Critique : Franklin & Bash 1.07

Le 16 juillet 2011 à 05:06  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode sympathique où les deux héros vont devoir s'affronter pour défendre leurs clientes strip-teaseuses. Au programme, une plaidoirie Van Halen, des coups bas à foison et une absence de Pindar réjouissante.
Par sephja

Critique : Franklin & Bash 1.07

~ 5 minutes de lecture
Episode sympathique où les deux héros vont devoir s'affronter pour défendre leurs clientes strip-teaseuses. Au programme, une plaidoirie Van Halen, des coups bas à foison et une absence de Pindar réjouissante.
Par sephja

Pitch conflit familial 

Franklin et Bash sont engagés pour venir en aide à Amber et Simone, deux strip-teaseuses spécialisées dans le pol dancing, mais les deux femmes vont vite s'entredéchirer, obligeant leurs avocats à lutter l'un contre l'autre. Pendant ce temps, Damien Karp et Hanna Linden doivent défendre un garçon de douze ans qui portent plainte contre son père qui lui interdit de descendre le fleuve Amazone en kayak. 

 

 

L'univers de Franklin and Bash 

Longtemps hésitante sur son identité, la série Franklin and Bash place ses deux héros dans un monde qui leur va comme un gant : mensonge,  sexe, chirurgies mammaires, les deux héros s'en donnent à coeur joie. Leur opposition servira seulement à poser les éléments d'une intrigue en forme d'écran de fumée pour une résolution extrêmement simpliste et prévisible. L'important est, qu'une fois dans leur élément, les deux héros se lâchent totalement, faisant de ce procès un grand n'importe quoi particulièrement jouissif.

Trahison et coup bas, voilà l'univers de Franklin and Bash, deux avocats qui sont à l'opposé de l'idéalisme des héros de romans à la John Grisham. Et malgré leur prétention et leur vanité, faute est de constater que le charme opère, leur duo s'imposant une arme de destruction massive, chacun montrant une certaine expertise à utiliser les coups bas. En provoquant leur opposition, la série déclenche toute une série de vengeances puérils et d'humiliations qui va transformer le tribunal en spectacle grand guignolesque. 

Bref, ce n'est pas très sérieux, et les deux antihéros cessent de masquer leur vrai nature pour donner un divertissement délicieusement irresponsable et réjouissant. Dommage que la série n'ait pas mis auparavant aussi bien en avant le caractère des deux héros qui nous donne ici un superbe exemple de leur complémentarité.

 

The court is on session: let's the show begins

Pour ceux qui voudrait découvrir Franklin and Bash, cet épisode est le premier à particulièrement bien définir les deux avocats. Entre coup bas  et manipulation du jury, les deux compères font le show et montrent ce qu'ils savent faire de mieux : plaider leur cause. Spécialiste de la distorsion de réalité, Bash sait mettre du miel dans ses mots pour mieux engluer ses témoins et leur faire baisser leur garde. Voir Breckin Meyer s'amuser à copier les mimiques de son acolyte est vraiment très drôle, preuve que les acteurs maîtrisent mieux leurs personnages.

Certes, l'ensemble demeure étonnamment puéril, et voir les deux acolytes s'entretuer fournit un plaisir pervers assez déplacé. Mais la série nous aura habitué à une telle médiocrité qu'un épisode aussi divertissant constitue un vrai soulagement et confirme l'importance d'accorder un minimum de scènes à Pindar. Une fois en plein procès, Jared et Peter sont tels des super-héros, Jared excellant dans les coups tordus pendant que Peter est le plus à même pour déstabiliser les témoins.

Comme un feu d'artifice, Franklin and Bash prouve qu'elle peut être un bon divertissement une fois qu'elle assume son ton volontairement décontracté et son goût assumé pour le péché sous toutes ses formes. Sexy, irresponsable et théâtral, voilà les adjectifs qui conviennent le mieux à ses deux héros, prouvant dans cet épisode qu'ils sont malgré tout des avocats acharnés, prêt à se battre pour gagner. Finalement, une fois seul devant le juge et les témoins, cette qualité est bien la seule qui compte, et permet de pardonner les autres excentricités du show.  

 

L'autre duo: Damien Karp et Hanna Linden

Evidemment, tout ne peut être parfait et la série comble quelques espaces vides grâce à un procès opposant un père à son fils un peu trop précoce. La volonté marqué de créer un duo entre Damian et Anna permet surtout de donner une présence aux cabinets Infeld et de prolonger le thème de la confrontation de cet épisode. Assez transparente, cette histoire s'avère malgré tout intéressante, cherchant à créer un duo d'avocats plus "normal" qui permet de renforcer la singularité des deux héros. 

Même si l'ensemble n'est pas parfaitement construit, la série nous offre un vrai divertissement et évite les storylines ridicules des épisodes précédents. Contrairement à Suits, les héros de Franklin and Bash excelle dans les procès où ils peuvent faire étalage de leur talent pour détruire une accusation. Gamins puérils, Jared et Peter s'amuse au tribunal comme dans une cours de récréation, et parviennent à retourner les pires situations grâce à leur surprenante complémentarité.  

 

J'aime : 

  •  l'accumulation de coups bas totalement jouissif
  •  les deux comédiens qui maîtrisent leur personnage 
  •  la quasi-absence de Pindar 
  •  un vrai divertissement sur le thème du besoin d'être ensemble 

 

Je n'aime pas : 

  •  une seconde storyline plutôt fade 
  •  une histoire assez prévisible 

 

Note : 13 / 20 

Pour avoir fréquemment dit du mal de la série, je ne peux qu'apprécier cette épisode assez réussi, magnifique affrontement entre deux spécialistes des coups bas. A l'opposé de Suits, Franklin and Bash ne semble s'épanouir que dans l'univers du vice, de l'argent, un monde où le péché n'est finalement pas si grave. Prétentieux et jouissif, les deux héros imposent enfin leur style, et permettent de donner une vraie identité à cette série. 

L'auteur

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