Avant de regarder cet épisode, le titre "6955 kHz" m'intriguait déjà fortement. Sûrement une histoire avec une radio ou de l'électricité. Et la première scène confirma mes pensées : des gens au quatre coins de la planète suivent une radio qui émettent des nombres. Immédiatement j'ai fait un rapprochement avec Lost et j'ai été un peu déçu du manque d'originalité du mystère de l'épisode. Ces gens qui essaient de comprendre la signification des nombres s'évanouissent tous en même temps et se réveillent en se demandant qui ils sont. Comme Fringe repousse les limites de l'impossible au fil des épisodes, je me suis imaginé un scénario complétement fou; par exemple les gens auraient échangé leur personnalité. Mais non, ce n'est qu'une "simple" perte de mémoire. Je pense que ces deux déceptions m'ont rendu le début de l'épisode difficile. Mais la fin rattrape largement le tout ! Voyons ça de plus près.
Les hommes préhistoriques savaient compter !
L'histoire d'amour entre la fausse Olivia et Peter bat son plein. A chaque fois que je les vois ensemble, je ressens comme une espèce de gène, on sait que cette histoire est bidon, que Peter au bout d'un moment va tout découvrir et qu'il va sûrement être démoli sentimentalement. J'ai l'impression que Peter sort avec un robot ou avec une personne sans personnalité (bien que niveau personnalité la vraie Olivia c'est pas ce qu'on a fait de mieux). Je ne serai pas surpris qu'à un moment donné Peter devra faire un choix entre les deux Olivia, et au fur et à mesure que l'histoire avance je me demande s'il choisira la vraie Olivia...
Comme d'habitude la division Fringe enquête sur le mystère de la radio. Cette enquête ne m'a pas captivé car les deux précédentes affaires dans le monde réel avait un rapport avec la fausse Olivia, alors qu'ici il parait n'y avoir aucun lien. Heureusement ce ne sont que des apparences mais à cause de cela l'épisode peine à démarrer. Le mystère de la boite flottante ne m'a pas fasciné, on a vu tellement plus bizarre dans cette série que cela me parait presque anodin !
Par contre, quand on apprend que ces fameux nombres existent depuis la préhistoire, l'intérêt remonte grandement. C'est ça qui est bon dans Fringe, lier les énigmes à des évènements historiques (j'ai en tête la fois où on nous montrait les observateurs dans les grands moments de l'histoire). Cela donne une immersion encore plus intense. Et le mieux, c'est quand tout cela est combiné au fil rouge de la série, c'est à dire la machine de Walternatif dont Peter serait la clé...
- Le dernier Amélie Nothomb s'il vous plait ?
- Quelque part par là...
Astride sort de sa tanière
Un point qui m'a énormément plu dans cet épisode c'est la mise en avant du personnage le plus inutile de la série jusqu'alors, j'ai nommé Astride. Etant donné que Walter est un peu en froid avec Peter (j'y reviens juste après), Astride sert à la fois de confidente et de partenaire de réflexion pour l'affaire. Elle m'a plutôt bien convaincu dans le rôle de personne à l'écoute de Walter, un peu moins dans celle qui résout miraculeusement le mystère. Certes ce n'est pas une vulgaire assistante qui n'y connait rien en sciences, mais de là à découvrir des choses que Walter n'a pas trouvé voir même le corriger je trouve ça un peu fort, surtout pour un personnage aussi effacé. Mais ne boudons pas notre plaisir et espérons qu'elle continuera dans ce registre là par la suite.
Comme je le disais, Walter est légèrement en colère contre Peter car il travaille toujours sur la machine de Walternatif. On comprend tout à fait le point de vue de Walter qui essaye de préserver son fils du danger. Mais comme le dit Nina, pour trouver un vaccin il faut étudier la maladie. J'ai adoré cette réplique et je suis bien d'accord avec elle ! Et ce qui est encore plus fort, et que je n'avais pas du tout vu venir, c'est que l'affaire de cet épisode est directement relié à cette machine. Et j'ai trouvé ça excellent. On est pris un peu au dépourvu et les quinze dernières minutes de l'épisodes sont absolument passionnantes.
Qui dit machine de l'autre monde dit fausse Olivia complice de la chose. Et ça ne manque pas. Je ne comprenais pas pourquoi elle était agacée par les découvertes d'Astride, pour moi c'était un cas banal. Désormais dans Fringe il faut retenir ceci : plus rien n'est laissé au hasard et chaque élément est un pièce du puzzle importante pour les projets de Walternatif. Je vous l'accorde, donner les pièces de la machine aussi facilement est un gros raccourci scénaristique mais ce n'est pas grave car nous sommes intrigués et c'est bien le principal. A la vue de la première pièce, la machine semble complexe et immense, de quoi tenir pas mal dépisodes je suppose.
La vie c'est comme une cigarette...
Ce qui m'a le plus plu dans cet épisode, c'est que toute cette affaire était planifiée par l'autre monde. Le but était que Peter trouve les pièces, mais qu'à aucun moment il ne suspecte que c'est Walternatif qui a organisé tout ça. On peut dire que la mission est parfaitement réussie. Je reprochais le fait que les pièces arrivent un peu par magie, par contre j'ai adoré toute la trame autour et que nous soyons pris à revers comme ça.
Et comment ne pas parler de la scène finale ? L'habitude voulait que chaque épisode se déroule dans un des deux univers. Mais pas cette fois. Nous retrouvons la vraie Olivia pendant une miniscule minute, minute qui nous offre un cliffhanger de très bonne qualité. Olivia est en danger de mort et doit très rapidement retrouver son monde. De quoi nous mettre sacrément l'eau à la bouche...
J'ai aimé :
- Astride en personnage secondaire important
- la mythologie autour des nombres
- les quinze dernières minutes
- le cliff de fin
- voir Nina Sharp un peu plus
J'ai pas aimé :
- le début extrêmement poussif
- l'impression de déjà vu des nombres (Lost...)
- Peter de plus en plus effacé et naïf à mon goût
Note : 14/20