6B
Une série d'évènements emmène l'équipe Fringe dans l'appartement d'une vieille dame récemment veuve et qui a du mal à faire son deuil. De leur côté, Olivia et Peter tente de se rapprocher et de combler le vide émotionnel entre eux deux.
Fringe joue la carte de l’émotion
Cela est assez rare dans cette série et il est important de bien le souligner : avec cet épisode, Fringe nous délivre une bien jolie histoire sous fond de futur chaotique. L’histoire aux premiers bords semblent assez banale, un balcon qui devient un balcon fantôme on a vu mieux dans Fringe.
Mais c’est la raison de cet incident qui est intéressant : une bonne vieille femme rentre en contact avec son défunt mari. Évidemment on nous parle de fantôme mais Walt écrase d’un seul coup cette théorie en disant que c’est impossible (lui-même ayant fait des recherches dessus avec son pote Bell, à croire qu’ils ont tout testé ces deux larrons).
Donc si ce n’est pas un fantôme c’est forcément un double de l’univers parallèle. Ce retour de l’enchevêtrement des deux univers me réjouit au plus haut point. Et ce qui est encore plus jubilatoire c’est que, pour une fois, c’est le monde bleu qui morfle.
En effet des vortex comme ceux présents dans le monde rouge commencent à se former en plein milieu de Brooklyn. Moi qui pensais que seul le monde rouge était soumis à sa destruction, il en va de même pour le bleu. C’est donc le top départ à une course effrénée entre les deux univers où il n’y aura vraisemblablement qu’un seul gagnant malheureusement. Et encore, dans quel état sera le gagnant ?
On nous apprend également dans cet épisode l’origine de la formation des vortex et là j’avoue avoir été très déçu. On nous sort que c’est à cause d’une « connexion quantique émotionnelle très forte » que des fissures dans les deux mondes se créent. Personnellement ça me gène pas mal, je ne vois pas en quoi l’aspect émotionnel a son rôle à jouer dans une perspective scientifique… Vraiment une grosse déception cette explication.
Mais cela permet un moment très fort sentimentalement entre la vieille dame et son double de mari. La scène où elle ne veut pas le quitter puis réalise que ce n’est pas vraiment son mari est parfaitement réussie, il y a beaucoup d’émotions à travers ce petit couple. D’autant plus que le parallèle avec la relation Peter/Olivia accentue les choses. Bref c’est une réussite et cela faisait longtemps que l’enquête ne nous avait pas apporté un tel lot de beaux sentiments !
Toutes ressemblances avec le film Ghost sont purement fortuites
Walter et Walternatif, même combat !
Avant cet épisode, pour moi Walt et Walternatif c’était le jour et la nuit, deux personnages diamétralement opposés. Après cet épisode, force est de constater que les deux personnages présentent certains caractéristiques semblables, en particulier au niveau de leurs actions et choix.
J’adore le personnage de Walt. Il y a toujours un passage où il me fait rire de par son côté décalé et cette espèce d’innocence qu’il dégage. Le début de l’épisode où il prépare le petit déjeuner pour Olivia et Peter est excellent, surtout sa réponse à « Il y a quoi d’important Walter ? ». Sa réponse « C’est le petit déjeuner qui est important !». Sacré Walt, c’est vraiment lui qui permet une atmosphère moins lourde à la série.
De même ses réactions au laboratoire quand il apprend la venue d’un vortex sont excellents « désolé de ne pas dire le mot magique », on le sent énervé et exécrable et pourtant on l’apprécie toujours autant ! C’est vraiment le pilier de la série et l’acteur, John Noble, y contribue énormément !
Walt a l’air en total panique dans cet épisode, lui seul semble réaliser la gravité de ce qu’il se passe et du futur obscur qui attend le monde bleu. Comme c’est le seul à comprendre la tournure des événements, c’est le seul qui puisse agir pour trouver des solutions. Et il va faire les mêmes choix que Walternatif.
Faire référence à une des toutes premières enquêtes de Fringe est très ingénieux : cela permet d’être encore plus cohérent dans la mythologie fringienne. Le retour de l’ambre m’a un peu surpris mais ne m’a guère déplu. Au final c’est le seul moyen scientifique pour contrer les vortex et Walt n’hésite pas à la soumettre à Broyles même si des personnes vont être sacrifiées de ce fait. On retrouve ici la notion de sacrifices particuliers pour sauver une population mondiale.
Walt se rend compte qu’il devient comme Walternatif et ce ne sont pas les propos de Nina qui vont l’aider. Ce qui apparait dans cet épisode c’est que les deux mondes, aussi différents soient ils, sont soumis à la même menace et possèdent les mêmes solutions pour le moment. La lutte se promet d’être acharnée…
Walt peut toujours se reconvertir en cuisinier si le côté scientifique le lasse...
Olivia et Peter, ça sent bon les retrouvailles !
Ne l’oublions pas, la relation Olivia/Peter est, pour le moment, le fil conducteur de l’histoire. Aux dernières nouvelles leur relation n’était pas terrible car Olivia avait découvert que Peter avait des sentiments pour Fauxlivia.
Le petit déjeuner improvisé par Walter donne lieu à la confrontation vérité. J’ai trouvé cette scène d’une extrême justesse et très bien jouée. La confrontation était attendue et ne déçoit pas. Olivia lui reproche d’avoir des sentiments pour Fauxlivia et que toute la faute revient à la rousse. Peter se défend merveilleusement bien tout en déclarant sa flamme de très belle manière à la blonde. J’ai trouvé Peter touchant et vrai, ce qui manquait un peu au personnage dernièrement.
Au final la conclusion de Peter est d’une remarquable justesse : ce n’est plus Fauxlivia qui freine leur relation, c’est Olivia elle-même. Cela a le mérite d’être clair et de remettre les idées en place en tout cas !
Et tout le long de l’épisode on va voir leur relation évoluer rapidement. Olivia comprend et accepte le discours de Peter et prend les devants dans un bar. Le rapprochement est palpable et le téléspectateur est ravi. Au moment de leur petit baiser, je me suis dit « c’est bon c’est reparti ! » alors qu’en fin de compte non. Olivia voit briller Peter quand elle le touche (j’avoue que cela doit être perturbant) car elle est trop fragile émotionnellement pour le moment. Effectivement cela pose un gros problème.
Mais le discours de Peter envers la vieille dame délivre complètement Olivia de sa frayeur de s’engager avec Peter et l’épisode se conclut de fort belle manière avec la (re)naissance de leur couple, pour mon plus grand bonheur. Surtout quand on sait que de l’autre côté Fauxlivia est enceinte de Peter. Cela annonce des relations explosives…
Que c'est mignon ce petit smack !
Pour conclure, 6B est un très bon épisode, l’enquête principale propose à la fois un aspect sentimental assez peu présent dans le show, ainsi qu’un aspect plus réaliste et chaotique. Le futur du monde bleu est plus qu’incertain et le fait que les deux mondes se détruisent simultanément est une bonne idée.
Au niveau du fil rouge on avance pas mal également, Peter et Olivia de nouveau ensemble, espérons que le côté soap soit d’avantage mis en retrait. Maintenant la seule chose qui m’intéresse c’est comment l’un ou l’autre univers va se sortir de son autodestruction !
J’ai aimé :
- le retour de la confrontation entre les deux mondes
- les scènes avec Peter et Olivia seul à seul
- Walt qui apporte toujours autant de fraicheur au show
- ne pas savoir comment tout cela va se terminer
J’ai pas aimé :
- l’explication sur les vortex
- l’enquête, certes émouvante, mais un peu molle
- qu’on ne parle plus des premiers hommes
Note : 14/20
alanparish
