Critique : Doctor Who (2005) 8.06

Le 29 septembre 2014 à 11:05  |  ~ 17 minutes de lecture
Cette semaine, mission undercover pour le Docteur à l'école Coal Hill.
Par Galax

Critique : Doctor Who (2005) 8.06

~ 17 minutes de lecture
Cette semaine, mission undercover pour le Docteur à l'école Coal Hill.
Par Galax

Et voici que Doctor Who fait ce qu'il n'a jamais fait en 50 ans : un épisode de transition. A mi-parcours de sa saison 8, qui a définitivement très bien démarré, Doctor Who fait ses comptes : un épisode introductif, un épisode Dalek, un épisode bon-enfant, un chef d'oeuvre dans le genre horror, un pur Science-Fiction. Il manquait encore un épisode comique pour compléter ce tableau. Se rendant compte des défauts évidents de The Lodger et de son petit frère Closing Time, Gareth Roberts et Steven Moffat ont retenté l'expérience en misant gros : voici le premier épisode de l'histoire... qui n'a pas de scénario. Tenez-vous bien car en plus : c'était réussi. Voyons comment...

 

~~~


De la transition des choses...


Autant  commencer tout de suite par ce qui ne va pas : le scénario n'existe pas. Le Skovox Blitzer, bien qu'extrêmement bien réalisé et mis en scène, n'a aucun background, aucune personnalité, juste un robot de plus dans la pile des monstres de cette année. Le scénario tient en trois phases : le Docteur arrive dans l'école, le Docteur repousse le monstre au lendemain, le Docteur affronte le monstre à la fin. Point. Cela doit bien être la chose la moins importante et qui laissera le moins son empreinte dans l'histoire de Doctor Who. On avait déjà eu par le passé des épisodes qui ne développaient pas immédiatement de scénario (The Rings of Akhaten), ou bien qui n'avaient plus vraiment de scénario à la fin (Vincent and the Doctor, les épisodes de Gatiss...) mais The Caretaker frappe fort, très fort. Au moins, on peut dire que c'est assumé. 

 

Caretaker01

 

Il y également le fil rouge, qui fait une apparition totalement inattendue sur la fin et qui dénote toujours autant du reste de l'épisode (comme dans Into the Dalek). Mais c'est vraisemblablement voulu. A mi-chemin de la saison, Moffat a reproduit le même schéma qu'en saison 5 en nous balançant noir sur blanc une chose jusque là évidente sur le mystère principal : la Terre Promise, ou la Nethersphere représenterait donc bien un lieu de vie après la mort. Du coup, Moffat écrase toutes les théories et prouve donc qu'il y a quelque chose de bien plus fouillé derrière. Il redistribue les cartes, en somme, et comme pour la faille de la saison 5, on est juste tout simplement paumé. Je n'ai pas l'once d'une seule théorie, peut-être la vague idée d'un "monde virtuel", mais quoi ? Qu'est-ce que la Nethersphere ?! Mystère.

Hormis l'apparition surprise du fil rouge donc, nous avons une menace en carton qui a le droit à trois scènes à tout casser. Un simple robot qui bouge dans tous les sens sans véritable but : en clair, on s'en fout, ce sont les personnages qui comptent, voilà le message. Tout l'intérêt ne réside que dans le fait de confronter les personnages et leurs trois points de vue sur la situation. Sur ce plan-là, que c'était bien fait ! Trois personnages, trois problèmes, trois regards...


I) I'm a Caretaker now. Look, I've got a brush.

 

 

Caretaker02

« Ah, yes, there has been a spillage. »

 

Bien évidemment avant toute chose, c'est un épisode sur le nouveau gardien, le Docteur en "deep cover" comme il l'appelle. L'occasion de montrer toutes les facettes de Twelve. Et c'est la confirmation de ce que l'on pensait : maladroit, dur dans ses propos, il fait pourtant tout son possible pour aider les humains et ne comprend pas le si peu de reconnaissance de la part de cette espèce primitive à ses yeux. Délicieusement cynique ou involontairement drôle, pas qu'un brin prétentieux, en décalage total avec la race humaine, il est au fond ce qui devrait être le premier terme nous venant à l'esprit quand il s'agit de le définir : alien.


Clara - Doctor, is there an alien in this school?

Doctor - Yes. Me !


Encore plus fort que Eleven dans The Lodger, Twelve agit ici comme la figure parfaite du gardien : discret, agissant dans l'ombre, beaucoup plus important qu'on ne le pense, il vit dans sa petite cabane à l'abri des regards. Et surtout : il ne veut pas être dérangé. Même pas par Clara ou par n'importe quel autre humain. C'est un solitaire, un génie incompris, qui pense même comprendre les humains mais qui n'y arrive pas. En clair, il se trouve à la limite de l'autisme.


Doctor - You've made a boyfriend error.


Cela n'aurait en soi rien de nouveau et l'épisode aurait été intéressant "seulement" pour Clara et Danny si cela s'arrêtait là. Mais la vraie bonne idée de l'épisode pour faire quelque chose d'original avec le Docteur, c'est Courtney. Courtney Woods, la petite tête à claque qu'on a aperçu à deux reprises au début de la saison et qui semble faire tourner en bourrique ses professeurs. Courtney, celle que tout le monde appréhendait - soyons clair, moi-même je m'attendais et je redoutais l'arrivée d'une Angie Bis dans la série. Et on est tellement loin de ça ! Car la dynamique entre Courtney et le Docteur est du jamais-vu et est juste incroyable.


Doctor - The door. It says : "Keep Out."

Courtney - No, it says : "Go Away Humans."


Leur relation est absolument surréaliste : ces deux incompris se parlent sans s'écouter et bien qu'ils soient diamétralement opposés, leurs personnalités les rapprochent naturellement. C'est comme si elle se foutait de trouver une boîte magique dans la cabane d'un homme d'entretien et c'est comme s'il se foutait de la montrer à la première venue. C'est juste magique de voir à quel point les deux sont naturels ensemble. Cela même quand on ne sait rien d'elle et qu'on appréhende comment lui aurait pu réagir ! Les deux semblent déjà être parfaitement complémentaires et avoir trouvé quelqu'un qui comprend l'autre.


Courtney - You're weird.

Doctor - Yes, I am. What about you?

Courtney - I'm a disruptive influence.

Doctor - Good to meet you.

Courtney - And you !

Doctor - Now get lost.

Courtney - OK.


Je n'ai qu'une hâte : voir les deux en action, ensemble, dans le TARDIS, et je suis impatient de voir comment ils vont réussir à mettre en scène ce qui pourrait bien être, en apparence, le partenaire qui manquait à Twelve.

 

II) Ozzie Loves the Squaddie !

 

Caretaker03

« Because... it's amazing. Because... I see wonders. »

 


Une fois n'est pas coutume, si l'épisode tourne véritablement autour du Docteur, c'est pourtant Clara qui tient le rôle principal. Difficile d'y échapper quand tout se passe dans son école. Attendez, "son" école ?


Clara - So you're leading the thing here ? To a school ? My school ?

Doctor - "MY school" ? Oh, that is telling.


La dynamique entre Clara et le Docteur est plus que jamais incroyable, l'une des meilleures qu'on ait eu dans la série et sans conteste la meilleure depuis 2005 et Ten/Donna. Les deux se sont au final très bien trouvés et ces deux caractères forts ne semblent toujours pas filer le parfait amour. Surtout avec des égos aussi gros.


Clara - Sorry. Stupid. I underestimated you.

Doctor - Easily done, there's a lot to estimate.


Depuis ses débuts en 2012, Clara s'était efforcée de garder sa vie bien entre ses mains. Son obsession de vouloir tout contrôler surgissait de temps à autre mais pas de doute, c'était elle la "boss". La venue d'Angie et Artie dans le TARDIS, première interraction entre les deux vies qu'elle menait, lui avait déjà fortemment déplu. Au début de la saison 8, rien n'allait plus avec son Docteur et sa personnalité trop parfaite était brisée. Aujourd'hui, c'est sa vie parfaite qui est chamboulée. Elle avait pourtant réussi à retrouver un certain équilibre et à garder un contrôle bien distinct sur ses deux vies parallèles. Seulement voilà, à trop vouloir jouer avec le feu, elle a fini par se brûler et cet épisode sonne la fin du double-jeu trop parfait de miss Clara. Cela malgré tous ses efforts.


Clara - I can't keep doing this. I can't do it. Yes, I can, I can do it, of course I can do it. I've got it all under control.


L'épisode s'attèlera donc petit à petit à démanteler la vie trop parfaite de Clara, finissant le travail qui avait été entamé dans Deep Breath. A ce titre la scène d'introduction était parfaite, rappelant toutes les très bonnes idées de The Power of Three mais adaptées à Clara. A la fois drôles et révélatrices, toutes les actions de Clara dans la première partie de l'épisode seront tournées vers une seule chose : éloigner Twelve et Danny. Ca, c'est pour la partie "fun". Ca devient vraiment intéressant donc, une fois que Danny et le Docteur, que les deux "boys" de Clara se rencontrent. Le choc des univers !

Et ô surprise, ces deux-là ne s'aiment pas. Danny est trop intelligent, trop humain et trop émotif pour un Docteur qui est trop froid, trop prétentieux et qui a trop d'à prioris. J'aurais l'occasion d'y revenir en évoquant le point de vue de Danny. Reste que la raconte des deux, pour Clara (et donc pour nous) est un cocktail explosif donnant des scènes assez brutales, éloignant définitivement l'épisode de ce qu'on pourrait appeler un "light-hearted" comme Robot of Sherwood. C'est au contraire loin d'être léger et très sérieux ici : c'est ce qui a fait drastiquement évolué le personnage de Clara.

 

Danny - If he ever pushes you too far, then I want you to tell me. Because I know what that's like. You tell me if that happens, yeah ?

Clara - Yeah, it's a deal.

Danny - No. It's a promise.

Clara - Ok. I promise.

Danny - If you break that promise, Clara, we're finished.

Clara - Don't say that.

 

Car bien sûr tout ne doit pas péter trop brusquement et la fin de l'épisode s'achève comme celle d'Into the Dalek : une fin assez douce qui arrange parfaitement les choses pour Clara, avec pourtant une gêne évidente dans les propos énoncés. On sait d'avance qu'il y aura des répercussions. Ce "Don't say that" n'est pas là par hasard. Après avoir été au centre pendant très longtemps, la belle n'a plus aucun secret pour personne. Elle connait le Docteur parfaitement et occupe la plus grande place de libre pour un être humain dans son coeur, elle roucoule avec son boyfriend et sait déjà grâce à Orson qu'ils ont un avenir certain à deux, elle peut enfin partager les merveilles qu'elle voit avec quelqu'un. En un mot : le personnage devrait à la fin de cet épisode être sur un petit nuage. Et pourtant... Elle n'en a peut-être pas totalement conscience, mais les choses commencent à lui filer entre les doigts. Reste à voir ce que nous réserve la suite. Voyons combien de temps le masque peut tenir.


III) I'm a Maths Teacher !

 

Caretaker04

« He's... your space dad ! »

 

En apparence, Danny c'est le nouveau love-interest de Clara, le nouveau Mickey/Rory, le beau-gosse qui va être un peu concon et se faire balader par le Docteur.


Danny - How stupid do you think I am ?

Doctor - I'm willing to put a number on it.


Heureusement, on est bien à milles lieux de ça. Danny se révèle au final très intéressant. Les précédents teasings n'étaient encore une fois pas trompeurs : c'est un soldat et forcément quand il en vient à être confronté au Docteur, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Ni pour l'un, ni pour l'autre, ni pour Clara. D'un point de vue scénaristique il relance la saison, il relance tout l'intérêt entre Clara et le Docteur. Il permet à Clara de faire le point sur sa relation avec le Docteur et sur ses aventures. A l'avenir, Clara aura moins de charges sur ses épaules et a en quelque sorte trouvé un confident quand elle a besoin de parler du Docteur. Cela va peut-être avoir un impact sur sa personnalité (on rappelle qu'elle a perdu sa mère dans l'adolescence et qu'elle comble un vide en s'occupant de tous les enfants qu'elle peut aider). Avec le Docteur, elle pensait avoir trouvé un autre grand enfant dont il faut s'occuper, mais aussi un ami en qui elle pouvait avoir confiance. Ici elle fait face à un rejet. Nul doute que Danny Pink pourra l'aider à grandir en lui apportant son point de vue. Car pour la première fois dans l'histoire de Doctor Who, une compagne se retrouve dans une situation originale où elle peut poser la simple question : "Que penses-tu du Docteur ?". Et la réponse n'annonce pas que du bon.


Danny - I know men like him. I've served under them. They push you and make you stronger, till you're doing things you never thought you could. I saw you tonight, you did exactly what he told you. You weren't even scared. And you should have been.

Clara - I trust him. He has never let me down.


Danny commence donc à faire ouvrir les yeux de Clara, même si son admiration pour lui l'aveugle encore un peu. Mais Danny a aussi un impact bénéfique pour le Docteur. Plus indirectement, cette fois. Mais il permet au Docteur d'avouer à demi-mot qu'il tient fort à Clara et qu'il se soucie d'elle. Il était pas formidable leur dernier échange à trois ?

 

Danny - I just need to do exactly one thing for you. Doctor, am I right ? 

Doctor - Yes. 

Clara - What ? What one thing ? 

Danny - I need to be good enough for you. That's why he's angry. Just in case I'm not.


Contrairement à ce qu'il avance, le Big Bad Time Lord est donc loin de ne jamais se "care", loin de ne jamais s'intéresser à quelqu'un. Au contraire, aurait-il un petit coeur d'artichaud ? A la vue de ses réactions en voyant Mr. Noeud pap', et grâce à Danny, sa personnalité se révèle un peu plus au grand jour. C'est qu'il veut que sa Clara se trouve un petit boyfriend pour veiller sur elle quand il n'est pas là !

Danny a donc un effet très positif et permet en fait à l'épisode de proposer quelque chose de vraiment original et de dépasser le pitch du Docteur "undercover". Tout n'était pas parfait cela dit. Un peu comme la larme dès sa première scène dans Into the Dalek, certaines choses sonnaient un peu faux pour Danny. Ou disons, certaines choses étaient clairement amenées par les scénaristes. Les ficelles sont visibles. Notamment au niveau de l'intérêt du monstre à la fin et la manière dont on s'en débarrasse, clairement amenée pour que Danny ait son moment "saves the day"...


Clara - He, er... He did just save the whole world.

Doctor - Yeah, yeah. Good start.


Danny reste un très bon apport pour la série qui complexifie la dynamique entre le Docteur et sa compagne, alors qu'elle était déjà assez ambigüe. Il rend les choses encore plus intéressantes et en tant que personnage, bien que pour l'intant il peine à exister par lui-même, on est loin d'avoir une pâle copie de Mickey ou de Rory. Peut-être pourrait-on espérer une vraie venue dans le TARDIS prochainement ? Si une telle chose se passe en compagnie de Clara, nul doute qu'on aurait un autre épisode riche.


~~~


Il a fallu revenir à la base de la série, à Coal Hill Scool, mais ça y est. Voilà comment faire un épisode sans scénario qui pourtant donne de la matière à chacun des protagonistes. Trois intrigues merveilleusement bien écrites, saupoudrées de dialogues hilarants (c'est sans conteste l'un des épisodes les plus drôles de la série). Les trois points de vue finissent par se confronter pour régler les questions laissées en suspend depuis le début de la saison tout en relançant l'intrigue pour les six épisodes suivants. Car sous les apparences trompeuses, absolument aucun personnage n'est pleinement satisfait de la situation.

 

C'était donc ce qu'on appelle un épisode de transition et Doctor Who se révèle absolument parfait dans le genre. The Caretaker, malgré une menace extra-terrestre très terne, mêle habilement humour et développement des personnages dans une histoire à trois degrés de lecture.

 

J'ai aimé :

 

  •  Des dialogues cultissimes et hilarants.
  •  Twelve est génial, encore.
  •  Clara évolue.
  •  Danny s'intègre au duo.
  •  Courtney est tout sauf une Angie Bis.
  •  Chaque personnage a une relation bien particulière avec chaque autre personnage. Doctor Who n'a jamais fait dans du pur-character-developpment mais ici il s'en rapproche et fait quasiment un sans-faute.
  •  Une caméra superbe et une esthétique convaincante.
  •  Une bande-son à tomber par terre (on entend A Sad Man in a Box !!)
  •  L'arc de la saison très intrigant et bien traité.
  •  La référence à River, première en date depuis le départ de Matt Smith (malheureusement l'une des seules références cette semaine, ne donnant pas assez de matière pour faire un Coin du Fan !)
  •  L'épisode monte en puissance, confronte tous les points de vue et calme ensuite le jeu, tout en soignant à ne laisser personne véritablement heureux à la fin, dans le but de tout faire péter dans un avenir plus ou moins proche... 

 


Je n'ai pas aimé :

 

  •  Un scénario inexistant.
  •  Une menace en carton et une piètre excuse pour permettre à Danny de sauver la Terre. Ce backflip sérieux...
  •  L'amour de Clara pour Danny parait trop soudain et a été mal amené (quelques scènes en plus dans Time Heist n'auraient pas été de refus, on est passé de "A diner ?" à "I love him", même si c'est en partie justifié par le scénario).

 


Ma Note : 15/20

 

La semaine prochaine, Moffat a laissé la main à du sang neuf (Peter Harness) pour écrire un épisode sur la lune où des araignées et des dilemmes cruciaux menacent la Terre... Et oui, vous l'avez deviné, ça promet !

L'auteur

Commentaires

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Koss
"Car la dynamique entre Courtney et le Docteur est du jamais-vu et est juste incroyable." Du. Jamais. Vu. Je répète : du. Jamais. Vu. Je crois que ce que t'as jamais vu surtout c'est Sarah Janes Smith Adventure. "je redoutais l'arrivée d'une Angie Bis dans la série. " => Épisode où rappelons-le tu as mis 17/20. Never Forget. "les deux semblent déjà être parfaitement complémentaires et avoir trouvé quelqu'un qui comprend l'autre." Ah ouais, t'as vu, elle vomie. LOL. Sérieusement Galax... "Voyons combien de temps le masque peut tenir." De quel masque, tu parles ? Y'a pas de masque. Juste des personnages heureux, pour l'instant. ". Il était pas formidable leur dernier échange à trois ?" Aussi formidable qu'un dialogue de Corronation Street ouaip'. ". Se rendant compte des défauts évidents de The Lodger" Un épisode pourtant bien mieux écrit que celui-ci. La preuve, ils lui ont donné un suite. Je doute fortement qu'on est le droit à "The Cartaker 2". Sans déconner, après avoir dit autant de bien d'un épisode très moyen sans scénario, t'as plus jamais le droit de critiquer les scénario de Gatiss, à vie.

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4evaheroesf
Excusez-moi, mais c'est ce fion à propos de la gamine ? C'est une super actrice ? D'après les spoilers, elle aura une importance capitale ? Parce que sinon je comprends pas... Si je me souviens bien, c'est pas la première fois que le Doc parle à un mioche.

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Galax
"Je crois que ce que t'as jamais vu surtout c'est Sarah Janes Smith Adventure." Totalement possible que ça ait déjà été fait dans SJS, je n'ai pas vu cette série. J'ai compris, aimer Courtney est visiblement perçu comme un sacrilège ici, pas grave :) Et du coup 4evaheroesf : ya rien à propos de cette gamine, juste qu'elle devient plus importante qu'on le pensait et que la dynamique entre elle et le Doc est sympa. Je la trouve injustement critiquée sur le net car elle rappelle Angie et, au-delà du clin d'oeil à Hartnell, je trouve ça intéressant d'introduire cette "compagne" à ce moment-là. "De quel masque, tu parles ? Y'a pas de masque. Juste des personnages heureux, pour l'instant." Tu les trouves vraiment tous heureux toi ? Tu penses vraiment que Clara et le Doc vont voyager for ever ensemble, que Danny va tolérer la situation longtemps, qu'il n'y aura aucun problème entre eux ? Non, tu précises "pour l'instant" donc c'est bien que prochainement/en fin de saison tout ça ne tiendra plus, non ? "Un épisode pourtant bien mieux écrit que celui-ci. La preuve, ils lui ont donné un suite. Je doute fortement qu'on est le droit à "The Cartaker 2". " Une suite pourrie. Ce n'est donc une preuve en rien, si ce n'est que Roberts et Moffat n'étaient juste pas inspirés. Il n'y aura pas de Caretaker 2 car l'épisode n'est pas un loner (du moins il ne peut pas se placer n'importe où) contrairement à Lodger. "Sans déconner, après avoir dit autant de bien d'un épisode très moyen sans scénario, t'as plus jamais le droit de critiquer les scénario de Gatiss, à vie."" Tu vois vraiment donc pas la différence entre un Victory of the Daleks ou un Robot of Sherwood qui te fait croire qu'il y a un scénario et qui fait du blabla et du vide autour, avec un épisode comme The Lodger ou The Caretaker où l'alien n'est qu'un prétexte pour mettre les personnages ensemble et où on fait de bons dialogues autour ? Je préfère un épisode sans vrai scénario qu'un épisode avec un scénario nullissime...

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Koss
"J'ai compris, aimer Courtney est visiblement perçu comme un sacrilège ici, pas grave :)" Non non ce n'est pas ce que je dis. C'est l'aspect "jamais vu" et "dialogues incroyables" dont je me moque. C'est à la fois déjà vu et absolument pas incroyable. C'est sympa quoi. Pas plus. " Non, tu précises "pour l'instant" donc c'est bien que prochainement/en fin de saison tout ça ne tiendra plus, non ?" D'accord. C'est juste l'expression "les masques tombent" dont je peine à voir ce qu'elle vient faire ici. Les personnages n'ont pas de masques. "'épisode n'est pas un loner (du moins il ne peut pas se placer n'importe où)" Si tu le met à l'épisode 2 et tu changes 2-3 trucs, ça ne jure pas. Pareil pour The Lodger d'ailleurs. Par contre, je t'invite à voir The Lodger : c'est mieux écrit. "Tu vois vraiment donc pas la différence entre un Victory of the Daleks ou un Robot of Sherwood q" Victory of the Dalek, c'est mieux. Y'a de bons dialogues, de la dynamique entre les perso et Churchill.

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4evaheroesf
Galax : OK je comprends mieux pour Courtney. Elle fait juste partie du décor, mais c'est toujours mieux qu'Angie, c'est sûr. Par contre, je suis un peu d'accord avec Koss, les dialogues sont corrects et prévisibles, mais pas extraordinaires. Et vu le passif et la personnalité de Danny, normal qu'il soit différent de Mickey ou de Rory

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Galax
@Koss > " Non non ce n'est pas ce que je dis. C'est l'aspect "jamais vu" et "dialogues incroyables" dont je me moque. C'est à la fois déjà vu et absolument pas incroyable. C'est sympa quoi. Pas plus. " Si tu veux. J'ai peut-être abusé pour le qualificatif incroyable (je t'ai déjà raconté comment j'avais écrit la critique ;)). C'est surtout par rapport à tout ce que j'ai lu comme quoi elle était mal écrite et inintéressante alors que je trouve ça très sympa comme tu dis, et puis rafraîchissant - ça a beau avoir peut-être été déjà fait avant sans que je le sache, Capaldi n'avait eu l'occasion de parler à un enfant qu'une fois (et très brièvement). Ca change de Matt Smith. "D'accord. C'est juste l'expression "les masques tombent" dont je peine à voir ce qu'elle vient faire ici. Les personnages n'ont pas de masques." Pour moi si, ils se voilent la face. Ils pensent que tout va bien alors que c'est faux et le dialogue sur le canapé à la fin vient nous le rappeler. On peut peut-être pas parler forcément de "masques" vu qu'ils n'en ont pas conscience je pense, ils ont l'air insouciants, mais il y a clairement un malaise, je trouve. "Si tu le met à l'épisode 2 et tu changes 2-3 trucs, ça ne jure pas. Pareil pour The Lodger d'ailleurs. Par contre, je t'invite à voir The Lodger : c'est mieux écrit." Les deux sont bien écrits, je vois pas de différences forcément flagrante. Si ce n'est que The Lodger repose plus sur des gags visuels à mon sens, The Caretaker plus sur les répliques que je trouve très très inspirées. Après The Lodger a un avantage : c'était hyper novateur comme épisode. Et sur ce point The Caretaker forcément n'a pas bénéficié d'un effet de surprise et paraît un peu calqué, je suis d'accord (comme toute cette moitié de saison - l'épisode 4 mis à part) mais je reste persuadé qu'on va avoir des choses plus originales dans les six suivants. " Victory of the Dalek, c'est mieux. Y'a de bons dialogues, de la dynamique entre les perso et Churchill. " =/ On est d'accord sur un point au moins : heureusement qu'il y a Churchill et Amy.

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Gizmo
Sympa comme critique, mais effectivement, je suis en désaccord avec pas mal d'idées. Quand tu parles du premier épisode de transition de la série, c'est de l'ironie ? Je n'ai pas réussi à capter le ton. Pareil pour "l'épisode sur rien". Tu reconnais toi-même que The Lodger peut être placé n'importe où, contrairement à celui-ci. Du coup, je ne vois pas trop comment on peut dire que c'est le premier épisode "sans scénario" : il y a des personnages, une menace (très mince, mais plus incarnée que dans The Lodger), et une évolution entre le début et la fin de l'intrigue pour tous les personnages. Pour moi, c'est du scénario. Après, pour Courtney ... Ben je trouve que tu extrapoles trop. Effectivement, on a eu 3 scènes très courtes avec elle, et si les dialogues avec le Doc sont rigolos, le coup du vomi l'est nettement moins. Je ne comprends pas trop l'ajout de ce personnage qu'on a à peine appris à connaître pour l'épisode suivant. Surtout si c'est pour proposer un dilemme lourdingue autour d'elle, ce que je n'espère pas. Et comme Koss, je trouve que ça fait très SJS.Et qu'elle est écrite comme n'importe quelle gosse insolente vue à la TV.

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Galax
> Il y a très peu d'épisodes de ce genre là qui sont à la fois inscrits dans toute la continuité de la saison (donc oui là on pourrait parler de scénario, ou du moins de développement de quelque chose) mais qui n'ont quasiment pas de menace imminente, qui se contentent dans la majeure partie de faire parler les personnages entre eux de choses diverses. Du coup pour moi il n'y a pas vraiment de scénario au sens strict - juste un point de départ ; "il y a un monstre que le Docteur traque" et un point d'arrivée ; "le Docteur piège et désactive le monstre" sans aucun développement entre les deux. Un scénario existe mais il est en toile de fond et il n'est jamais développé en fait, on peut difficilement appeler ça un scénario. Là où dans The Lodger on avait quand même régulièrement quelques scènes rappelant que le Docteur "enquête", qu'il y a des problèmes à l'étage, des distorsions dans le temps, un pseudo mystère avec la "tâche au plafond" ou le twist du toit qui n'a jamais existé... Ici, rien. > Pour Courtney encore une fois et bien, j'ai quasiment jamais vu ça dans la série mais effectivement ça pourrait bien être le genre de SJS (d'autant que Roberts a contribué à la série). A voir ce qu'elle va devenir donc (en revanche un dilemme autour d'elle ça me botterait bien perso !)

Avatar Koss
Koss
" J'ai peut-être abusé pour le qualificatif incroyable" C'est précisément ce que je te reproche : l'emphase quand il n'y a pas lieu. L'emphase qui - du coup - dénature les moments où elle est justifiée. " The Caretaker plus sur les répliques que je trouve très très inspirées. " Je maintiens ce que je dis : The Lodger c'est mieux écrit. Les répliques de cet épisode font vraiment Corronation Street. "ça pourrait bien être le genre de SJS " Gizmo le dit avec justesse : c'est un archétype / lieu commun de personnage, cette petite fille. Absolument rien de neuf là dedans.

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