Critique : Franklin & Bash 1.02

Le 20 juin 2011 à 07:09  |  ~ 6 minutes de lecture
Episode moyen, porté par un Peter Bash en pleine forme et plombé par un Jared Franklin totalement transparent. Au programme, un meurtre par excès de sexe, une enquêtrice de charme et une série qui peine à s'installer.
Par sephja

Critique : Franklin & Bash 1.02

~ 6 minutes de lecture
Episode moyen, porté par un Peter Bash en pleine forme et plombé par un Jared Franklin totalement transparent. Au programme, un meurtre par excès de sexe, une enquêtrice de charme et une série qui peine à s'installer.
Par sephja

Pitch épectase 

Isabella Kaplowitz, dont le mari de trente ans son aîné vient de décéder, est poursuivie en justice suite à une déclaration de son mari la désignant comme la coupable de ce crime. Peter Bash va tout faire pour s'intégrer au sein de l'équipe de Infeld tandis que Jared Franklin part enquêter officieusement avec Carmen sur des transferts d'argent en lien avec des paris en ligne sur l'issue du procès.

 

 

Une série qui cherche encore sa forme

Après un pilote désordonné qui n'avait pas vraiment réussi à convaincre, Franklin and Bash essaye de trouver le bon équilibre en s'essayant à une structure dissociée, où chacun des personnages est affilié à une affaire différente. A la manière de The Defenders, la série semble vouloir se placer dans cette structure classique avant de finalement changer d'idée en cours de route pour donner à Franklin un boulot de détective privée qui ne lui convient pas vraiment. Heureusement, Carmen va se montrer un atout d'importance, amenant un peu d'énergie et de charme à une histoire qui peinait à avancer.

En ténor du barreau, Malcolm Mc Dowell fait parfaitement le métier, restant en lumière sans jamais venir empiéter sur le terrain des deux héros... enfin surtout celui de Peter Bash. Totalement dans son personnage, Mark-Paul Gosselaar nous sort un numéro de charme assez réussi et apporte un certain charisme à son personnage de jeune avocat aux dents longues, affichant au tribunal ce mélange d'arrogance et de modernité qu'il tient parfaitement. Seulement, Bash n'est pas seul et il faut avouer que Franklin est clairement le problème du show. 

Car au contraire de son collègue, Breckin Meyer a le plus grand mal à s'imposer, son personnage changeant fréquemment de style au gré des hésitations des auteurs. Le contraindre à résoudre des affaires subalternes aurait pu être intéressant, nous donnant l'occasion de revoir chacun des différents membres du cabinet. Seulement, les auteurs préfèrent le mêler à une histoire étrange de pari en ligne qui s'avèrera au final assez inutile, permettant essentiellement aux scénaristes de faire du remplissage. Pas assez efficace, ni vraiment convaincante, Franklin and Bash peine à trouver le ton juste et s'avère pour l'instant bien inférieure à la concurrence. 

Regardez bien la photo ci-dessus pour voir comment personne ne fait vraiment attention à Franklin dans cette série. Jamais drôle, il hérite de répliques moyennes et s'avère avoir un état d'esprit presque rétrograde dans cette histoire de pari, laissant craindre une saison difficile pour ce personnage trop faible.

 

Une narration pas assez équilibrée

Les séries judiciaires fonctionnant sur un tandem sont légion et ont pour principe de toujours miser sur la complémentarité du duo vedette avant tout. Ainsi l'intrigue peut bien s'équilibrer entre la moitié procédurale et lente de l'histoire et la partie investigation qui apportent la dose d'adrénaline ou le twist nécessaire à relancer l'intrigue. Et c'est là que Franklin et Bash ne parvient pas à convaincre car les deux avocats, contrairement à Kazmarek et Morelli (petit regret personnel concernant l'annulation de The Defenders), ne sont pas du tout complémentaires et semblent fréquemment se marcher sur les pieds. 

Etrange de voir une écriture aussi maladroite dans un genre aussi codifié, car les auteurs commettent à plusieurs reprises des erreurs classiques de ce type de série en faisant le choix d'affaiblir un des personnages principaux. Si la série continue dans les élans, Franklin risque rapidement de se retrouver réduit au rôle de side-kick comique, balançant quelques vannes durant l'épisode pour justifier sa présence au générique. Espérons que le prochain épisode inversera le rapport de force pour permettre à la série de profiter des deux moteurs du show que devraient être les deux avocats.

 

 

Dana Davis, l'atout charme du show 

Si Franklin sort affaibli de cet épisode, Carmen va marquer des points, portée par une Dana Davis très convaincante en inspectrice de choc et de charme, contrebalançant parfaitement le style plus viril des deux héros. Son apport dans le show est plus que conséquent, venant réveiller le spectateur assoupi après une série de twists qui donnaient plutôt l'impression d'ajustement de script de dernière minute. Plus nerveuse et agressive, elle apporte cette légère poussée d'adrénaline nécessaire à ce type de série, volant totalement la vedette à Franklin (décidément !) .

Dana Davis est bien connue des fans de Heroes pour sa performance discutable lors de la saison deux, mais fut surtout remarqué pour son rôle de garce dans la série "What I like about you". Toujours à l'aise dans les rôles à fort caractère, elle campe ici une jeune inspectrice dotée d'un fort esprit de décision. Mais dans ce show qui ne sait pas où il va, elle est trop souvent cantonnée à un rôle de conseillère, alors qu'elle constitue un des rares éléments positifs de la série pour l'instant. 

Franklin et Bash ont beau être des avocats cools et modernes, il serait bon qu'ils cessent les séances de bronzage au bureau et la glandage volontaire pour se mettre une bonne fois pour toute au travail. Car voir deux riches avocats jouer les fumistes, cela n'amuse qu'un temps. Personnellement, j'ai une saison de Harry's Law en retard qui n'attend que deux ou trois épisodes de ce type pour venir remplacer cette série pour l'instant décevante.

 

J'aime : 

  •  Peter Bash, charismatique, charmeur, porté par un Mark-Paul Gosselaar parfait 
  •  Cana Davis très convaincante 
  •  Malcolm Mc Dowell qui fait le métier 
  •  une intrigue sympathique 

 

Je n'aime pas : 

  •  Franklin qui subit les atermoiements des auteurs 
  •  un rythme trop lent
  •  Reed Diamond, crédible en procureur, mais traité par les auteurs comme l'andouille de service

 

Note : 11 / 20 

Deux épisodes et la sauce ne prend toujours pas, la faute à des scénaristes incapables de donner un peu d'épaisseur aux personnages. Seul demeure un casting plutôt inspiré pour une intrigue classique, mais plutôt agréable à suivre. Jusque là, une belle déception qui n'arrive pas à la hauteur de Fairly Legal.

L'auteur

Commentaires

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