Critique : Franklin & Bash 1.03

Le 24 juin 2011 à 21:56  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode mieux réussi que les deux premiers, qui prouve qu'avec une vraie implication des deux héros, la série peine beaucoup moins à convaincre. Au programme, la beauté comme un état d'esprit, une scène de séduction mémorable et un show sur la bonne voie.
Par sephja

Critique : Franklin & Bash 1.03

~ 5 minutes de lecture
Episode mieux réussi que les deux premiers, qui prouve qu'avec une vraie implication des deux héros, la série peine beaucoup moins à convaincre. Au programme, la beauté comme un état d'esprit, une scène de séduction mémorable et un show sur la bonne voie.
Par sephja

Pitch "la beauté ne peut pas être conforme" 

Franklin and Bash choisissent de défendre une femme qui porte plainte contre un magazine de mode pour licenciement abusif sous le motif de sa beauté excessive. Victime d'une coupure internet qui les empêche de jouer en réseau, les deux avocats tentent de contacter Gene Toy, leur réparateur habituel qui doit gérer une accusation de vol par un commerçant de Chinatown. Ils se lancent alors au maximum dans ses deux affaires, mais vont vite s'apercevoir que les apparences sont totalement contre eux.

 

Une affaire menée en beauté 

Pour leur première affaire solo, Franklin et Bash héritent d'une cliente qui porte plainte pour licenciement abusif contre un magazine de mode, prétextant que sa beauté excessive aurait déplu à sa patronne. Si l'affaire semble convenir parfaitement à l'esprit très potache des deux avocats, le physique original de la formidable Jillian Bell va laisser craindre une réaction machiste et puéril des deux héros. Pourtant, loin de verser dans le simplisme, la série va enfin proposer un vrai script en poussant Peter Bash à faire preuve de sensibilité.

Privés de tout jeu en réseau, les deux héros se jettent à fond dans leur boulot et donnent du coup à la série son meilleur épisode, qui reste centré avant tout sur Bash. Franklin hérite quand même de quelques bonnes scènes sans pour autant tenir la comparaison avec son collègue. Ses allusions répétées au sexe demeurent vraiment pénibles, son personnage plongeant par manque de charisme dans l'ombre de Peter Bash et de la révélation Hanna Linden, stupéfiante dans un numéro de charme irrésistible. Les personnages gagnent en épaisseur et dépasse le stade adulescent idiot qui leur collait à la peau pour faire preuve d'un vrai désir de défendre leur cliente. 

Certes, l'intrigue chinoise ne va pas arranger l'image du show, les deux héros faisant preuve d'un pénible manque de finesse. Mais pour la première fois, Franklin et Bash parvient à surprendre en transformant un simple interrogatoire en un instant très intime, où la séduction entre l'avocat et sa cliente atteint son paroxysme. Lorsqu'elle parvient à mêler le ton décalé des héros avec l'ambiance caractéristique des séries judiciaires, la série trouve enfin son identité et propose ici un procès vraiment réussi, où la vérité apparaît sous une forme vraiment surprenante.

 

Peter Bash, entre charme et insolence 

Premier personnage à profiter d'un focus, Peter Bash est de loin le plus fascinant par son style à la fois séducteur et voyou que porte à merveille Mark-Paul Gosselaar. Très charismatique, le jeune avocat se fond parfaitement dans le décor et possède une assurance naturelle qui le rend particulièrement irrésistible. Ses prestations au tribunal, toujours à la limite du théâtral, causent la confusion. Il manie adroitement désinvolture et intensité, grâce à un jeu très fin de la part de son interprète. 

Occupant fréquemment le devant de la scène, il relègue à de multiples reprises Franklin au statut de simple comparse, ce qui laisse craindre du pire pour l'avenir du show. Sa scène de séduction avec Jillian Bell est un grand moment, le premier de la série, qui justifie sans problème le visionnage de l'épisode. Avec un culot et un sens remarquable de l'humour, le show a trouvé avec Bash un personnage vraiment marquant, un avocat assez unique en son genre, à l'insolence délicieuse. 

 

Une bonne évolution, mais la route est encore longue

Tout irait parfaitement dans cet épisode s'il n'y avait cette seconde storyline pathétique, voire totalement idiote mettant en scène le jeune réparateur de l'installation internet des deux héros. Hormis quelques considérations involontairement racistes, l'histoire va décevoir par son absence d'intérêt, ne portant en elle qu'un potentiel de médiocrité, brisant le rythme d'un épisode sans cela assez agréable. Heureusement, les scénaristes vont vite faire volte-face et laisser cette storyline à Malcolm Mc Dowell qui va sauver la mise grâce à son talent indiscutable. 

L'histoire reste mauvaise, mais nuit beaucoup moins à l'intrigue principale, et permet de développer légèrement le personnage de Infeld. Le talent du héros de Orange Mécanique permet de faire évoluer l'intrigue vers une histoire où le goût pour la culture asiatique du vieil avocat peut s'exprimer au-delà d'un simple kimono apparaissant par inadvertance. Damien Karp servira encore une fois de faire valoir, ce qui relève presque du gaspillage de talent, mais permet de sauver une intrigue vraiment mal partie. 

Franklin and Bash pose petit à petit chaque personnage, trouvant le traitement adéquat pour chacun d'entre eux. La série prouve alors qu'elle peut miser sur quelques comédiens talentueux pour se sortir des errements d'un scénario encore assez maladroit.

 

J'aime : 

  •  la scène de l'interrogatoire 
  •  Mark-Paul Gosselaar excellent 
  •  Jillian Bell entre égocentrisme et innocence 

 

Je n'aime pas : 

  •  Franklin trop puéril 
  •  l'intrigue chinoise peu inspirée
  •  un récit pas suffisamment fluide 

 

Note: 12 / 20 

Un épisode qui souffle le chaud et le froid, passant du très bon à l'ennuyeux, mais réservant quelques passages réellement inspirés. En s'impliquant plus dans l'affaire du jour, Peter Bash se montre particulièrement enthousiasmant, trouvant en Hanna Linden une collègue à sa mesure. Du mieux, mais pas encore du bon.

L'auteur

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