. Un thème traité de manière assez maladroite. Nous commencions la semaine dernière avec de nombreux signes et symboles insérés de manière discrète mais efficace. Avec cet épisode, Once Upon A Time, les scénaristes nous offrent un brouillon d'une ambiance qui tente de se mettre en place sans succés. Pourquoi une telle impression négative ? Le fait d'insérer Frère Sam, un ex-détenu devenu fan de Dieu est amené d'une manière assez grossière. Comme par hasard, Dexter, confronté à la religion de toutes part, doit encore se questionner avec un adepte de la religion. Certes, notre serial-killer s'interroge encore, mais on se doute qu'après 6 saisons, la mécannique est rodée, et il ne va surement pas se remettre en question. On veut nous comparer Dexter et Frère Sam. Les deux étants criminels mais le dernier ayant choisi de se repentir, on pense que Morgan devrait suivre le même chemin. Alors quoi, Dexter va se repentir lui aussi et devenir prêtre ou un truc du genre pour aider son prochain ? Disons que ça aurait été un bon thème...mais avant. C'est trop tard pour l'amener à ce stade de la série. Résultat, la confrontation de Dexter à la religion peine a être crédible.
Alors certes, nous trouvons encore une fois de nombreux symboles religieux, des clins d'oeil dira t-on. On nous présente ce nouveau personnage... croyant, et qui lit la bible se comparant à un berger guidant des moutons vers de plus verts pâturages. Après à part ça, rien à se mettre sous la dent. On rame.
Evidemment, si vous voulez trouver du religieux, il y en a. Nous avons le quotidien du tueur qui accompagne Papa Adama ( nous l'apellerons comme ça en attendant d'avoir son nom : E.J Olmos ). Veut-on nous présenter Dexter 2 ? Peut être ! Ce tueur, Travis a une sœur, génial ! Nous en apprenons un peu plus sur sa vie sociale, et ce qu'on en tire, c'est qu'il aime vraiment sa sœur. Mais justement, ça reste assez frustrant. Il n'y a rien. Il faut attendre la fin de l'épisode pour assister à un meurtre que nous ne verrons même pas. On laisse le spectateur sur sa faim. Certes nous en savons un peu plus sur la relation particulière maintenue entre Travis et son mentor, mais ça reste assez plat. Même si l'intrigue se met en place, c'est très long, et au bout de 2 épisodes, la Criminelle de Miami ne s'interesse toujours pas vraiment au meurtre.
« Daddy's Box »
Non désolé Quinn, il n'y a plus de "nous". Je te quitte.
Résultat : c'est long. La série se cantonne pour cet épisode à une routine assez singulière. Pour ainsi dire, le fil rouge n'avance pas du tout. L'enquête sur le meurtre n'est évoqué qu'à deux reprises, et à chaque fois, c'est assez rapide. L'épisode va donc nous montrer des scènes d'une banalité affligeante. Par exemple, les éternelle querelles de bureau entre Matthews et Laguerta. A dire vrai, c'est un peu ce qui a prédominé l'épisode. Deb est nommée Lieutenant, et cet évenement va donner naissance à de nombreuses scènes pas très utiles à l'épisode. Il faut donc retenir que nous observons le quotidien de presque tout le monde dans cet épisode, et un quotidien qui n'apporte rien de plus à l'histoire. C'est un coup dans l'eau et l'épisode ne fais que continuer son introduction passée qui commence à devenir longue.
Dexter n'échappe à cet ennui chronique qui s'abat sur Miami. Notre tueur part en chasse, et nous observons, encore, une fois de plus, son rituel. Sauf que l'on voit arriver de loin le fait que le berger n'a en faite rien à se reprocher et que ce dernier va échapper au Boucher. Du coup, Dexter vaque à d'autres occupations. Son fils, Harrisson. L'épisode démarre très simplement par la scène du bain de son fils, à souligner puisque nous pensons au début qu'il s'agit d'un enième meurtre de Dexter. Mais non, ce dernier lave son fils. Un échange entre le pater et sa progéniture qui rend le tueur un peu plus humain. Rien à voir avec le Dexter des temps d'avants. Et Harrisson aussi change. Alors qu'avant le père pouvait « se confier » à son fils, aujourd'hui il ne peut plus. L'enfant grandit et commence à prendre conscience de certaines choses... la « Daddy's Box » ! Qu'est-ce que c'est donc ? La boîte des échantillons de sang de Dexter est pointée du doigt. Mais si cette « Daddy's Box » était en fait quelque chose de plus symbolique ? L'océan par exemple... Tout un débat philosophique en perspective... mais il serait interessant de voir comment Dexter va élever son fils... A l'image d'Harry ? A l'image de la religion que lui propose son école ? Attendons.
Et en attendant, Dexter continue de tuer et d'ajouter une lamelle de verre à sa « Daddy's Box ». Son meurtre, à la fin de l'épisode, reste très classique. Mise en scène et justice sont les concepts du seriall-killer. Cette exécution est d'autant plus interessante car on ne s'y attend pas. Alors que le public veut la mort du berger, Dexter dresse sur sa table le chef de la bande qui l'agresse. Et ce meurtre symbolise aussi le fait que Dexter vient à assumer ses pulsions. L'exécution qui pourrait commencer symboliquement au moment où le serial-killer met à terre un des gangster dans le garage montre que Dexter ne craint plus de montrer son vrai visage à quelqu'un. Alors qu'avant il voulait une autre image de lui même, il n'hésite plus à montrer sa violence et à cogner. Alors peut être est-ce plus une technique de sympathiser avec Frère Sam, qui sera utile plus tard, ou un instinct de survie, mais Dexter n'est plus le même, même si nous avons l'impression d'un retour aux sources : un tueur solitaire mais père de famille.
Notre-Deb De Miami
Une partie de fléchettes ? Non plus envie de jouer au billard...
L'épisode n'est pas à jeter non plus. Debrah vient apporter un peu plus d'interêt à ces 50 minutes assez plates. A dire vrai, l'épisode tourne même autour d'elle d'une certaine manière. Deb reste ce personnage qui ne change pas au fil des saisons et tant mieux. Toujours aussi vulgaire dans sa manière de s'exprimer, devant Matthews par exemple, elle est toutefois nommé Lieutenant. Et là le personnage prend une nouvelle dimension. Alors qu'avant, selon ses propres mots, elle se comparait à son père, le voyant comme un modèle, elle va suivre aujourd'hui sa propre voie. Voir Morgan comme chef pourra être très interessant pour l'avenir de la série. Dans un premier temps, les relations entre tous les membres vont être tendus ou alors particuliers. Et ensuite, mais là c'est beaucoup moins excitant, c'est qu'un combat de chiens enragés va se jouer entre Laguerta, Matthews, Battista et Deb. Le meilleur est à venir pour ce personnage, qui pour moi se démarque des autres au même titre que Dexter.
Et là où Deb brille encore plus de son aura exceptionnelle, c'est quand elle dit NON à Quinn. Morgan ne veut pas se marier, vous l'aurez compris. Et c'est juste jouissif de voir Quinn se faire remettre à sa place et de voir leur relations voler en éclat. Il fallait que ça arrive, et de toute façon, Deb n'est pas faite pour se marier. C'est un élément instable à qui le mariage et une romance avec un Quinn niant-nian nuirait considérablement à la série. Mais mon petit doigt me dit que les deux amoureux vont finalement se marier tôt ou tard. Deb va se poser, soit par les responsabilités liés à son travail, soit par le départ de Quinn dans sa vie amoureuse. Quoiqu'il en soit, Deb reste un symbole positif dans la série. Alors certes, nous suivons presque tout un épisode sur son histoire, mais elle évolue bien. Lieutenant Debrah Morgan va allumer le feu à Miami.
Conclusion : Un épisode qui ne fait avancer en aucun cas l'intrigue principal. Un ennui chronique se fait ressentir tout au long de l'épisode qui fait que l'on se lasse vite. La religion, qui veut s'imposer dans cette saison, se trouve finalement traitée de manière très maladroite. C'est donc un épisode 2 assez lourd qui continue de mettre en place les intrigues sans faire décoller véritablement l'histoire. On se contentera de quelques scènes divertissantes disséminées ici et là.
Et ba moi aussi !!!
J'ai aimé
- La réponse de Deb à Quinn
- L'éxecution de Julio
Je n'ai pas aimé
- Le nouveau personnage de Frère Sam
- Le quotidien pas très habituel des meurtriers
- Les longueurs et l'ennui dû à cet épisode : 45 minutes sur 50 !
Note : 10/20
La réponse de Deb à Quinn