Critique : Gotham 2.14

Le 21 mars 2016 à 18:56  |  ~ 9 minutes de lecture
Après avoir dépeint une origin story autour du personnage de Mister Freeze, Gotham reprend un rythme scénaristique un peu plus "normal".
Par arnoglas

Critique : Gotham 2.14

~ 9 minutes de lecture
Après avoir dépeint une origin story autour du personnage de Mister Freeze, Gotham reprend un rythme scénaristique un peu plus "normal".
Par arnoglas

Alfred et Selina aident Bruce dans sa quête pour trouver le meurtrier de ses parents, Matches Malone. Pendant ce temps, Gordon suit avec Edward Nygma la piste de Kristen Kringle suite à la disparition soudaine de cette dernière, et Hugo Strange continue le traitement visant à réduire l’agressivité du Pingouin.

Un bon épisode cette semaine dans Gotham, qui arrive encore à séduire malgré ses performances aléatoires d’une semaine à l’autre.

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/174282-review-tv-gotham-s02e14-this-ball-of-mud-and-meanness

 

Un bon épisode, cette semaine dans Gotham, où la dose hebdomadaire de réinterprétations télévisuelles lui réussit, avec de bons acteurs et un gros effort collectif pour tenir sur ses deux jambes. Avec ce quatorzième épisode, on s'intéresse de plus près à Bruce Wayne et à sa quête de vengeance. Un arc narratif assez peu développé depuis l'année dernière, avec des séquences ça et là, sans réel intérêt. Mais cette semaine, on plonge dans cette histoire tragique à laquelle a fait face notre héros. "This Bull of Mud and Meanness" apparaît même comme la première réussite de David Mazouz, qui trouve de bons acteurs face à lui et parvient à récupérer quelques scènes réussies. La série tient bon sur sa promesse d'origin stories de long terme. Il est néanmoins évident que le résultat sera aléatoire en fonction des prochains épisodes.

 

 

Bruce Wayne got a gun

 

Le duel entre Bruce Wayne et les armes à feu a débuté un soir tragique où le jeune homme a vu mourir ses parents sous ses yeux. Une arme. Des coups de feu. Du sang. Puis la mort. L'orphelin prend conscience, à ce moment précis, qu'un simple objet en métal peut ôter la vie à un être vivant en seulement quelques secondes. Bruce Wayne n'a donc plus qu'une obsession en tête : retrouver le meurtrier de ses parents. Une quête obsessionnelle qui va indéniablement le conduire à reproduire les mêmes erreurs que son bourreau. En effet, à seulement treize ans, comment se venger sans les capacités physiques nécessaires pour vaincre le responsable ?

 

Joe Chill, Matches Malone pour les intimes

Joe Chill, Matches Malone pour les intimes

 

Le choix de prendre une arme s'impose donc dans ce genre de situations. Ironie du sort, puisque le jeune milliardaire va utiliser un instrument de terreur, le même que celui avec lequel ses parents ont été assassinés. Cependant, l'objet de toutes les convoitises va rapidement devenir la représentation de la raison et du développement personnel. Face au présumé meurtrier, Bruce Wayne, si l'horreur de la nature humaine se dévoile sous ses yeux, va, à l'instant où il décide de poser le revolver devant Malone, changer radicalement d'attitude pour punir sans agir de façon mortelle. Un pas vers le héros qu'il s'apprête à devenir, un héros opposé aux armes à feu et que l'on connaît tous sous le nom de Batman. Cette fois-ci, la réalisation s'épanouit au-delà des champs et contre-champs visuels, et la série parvient, avec son aisance habituelle de décors et d'éclairages aboutis, à poser une ambiance digne de la cité maudite de Gotham City.

 

La vengeance de Bruce Wayne sera terrible

La vengeance de Bruce Wayne sera terrible

 

La mise en scène est travaillée, grâce à de bons acteurs et de simples scènes de dialogue. Des échanges entre les différents acteurs au service de la personnification des grandes figures des comics et des thématiques plutôt bien utilisées. Joe Chill, a.k.a. "Matches Malone", symbolise à lui seul la brutalité de la ville et l'absurdité de sa violence. L'acteur livre ainsi une très bonne performance. De son côté, Jeri, derrière ses faux airs de Joker, pose la question de l'éventualité d'un "autre Joker", plus ambigu que Jerome, voire d'en savoir plus sur ce qu'est le Joker dans une ville teintée de folie. Le personnage ne fait pas dans l'excès et livre un jeu de mystères avec Bruce qui réussit à faire passer la pilule. Sourire dessiné au rouge à lèvres, rire sarcastique, look étrange à la Harley Quinn, Jeri pourrait bien être, à terme, la porte-parole du virus "Killing" et devenir l'emblème local de la démence.

 

 

La renaissance du Pingouin

 

Nous ne le dirons jamais assez, mais les scénaristes de Gotham prennent un soin particulier au traitement du personnage d'Oswald Cobblepot. C'est le seul protagoniste de la série à réellement évoluer et qui passe par différents états, que l'on pourrait comparer à un parcours initiatique. Au tout début, Le Pingouin est un enfant émerveillé par le monde fascinant qu'il côtoie, celui de la mafia de Gotham. Au fil du temps, il devient un adolescent intelligent et vicieux, empli d'ambition, dont le but est la réussite quel qu'en soit le prix. Une envie obsessionnelle poussée par le besoin de fierté, celui de sa mère qu'il chérit tant. Quand Fish Mooney meurt, Cobblepot reprend le titre de chef,  et c'est alors un adulte en pleine ascension que l'on retrouve jusqu'à la mi-saison 2 avant qu'il n'arrive à Arkham.

 

My name is Strange, Hugo Strange

My name is Strange, Hugo Strange

 

Depuis la reprise de la série, nous assistons donc à la mort du Pingouin, celui qui auparavant fut un homme redouté. Que reste-t-il des cendres d'un homme brisé par la mort ? À la fin de "This Ball of Mud and Meanness", Hugo Strange, le Créateur, redonne une nouvelle vie au Pingouin, une chance de renaître à un stade premier, celui de l'enfance. Tous les deux mènent ainsi quelques scènes sympathiques. Le Docteur est convaincant – quoique trop expansif – avec son assistante, dans le besoin de tout expliquer, tandis que Robin Lord Taylor (Le Pingouin) est lui dans l'exagération habituelle. Mais celle-ci trouve ses raisons dans l'épisode. Les scènes qu'ils partagent ensemble sont servies par quelques musiques d'arrière-plan sympathiques, donnant à Arkham une ambiance tout droit sortie de la saga de Tim Burton.

 

 

Qui veut jouer aux devinettes ?

 

Avec le Pingouin, Edward Nygma est le second personnage de Gotham à pouvoir se vanter d'avoir une évolution narrative captivante. Cependant, les scénaristes ont parfois du mal à adapter ses origines aussi bien qu'avec Oswald Cobblepot. En effet, depuis la mort de Miss Kringle, tout s'est accéléré pour Nygma jusqu'au cliffhanger de "This Ball of Mud and Meanness", qui laisse donc présager l'arrivée imminente du super-vilain, connu sous le nom de l'Homme-Mystère. Mais n'est-ce pas un peu rapide ? Ses apparitions discrètes mais percutantes, la réalisation et le jeu d'acteur de Cory Michael Smith, suffisaient amplement pour faire vivre le personnage pendant encore quelques années. Malheureusement, le succès d'Edward Nygma auprès des fans a précipité les scénaristes à agir pour lui offrir de véritables arcs narratifs plus profonds, au détriment de séquences plus courtes mais tout aussi puissantes scénaristiquement.

 

Nygma va-t-il déjà devenir l'Homme-Mystère ?

Edward Nygma va-t-il déjà devenir l'Homme-Mystère ?

 

À vouloir établir des origin stories trop rapidement, la série se perd dans son propre univers. Mister Freeze, Firefly, Hugo Strange, que restera-t-il à Batman quand ce dernier débarquera pour faire régner la loi et la justice ? Dans l'ensemble, l'épisode est bon dans sa faculté à bien gérer ses influences comics derrière des idées un peu saugrenues. Les dernières secondes de Nygma, étouffantes d'évidences et de clins d'œil, ont de quoi satisfaire un fan de la première heure, de même que voir Bruce enfin quitter le Wayne's Manor et appréhender l'idée du masque qui lui servira un jour, d'ici deux, voire trois saisons. Maintenant, l'aspect un peu statique des passages avec Gordon et Bullock fait un peu tache. De même que la série ne réussit pas à se séparer de son Alfred combattant, au lieu de faire de lui le personnage cynique et sarcastique que l'on connaît. Il y a aussi le fait que la série n'ait pas enchaîné sur la pente ascendante amorcée par le double-épisode sur Mr. Freeze.

 

Un épisode avec de très belles surprises et des séquences marquantes, mais aussi un épisode qui pose de sérieux doutes quant à l'avenir de la série. Les scénaristes s'emballent et ne prennent pas le temps de développer de façon progressive certains arcs narratifs.

 

J'ai aimé :


  • Bruce Wayne qui a enfin un épisode consacré à lui seul
  • Des scènes convaincantes ponctuées de bons dialogues
  • Le retour à la case départ du Pingouin
  • L'évolution intéressante de Nygma...

 

Je n'ai pas aimé :


  • ... mais un peu trop rapide
  • Certains personnages un peu statiques (n'est-ce pas, Alfred ?)
  • Un épisode qui ne capitalise pas toujours sur les efforts faits par les précédents

 

Ma note : 13/20.

Un bon épisode cette semaine dans Gotham,

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/174282-review-tv-gotham-s02e14-this-ball-of-mud-and-meanness
Un bon épisode cette semaine dans Gotham,

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Un bon épisode cette semaine dans Gotham,

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Un bon épisode cette semaine dans Gotham,

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