Peter, l’enfant venu d’ailleurs
Souvenez vous, dans l’épisode 2.16 intitulé Peter, on nous montrait comment Peter avait été enlevé de son vrai monde. Avec cet épisode nous suivons les premiers jours dans la nouvelle maison de Peter, maison et parents qu’il ne reconnait pas comme les siens.
Ce qui est frappant dans cet épisode c’est l’abnégation dont font preuve Walt et sa femme. Ils savent que ce qu’ils ont fait est mal et veulent rendre Peter à sa vraie famille. Mais pour autant ils ne disent jamais à Peter qu’ils ne sont pas ses vrais parents, durant tout l’épisode j’ai admiré le courage de la mère qui résiste et qui a de la peine pour l’enfant.
Mais Peter n’est pas dupe et veut retourner chez lui. Dès l’introduction on le voit sur le lac gelé, une chaine attachée à sa taille avec une grosse pierre au bout. On sent l’acte désespéré quand il saute dans l’eau, on a mal au cœur pour lui.
Mais plus l’épisode avance, moins Peter éprouve un rejet envers ses faux parents. Cela passe en premier lieu par le magasin de jouet où il choisit un bel avion et où, pour la première fois dans ce monde, on le voit sourire.
Sa rencontre avec Olivia va le changer et lui faire accepter qu’il est bien à sa place ici. La scène de fin où la mère continue à lui mentir en lui disant que c’est bien sa maman est très poignante : on sent qu’elle n’est pas à l’aise et que ça lui fait du mal. Mais le moment où Peter l’appelle « Maman » est beau, rempli d’émotions. Un très bel épisode de Fringe.
En revanche une chose me chagrine : c’est que Peter (ainsi qu’Olivia d’ailleurs) n’ait aucun souvenir de tout ce qu’il se passe dans l’épisode. Personnellement je me rappelle de certaines choses de quand j’avais 6/7 ans… A la fin de l’épisode ça m’a un peu gêné mais cela n’ôte en rien la qualité de ces 40 minutes.
Le genre de clin d'oeil qui fait toujours plaisir à voir !
Peter et Olivia, unis pour toujours ?
Je tiens à tout de suite le préciser : les deux gamins qui jouent Peter et Olivia ont été géniaux (tous comme les adultes mais les enfants sont encore plus bluffants !). La petite Olivia joue avec une parfaite justesse et est très crédible.
L’idée que Peter et Olivia soit en relation dès leur enfance est bien sympa, cela renforce encore plus leurs liens. Juste dommage qu’ils aient tout oublié de leur rencontre mais bon…
J’ai beaucoup aimé la jeune Olivia, cet épisode nous montre la raison de son caractère adulte. Elle se sentait seule, se faisait battre par son beau père, a subi un traitement particulier de la part de Walt. Il n’est pas étonnant qu’elle soit devenue une femme froide, distante et méfiante. Vraiment intéressant de voir les origines des personnages et on comprend d’avantage leur évolution.
Au final Olivia est une surdouée parmi les surdouées en quelque sorte. Elle arrive à aller dans l’autre univers. J’ai bien aimé les tests qu’a pratiqués Walter sur elle pour savoir quel était l’élément déclencheur de son pouvoir. La fatigue, la colère, la patience, tous ces états ont été testés en vain. C’est dans la peur qu’Olivia puise son pouvoir. Et une fois de plus cela corrobore bien avec ce qu’on a déjà connu !
J’ai beaucoup aimé quand Olivia s’est confiée à Walt. Je n’y ai vu que du feu, pas à un seul moment je me suis dit qu’elle avait changé de monde. C’était brillant en plus d’être surprenant. En tout cas on dit que Peter est l’élément clé de l’intrigue mais de mon point de vue Olivia l’est tout autant : sans elle il n’y a pas de passerelle entre les deux mondes !
En tout cas on ne peut être que pris d’affection et de compassion pour le couple Olivia/Peter, ils sont faits pour être ensemble, c’est leur destinée. Proposer un background de cette qualité est incontestablement un plus et je me demande encore pourquoi les scénaristes nous ont pondu une saison 1 composée de stand alone alors qu’on pourrait être dans le cœur de l’aventure depuis un petit moment…
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...
Walter et Walternatif, deux pères aux destins croisés
Cet épisode réajuste un peu la balance entre les deux Walter. Notre Walter, celui du monde bleu, est une personne que l’on affectionne tout particulièrement par ses réactions et ses dialogues. En revanche Walternatif nous est apparu comme l’homme qui veut du mal à tout le monde. A la fin de cet épisode, mon avis a quand même changé.
Déjà j’ai du mal à croire que le Walter que nous connaissons soit le même que le Walter des années 80. Là où il était déterminé, charismatique et autoritaire, il est devenu une personne toute fragile et gentillette. Je me demande si on nous montrera son déclin et la mort de sa femme. L’épisode pourrait s’avérer intéressant.
En fait Walter est une personne assez rude et fermée, plongeant sans relâche dans son travail. Ses échanges avec Peter sont très froids et ils considèrent les enfants comme des cobayes. Les épreuves qu’il fait endurer à la jeune Olivia sont limite abusées mais ça ne le gène pas, seul le résultat compte (une thématique abordée à de nombreuses reprises cette saison).
La fin de l’épisode montre quand même qu’il a du cœur et n’hésite pas à menacer le beau père d’Olivia. J’ai trouvé cela un peu contradictoire, il « exploite » les enfants mais les protège en même temps. En gros on pourrait assimiler cela à « ne touche pas à eux ce sont mes jouets ! ».
Nous avons le droit aussi de percevoir un peu la vie de Walternatif dans le passé. Notre homme est tout simplement désespéré par la disparition de Peter et cherche une explication, rationnelle ou non. C’est là où on voit le point commun entre les deux Walt : leur fils est leur vie, ils feraient tout pour lui ! Walternatif dépérit et entraine son couple dans sa chute.
Mais sa vision d’Olivia de l’autre monde va changer les choses. Il est fort à parier qu’il a mal interpréter les propos de la jeune fille, croyant que le Walt de l’autre monde faisait souffrir les enfants pour parvenir à ses fins. Et on comprend mieux sa réaction dans l’épisode 13 quand il s’agit de sacrifier des enfants. Vraiment c’est génial d’assister à tous ces éléments qui se combinent parfaitement, c’est un régal.
Je ne saurai dire quel Walter est le plus « salaud » dans l’histoire maintenant. Chacun a ses raisons, justifiées ou non. Je préfère toujours le Walter du monde bleu, sa candeur permettant de nous attacher fortement au personnage. En revanche si le personnage avait été présenté par son attitude des années 80, Walternatif aurait surement gagné la « compétition » dans mon cœur.
Farandole et autres joyeusetés : Walter est en réalité Patrick Sébastien !
Pour conclure, Subject 13 est de base assez déconcertant car on ne s’attend pas à un tel épisode à ce moment du récit. Outre le fait que Peter et Olivia n’ont aucun souvenir de leur enfance, cet épisode est un pur régal, délivrant son lot de révélations.
Certes l’histoire n’avance pas, mais la mythologie de Fringe se retrouve d’avantage renforcée et c’est déjà beaucoup. Gageons qu’au prochain épisode nous allons retourner dans le présent et poursuivre cette merveilleuse saison que nous propose le show.
Bonus : le générique rétro !
J’ai aimé :
- être pris au dépourvu avec un épisode dans le passé
- toutes ces révélations qui apportent un gros plus à l’univers
- la prestation des acteurs
- voir d’avantage la mère de Peter
- le générique rétro jouissif
J’ai pas aimé :
- qu’Olivia et Peter ne se souviennent de rien
Note : 14/20