Critique : House, M.D. 5.24

Le 04 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 7 minutes de lecture
Quelle fin nous réservent les auteurs pour notre docteur préféré? Maintenant qu'il est sorti d'affaire, sevré, que sa relation avec Cuddy prend une tournure sympathique, comment le Dr House va-t-il conclure cette saison?
Par Scarch

Critique : House, M.D. 5.24

~ 7 minutes de lecture
Quelle fin nous réservent les auteurs pour notre docteur préféré? Maintenant qu'il est sorti d'affaire, sevré, que sa relation avec Cuddy prend une tournure sympathique, comment le Dr House va-t-il conclure cette saison?
Par Scarch

 

La main droite peut-elle ignorer ce que fait la gauche?

 

Dans cet épisode, le cas est celui d'un patient qui, à cause de certaines substances présentes dans un déodorant, se retrouve avec un cerveau dont les deux hémisphères sont en conflit.

Ce cas n'est intéressant que pour une seule et unique raison, le problème du patient va obliger House à se poser des questions sur lui, il va tenter de répondre à ses propres interrogations.

 

 

Alors, heureuse?

 

Nous avions laissé House et Cuddy sur un baiser fougueux et il était évident que nos deux petits coquins n'allaient pas en rester là. C'est donc avec un sourire satisfait que se réveille House, surpris de constater l'absence de sa partenaire de jeux pour adultes. Il arrive à l'hôpital avec un air conquérant, il a eu Cuddy! Mais, comme c'est House, ça ne va pas en rester là. Sa première rencontre avec Cuddy après leur torride nuit (je n'y étais pas mais j'imagine) va beaucoup le surprendre. Elle semble dénigrer ce qu'il s'est passé, voire l'oublier. Là, House ne comprend pas et monsieur-je-mène-l'enquête va tout faire pour découvrir le motif de cette attitude. On retrouve à cette occasion les petits jeux habituels entre Cuddy et House qui nous avaient bien manqué cette saison. Le regard malicieux, des yeux qui pétillent comme un enfant, voilà donc House qui va envoyer les selles d'un patient encombrant à Cuddy alors que celle-ci s'apprête à recevoir une donation importante. Cuddy va renvoyer à son tour le patient dans le bureau de House pour une consultation et ils vont ainsi jouer avec ce monsieur à "qui embête l'un plus que l'autre gagne".

House ne parvient pas à faire craquer Cuddy pour qu'enfin elle lui dise ce qu'elle ressent pour lui et/ou ce qui n'aurait pas fonctionné. Une fois n'est pas coutume, Wilson qui a bien compris ce que cherche à faire House va lui donner un conseil que House va suivre: aller jusqu'au bout de son raisonnement. House va hurler dans tout l'hôpital qu'il a couché avec Cuddy.

 Tous ces petits jeux entre House et Cuddy et les conversations entre House et Wilson sont très jouissifs et nous avons à nouveau le sentiment de regarder House!

 

 

Quand voir n'est pas toujours croire

 

Nous étions persuadés au levé de rideau de cet épisode que tout roulait pour House: il est sevré de la Vicodine grâce à Cuddy, il se réveille heureux et satisfait par sa douce nuit avec elle, plus d'hallucinations et soudain...

 

Le cas que doit traiter l'équipe c'est un dysfonctionnement de communication entre l'hémisphère droit et gauche du cerveau du patient. Le malade que s'amusent à se renvoyer House et Cuddy va être une révélation pour House car c'est grâce à lui qu'il va comprendre que son cerveau a aussi un problème. Il pensait régler le cas du malade du syndrome de la main étrangère alors qu'en fait il réglait le cas du vieux patient et réalise qu'il vient de lui diagnostiquer un cancer du pancréas. C'est à cet instant que House réalise que c'est son propre cerveau qui a un souci. Parallèlement, l'équipe nous livre des informations sur le fonctionnement du cerveau pour nous aider à comprendre le déclic de House.

 

C'est l'hémisphère gauche qui contrôle ce qui fait le lien entre ce que nous croyons voir et la réalité. House comprend que ce qu'il a cru voir n'est pas la réalité. Son cerveau gauche lui a raconté une histoire différente de celle qui s'est réellement déroulée.

 

 

La vérité, toute la vérité, rien que la vérité

 

Jusque là, House était convaincu qu'il était sevré, et qu'il avait passé une tendre nuit avec Cuddy, mais il comprend que ce n'est pas le cas. Il faut voir Cuddy, lui parler, en avoir le cœur net.

J'ai trouvé la scène dans le bureau où l'on voit en flash back ce qu'il s'est effectivement passé mêlée à la version imaginaire de House particulièrement bouleversante et on tombe d'aussi haut que House en réalisant que tout était faux tellement on voulait comme lui croire que tout était vrai. On voulait tellement qu'il soit guéri de sa dépendance, qu'il soit heureux avec Cuddy si tel était son choix. Mais non. Tout était faux, tout était dans une mauvaise interprétation de son cerveau gauche. La cerise sur le gâteau: le retour d'Amber qui lui murmure à l'oreille et la vision de Kutner. Là, c'est grave. Non je ne vais pas bien finira-t-il par avouer à Cuddy qui le conduit dans le bureau de Wilson.

 

 

Pendant ce temps...

 

La vie continue au Princeton! Mais comment c'est possible?!

House va mal, très mal, on va nous le mettre chez les fous et on s'attarde sur l'histoire la plus insignifiante de la série, de la saison et de l'épisode: le mariage de Chase et Cameron! Ils ont réglé leur problème de sperme congelé (oui vous vous souvenez, un suspens incroyable avait été créé au sujet du mariage qui pourrait s'annuler à cause du sperme congelé du premier mari de Cameron), tout le monde fait la fête sous un beau soleil alors que....

 

 

Au revoir House.

 

... sous un ciel de plomb et de pluie Wilson conduit un House brisé, perdu dans un hôpital psychiatrique. Toute l'intensité de l'émotion n'est rendue que dans les jeux de regards, pas un mot n'est prononcé. La plus grande émotion se lit dans les regards de Wilson et House. Comme s'il se disaient: et voilà, on y est, comment c'est possible? Le son du violoncelle accentue d'autant plus la charge émotive de ces regards. Pour le peu que l'on soit sensible, on sent que nos yeux se brouillent, une petite larme roule sur la joue. On finit même par se dire que c'est un peu trop, comme pour nous plonger dans une sorte de léthargie pour mieux nous faire passer la pilule et nous rendre cet évènement plausible à défaut de possible.

On se sent incroyablement mal pendant toute la scène et franchement comment croire tout ça? Encore deux côtés incompatibles: d'une part on fait la fête, de l'autre c'est l'hospitalisation de House. Bien que cette scène soit admirablement bien filmée et interprétée, du point de vue de la narration, c'est à mon sens, décevant. Je le répète encore, pourquoi avoir rendu House fou? Peut être que cette tournure scénaristique a pour but de nous sevrer de House, de nous rendre moins accro. Bien maladroit de la part des auteurs... On nous a déjà enlevé tous les ingrédients qui faisaient que la série House était House alors je pense qu'on peut légitimement se demander ce que l'on va trouver dans la saison 6! Il va faire quoi? Diagnostiquer des malades psychiatriques? On aura quoi? Des duplex de l'hôpital psychiatrique de Mayfield et de Princeton Plainsboro?

Rendez moi mon House revêche, cynique, imbus de sa personne, bien sûr de lui, qui se moque de ce que les gens pensent, qui ne connait pas le sentiment de culpabilité, qui assume tout ce qu'il dit et fait! Oui, je sais. J'ai déjà dit ça avant mais, fidèle à moi même, j'insiste, je veux le vrai House!

 

Ce que j'ai aimé:

 

  • la réalisation
  • le retour de certains des ingrédients qui font le succès de House
  • le jeu des acteurs, en particulier pour la scène finale

 

 

Ce que je n'ai pas aimé:

 

  • l'avenir de House
  • je ne retrouve plus le House qui m'a rendue accro à la série (stratégie des auteurs pour nous sevrer?)

 

Note: 15/20

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