Critique : Fringe 3.13

Le 18 août 2011 à 00:31  |  ~ 9 minutes de lecture
Depuis quelques épisodes j’évoquais le fait qu’un épisode dans le monde rouge serait le bienvenu pour dynamiter la série. En effet, tout le monde s’accorde à dire que ce début de saison 3 de Fringe était très bon, l’une des raisons de cette réussite étant cette alternance entre les deux monde qui donnait du peps à la série. Début du visionnage de l’épisode : une Olivia rousse, un générique rouge, un large sourire dès le départ : l’épisode semble bien parti

Critique : Fringe 3.13

~ 9 minutes de lecture
Depuis quelques épisodes j’évoquais le fait qu’un épisode dans le monde rouge serait le bienvenu pour dynamiter la série. En effet, tout le monde s’accorde à dire que ce début de saison 3 de Fringe était très bon, l’une des raisons de cette réussite étant cette alternance entre les deux monde qui donnait du peps à la série. Début du visionnage de l’épisode : une Olivia rousse, un générique rouge, un large sourire dès le départ : l’épisode semble bien parti
Par alanparish

Immortality

 

Dans l'univers rouge, l'absence du colonel Broyles change la dynamique de la division Fringe. Ils enquêtent sur un terroriste utilisant une arme biologique, des insectes se nourissant de chaire humaine. Pendant ce temps, Olivia retrouve son compagnon et Walter réalise que pour sauver son monde il doit franchir des limites qu'il s'est promis de ne jamais dépasser.

 

 

Une sombre histoire de blatte

 

 

Je commencerai cette critique par l’aspect le moins intéressant de l’épisode mais assez divertissant : l’enquête principale. On nous propose un docteur qui « drogue » ses victimes au bar. Enfin droguer est un bien grand mot, plutôt empoisonner. Ce qui est original c’est que ses victimes vomissent et se font dévorer par des blattes de l’intérieur.

 

On retrouve un peu le côté trash de la première saison avec cet épisode, c’est plutôt répugnant et on ne lésine pas sur les détails (j’ai encore en tête la scène où le docteur se faire sortir la reine des blattes de son cou, dégoutant à souhait).

 

L’enquête est comme je l’ai déjà dit très divertissante, surtout car on apprend des choses sur le monde rouge à travers celle-ci. Il n’y a plus de moutons dans le monde rouge ! Cela semble débile comme révélations, mais c’est ce genre de détails qui donne du plaisir à suivre la série. A chaque fois on se prend au jeu et on visualise cet autre monde qui au final semble si différent !

 

Enfin cette trame principale a le mérite de soulever une problématique ô combien célèbre mais qui fait toujours débat : est ce que le sacrifice d’une personne est acceptable si en retour cela permet de sauver des millions de vies ? Cette interrogation est assez finement traitée ici et sera renforcée par les inquiétudes et limites de Walternatif (j’y reviens par la suite).

 

Au final cela faisait longtemps que Fringe nous avait pas proposé une telle enquête, mêlant habilement réflexion et scènes un peu gores. En tout cas ça fait plaisir !

 

 

                                  Le retour du côté trash qui nous manquait tant !

 

 

Olivia rousse ça dépote !

 

 

Qui dit monde rouge dit personnages en adéquation avec ce monde. Quel plaisir de retrouver Fauxlivia, Walternatif ou encore Lee. Le principe du monde parallèle est quand même excellent rien qu’au niveau des personnages : on peut garder le même casting mais donner des personnalités différentes. L’une des forces de Fringe cette saison incontestablement.

 

On retrouve Fauxlivia, encore plus hot que d’habitude, qui a retrouvé un rythme de vie à peu près cohérent. Elle est avec son petit copain qu’elle va bientôt épouser, le travail se passe merveilleusement bien, bref tout roule pour elle. Et pourtant…

 

Et pourtant on sent qu’il y a quelque chose qui cloche tout le long de l’épisode. Ces échanges avec son copain sont parfois étranges voir même dérangeants, on a cette impression qu’elle n’a pas tout à fait retrouvé sa vie, qu’une partie d’elle est encore dans l’autre monde.

 

Une chose qui est frappante avec cette Olivia c’est qu’elle est souriante, rieuse, pleine de vie. Le contraste avec la vraie Olivia est saisissant et je dirai même que cette notion de joie de vivre est l’une des grosses différences entre les deux mondes. En effet, alors que le monde rouge est limite chaotique (j’exagère un peu), l’ambiance qui règne au sein de la division Fringe est excellente : ça rigole, ça vanne (le coup de Francis avec la fan d’insectes est excellent), on ressent de la complicité. Tout le contraire du monde bleu où c’est vraiment platonique, très peu enjoué.

 

Et je réalise que mon capital sympathie grandit de plus en plus en destination du monde rouge et que ça ne me dérangerait pas qu’il « gagne la guerre ». De même, si Peter choisissait Fauxlivia cela ne me surprendrait pas, tellement elle est 100 fois plus chaleureuse qu’Olivia (et 100 fois plus hot).

 

Le personnage de Fauxlivia est bien travaillé dans cet épisode. Et surtout mes affabulations sont devenues réalité : Fauxlivia est enceinte de Peter. Je n’ai pas été surpris mais que ça fait plaisir de voir autant d’audace de la part des scénaristes ! J’ai vraiment hâte de savoir comment les choses vont évoluer, bien que je sois toujours dans la crainte que l’enjeu de la saison soit le triangle amoureux autour de Peter…

 

Cerise sur le gâteau, Fauxlivia a des sentiments pour Peter. Là non plus ce n’est guère étonnant, mais le fait qu’elle l’avoue c’est vraiment bien. Quelle est maintenant la place de Fauxlivia dans l’échiquier de Fringe ? Comment va-t-elle gérer la grossesse ainsi que Walternatif ? Vraiment le monde rouge est bien plus palpitant que le bleu sur ce coup là !

 

 

                                            Elle est pas à croquer cette Olivia ?

 

 

Walternatif en couple avec Yoko Ono (copyright taoby)

 

 

Avec du recul on ne sait pas grand-chose du personnage de Walternatif. Il est présenté comme le grand méchant de la série alors qu’il défend seulement les intérêts de son monde et désire récupérer son fils. Car au final c’est le vrai Walter le réel méchant, c’est lui qui a volé Peter, c’est lui qui a engendré le déclin du monde rouge, c’est lui le responsable de tout. Et pourtant on ne peut pas lui en vouloir, son personnage est si touchant et si drôle.

 

Avec cet épisode on découvre une facette de Walternatif qu’on ne connaissait pas : celle de son affection pour les enfants. En effet, jusqu’à présent on pouvait croire que Walternatif n’avait aucune limite, qu’il ferait tout pour pouvoir anéantir l’autre monde. Mais lorsqu’on lui suggère de pratiquer des tests sur les enfants c’est un non catégorique. C’est là où on ressent la peine de Walternatif, la perte de son fils. Car Walternatif est avant tout un père, un père meurtri par l’enlèvement de Peter. Walternatif n’est donc pas prêt à sacrifier des enfants pour sauver l’humanité, le parallèle avec l’enquête est bien maitrisé.

 

Une présence féminine au côté du big boss est aussi une très bonne chose : cela donne une dimension plus humaine à Walternatif, ce n’est pas un homme sans cœur et solitaire, il a une vie et des sentiments. Cet épisode permet de se lier de sympathie avec le monde rouge, c’est assez impressionnant.

 

Enfin, ce regain d’affection pour le monde rouge provient également des personnages secondaires. Là où dans le monde bleu on nous donne des Astrid et Broyles transparents et inutiles, le monde rouge nous dote des personnages de Francis et Lee. Francis est pas mal en retrait mais son histoire avec la folle aux insectes donne un ton léger au récit. La bonne surprise vient de Lee, bon je ne suis pas encore tout à fait convaincu, mais il est agréable de suivre son évolution, il met de l’ambiance et son alchimie avec le reste de l’équipe est rafraichissante. J’espère qu’on travaillera son personnage d’avantage car il y a du potentiel.

 

Enfin un petit mot sur Astrid qui, à défaut de ne servir à rien dans le monde bleu, est une vraie tête à claque dans l’autre monde ! Quel dommage…

 

 

                         Derrière tout grand homme se cache une grande femme !

 

 

Pour conclure, Immortality est un regain d’énergie pour la série. Le fait de retourner dans le monde rouge permet de réinjecter du sang neuf, l’enquête était satisfaisante, on avance au niveau du scénario tout doucement et on en viendrait même à vouloir que ce soit le monde rouge qui gagne.


Les perspectives dégagées par la grossesse de Fauxlivia sont à la fois intéressantes et intrigantes car on ne sait pas trop quelle direction va prendre la série. Le prochain épisode sera surement dans le monde bleu et il est fort à parier qu’à court terme les deux mondes vont de nouveau communiquer ensemble. En tout cas cette saison de Fringe se suit avec un pur délice.

 

 

 

J’ai aimé :


  •  retourner dans le monde rouge
  •  l’ambiance au sein de la division Fringe
  •  Fauxlivia, sa grossesse, ses sentiments, son charme
  •  approfondir le personnage de Walternatif
  •  une enquête vraiment plaisante à suivre

 

 

J’ai pas aimé :


  •  au final on n’avance pas des masses mais est ce vraiment préjudiciable ?
  •  Astrid chiante et inutile quelque soit le monde où elle est

 

 

Note : 14/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Taoby
Taoby
Rohlalala ta photo avec de Red Livia. Si j'étais pas au boulot...

Avatar alanparish
alanparish
J'ai essayé de prendre un screen sous son meilleur jour. Quand il rigole c'est aussi quelque chose !

Avatar alanparish
alanparish
Quand elle rigole * Bien évidemment c'est elle...

Avatar Aureylien
Aureylien
Je me rappelle qu'après cet épisode je traitais Walter d'enfoir* et que Walternatif était au final le meilleur personnage, celui qui avait les meilleures méthodes et le plus de respect. Quel plaisir cette saison de Fringe ! Olivia Redhead est une merveille !

Image Fringe
13.15
13.97

Derniers articles sur la saison

Critique : Fringe 3.18

Retour dans le monde rouge dans cet épisode en nous laissant en suspend la question de l’avenir de Bell du monde bleu. L’alternance des mondes a toujours permis de donner du rythme à la série et depuis quelques épisodes je reprochais à la série de marquer le pas. Alors coup de boost réussi ?

Critique : Fringe 3.17

L’épisode précédent marquait le retour d’un personnage important de la série, William Bell. Mais par la même occasion il faisait disparaitre Olivia pour le moment. Comme la série a-t-elle négocié ce tournant qui, à mon sens, semble risqué et dangereux ?

Critique : Fringe 3.16

Première déception depuis fort longtemps dans Fringe : une enquête peu palpitante et un fil rouge qui prend une direction assez particulière et inquiétante. En même temps une saison où chaque épisode est une réussite est chose rare, il faut bien des exceptions…