Highlander est dans Fringe
Rassurez vous vous n’avez pas manqué Conrad MacLeod dans cet épisode. Mais pour la première fois en trois saisons, il est question d’un concept que je m’étonnais ne pas avoir vu jusque là : l’immortalité. L’immortalité est un sujet délicat à traiter car il faut savoir équilibrer entre l’absurde et le crédible ce qui n’est pas toujours évident.
L’enquête de cet épisode porte donc sur une femme qui ne peut pas mourir et qui pourtant tente à de nombreuses reprises de se donner la mort. C’est assez bizarre de voir une femme qui désire à tout prix mourir, d’habitude les gens essayent de vivre le plus longtemps possible. Certes elle a perdu sa famille mais est ce une raison pour se suicider ?
Je n’ai pas aimé l’orientation qu’a prise l’enquête. L’aspect religion m’a pas mal déplu, la femme qui recherche des solutions dans des livres théologiques ne m’a pas accroché. En revanche j’ai aimé sa détermination, elle n’hésite pas à sacrifier d’autres personnes pour assouvir ses désirs (une fois de plus on retrouve cette notion de sacrifice de masse pour un but précis).
On peut dire que cette enquête fait parfaitement le lien avec la résurrection de Bell. On nous reparle encore de vie après la mort, d’énergie propre à une personne. Ces deux épisodes poussent effectivement à la réflexion de ce qu’il se passe après la mort. Pour être honnête c’est une question que je ne me pose pas et c’est surement pour cette raison que cette histoire m’a fait ni chaud ni froid.
Puis bon je suis persuadé que cette bonne femme pouvait mourir toute seule ou demander de l’aide à quelqu’un. Vous n’allez pas me faire croire que si on la décapite elle revient à la vie ? Le coup de l’explosion et du fait que cela enlève son bouclier électromagnétique était plausible et une bonne idée mais ce cas de Fringe ne restera pas dans les annales.
Quitte à vouloir vraiment mourir autant mettre son corps en premier non ?
Bell dans le corps d’une femme
Dans l’épisode précédent, l’âme de Bell revenait par l’intermédiaire d’Olivia. J’étais assez septique face à cette idée et force est de constater qu’après cet épisode mes inquiétudes sont loin d’être envolées.
Commençons par les points positifs : le fait que Bell soit dans le corps d’Olivia permet des situations et des répliques très amusantes. Anna Torv livre encore une très belle prestation sur ce coup là. L’alchimie entre Bell et Walt est géniale, on dirait deux vieux amis qui se sont jamais quittés et sur la même longueur d’onde. Leur petit délire entre eux est un régal et on regrette alors que ce passage de Bell soit à priori éphémère.
Cependant une chose m’a gêné : Bell est de retour et tout le monde sait qu’il détient de nombreuses informations sur les deux mondes, sur la machine et sur les premiers hommes. Et pourtant personne ne lui pose de questions, personne ! Vraiment je ne comprends pas comment cela peut être possible mais bon…
Autre point peu satisfaisant : le futur de Bell. Il prétend que ce n’est que temporaire (encore heureux pour Peter et pour nous !) et qu’il doit trouver un nouvel réceptacle. J’avoue que le moment où Bell et Walt désignent la vache comme réceptacle c’était bien drôle et surtout ça aurait été vachement (aha) osé ! Malheureusement ça ne sera pas le cas, mais la perspective d’une vache qui parle ça me fait délirer !
Au final Bell semble prisonnier du corps d’Olivia. D’un côté j’aurai été déçu qu’un simple son de cloche le fasse partir, ça aurait été trop simple. D’un autre je sens que cela va être rapidement lourd cette double identité et j’espère fortement que les scénaristes savent comment se dépêtrer de cette situation.
Je sais pas vous mais Olivia avec des lunettes je trouve cela moins sexy...
Lee avec des lunettes, il se prend pour Clark Kent ?
Je n’en ai jamais parlé dans mes critiques mais une chose m’étonnait beaucoup depuis ce début de saison : comment se fait il qu’il n’y ait pas d’agent Lincoln dans le monde bleu ? Le mal est réparé dans cet épisode mais de façon maladroite et d’une utilité douteuse.
Lee bleu fait également partie de la section criminelle. J’ai trouvé son introduction impromptue, il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Alors certes c’est bien de l’avoir enfin montré dans ce monde là, mais il aurait fallu que ce soit opportun et un minimum intéressant.
Car en fin de compte ce brave Lee ne sert pas à grand-chose : il ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe, apporte peu (ce ne sont pas ses maigres déductions qui le rende important). Il était tout à fait dispensable au récit, j’ai plutôt l’impression que c’est un clin d’œil des scénaristes plus qu’autre chose.
Ou je me trompe complètement et peut être aura-t-il une importance tôt ou tard. J’avoue que pendant un moment j’ai cru que cela pouvait être le Lee du monde rouge, mais cela parait impossible et peu plausible. Je ne demande qu’à revoir ce personnage mais dans d’autres conditions et pour une utilité convaincante.
" Mon petit doigt me dit que je sers à rien ! "
Pour conclure, Stowaway est un épisode qui me fait dire que Fringe marque légèrement le pas, surement pour préparer au mieux son fin de saison. Les intrigues policières redeviennent assez banales et le fil rouge de l’histoire perd en rythme. Je pensais que le retour de Bell allait avoir d’avantage d’incidence sur le scénario, pour le moment c’est loin d’être le cas.
On peut remarquer que pour le moment les scénaristes brouillent les pistes en proposant plusieurs chemins possibles depuis quelques épisodes : le triangle amoureux, la grossesse de Fauxlivia, les premiers hommes, la machine, Sam Weiss… Se pose alors la question : les scénaristes savent ils eux même où ils vont ?
J’ai aimé :
- les délires entre Bell et Walt
- voir enfin le Lee bleu
- la prestation d'Anna Torv
J’ai pas aimé :
- l’enquête
- que Bell soit prisonnier du corps d’Olivia
- qu’on ne pose aucune question à Bell
- Lee bleu, parfaitement dispensable
Note : 11/20
alanparish
