Critique : Gotham 2.15

Le 27 mars 2016 à 12:05  |  ~ 7 minutes de lecture
Après un épisode basé sur Bruce Wayne et son plan pour tuer le meurtrier de ses parents, Gotham revient avec un nouvel épisode où Ed Nygma est le centre d'intérêt.
Par arnoglas

Critique : Gotham 2.15

~ 7 minutes de lecture
Après un épisode basé sur Bruce Wayne et son plan pour tuer le meurtrier de ses parents, Gotham revient avec un nouvel épisode où Ed Nygma est le centre d'intérêt.
Par arnoglas

Gordon et Bullock enquêtent sur un vol dans un musée grâce à une piste d’indices qui est, à leur insu, laissée par Nygma dans un dangereux jeu du chat et de la souris. Pendant ce temps, le passé de Gordon revient le hanter quand une personne anonyme menace de révéler le meurtre de Galavan. Cependant, la visite du Pingouin chez de vieux amis le mène à rencontrer son père, Elijah Van Dalh, et Bruce exerce son intelligence de rue.

Chaque semaine, cette seconde saison est excellente comparée à la première saison. Terminées les enquêtes hebdomadaires, Gotham s'est transformée et ce nouvel épisode le prouve une fois encore. L'épisode "Man Grey Dawn" suit donc Edward Nygma qui devient progressivement le Riddler que nous connaissons bien ; il va alors en profiter pour piéger Jim Gordon. L'épisode démarre ainsi de façon agréable avec une introduction de Riddler filmée comme un début d'épisode de la série animée Batman, pour ensuite se focaliser sur le Pingouin au détour d'une dramaturgie cynique digne d'un film de Tim Burton. Pendant ce temps, Bruce Wayne cherche encore le voyage intiatique vers la violence et, aidé de Selina Kyle, le réussit assez bien. Dans une autre mesure, la future Poison Ivy qui fait son grand retour.

 

 

Face the Riddler

 

Sur le plan du scénario, l'épisode bouge bien pour le personnage d'Edward Nygma, le plus intéressant de cet épisode. Le Riddler s'accomplit enfin en vrai méchant, ce qui n'empêche pas la possibilité de le voir se révéler avant l'arrivée de Batman. Coty Michael Smith livre comme à son habitude une performance séduisante, offrant un Nygma au côté enfantin amusé, qui pose des pièges sadiques dans l'espoir de les résoudre. Le futur Riddler conserve en conséquence une petite tonalité sombre dans son envie de voir Jim Gordon quitter le paysage, ce dernier se rapprochant un peu trop de la vérité concernant la disparition inquiétante de Miss Kringle. Nygma va réussir à briser la carrière de Jim en un seul épisode, et le spectateur commence vraiment à prendre peur du personnage.

 

Nygma à deux doigts de devenir le Riddler

Nygma à deux doigts de devenir le Riddler

 

Gordon assiste progressivement à sa déchéance, en retombant de plain-pied dans l'enfer des affaires internes. Il y a une justice tout de même : Gordon avait arrêté Galavan, qui a prouvé l'inefficacité du système judiciaire en se faisant absoudre de tous ses péchés par les instances pénales (dont le meurtre, le complot, la formation d'une équipe de vilains, l'assassinat de Jerome en direct à la télé). Gordon n'a donc pas hésité à franchir la ligne jaune et doit payer pour le péché d'avoir tué le vilain de la fin de mi-saison, en chemin vers la résurrection. Ce qui pourrait être une nouvelle planche de salut pour l'officier de police, à moins que Barbara sortie du coma ne le fasse évader, ou encore Bullock.

 

 

Bienvenue dans la famille

 

Le Pingouin, pour sa part, utilise encore son image enfantine qu'il côtoie depuis le début de la série et encore plus après sa sortie d'Arkham Asylum. L'ancien Roi de Gotham poursuit son inscription dans une reconstruction mythologique. Enfin placé dans l'histoire familiale des "vrais Cobblepots", le spectateur devine et reste persuadé que la folie meurtrière du personnage lui reviendra tôt ou tard, avec cette fois-ci un statut de chef du crime et de notable accompli dans les grandes familles de Gotham City. Le vrai Pingouin en somme, qui devrait probablement arriver en fin de saison si tout va bien (et espérons-le). La famille Cobblepot apporte avec elle un tout nouvel arc pour Oswald, qui sera forcément intéressant à suivre dans les prochains épisodes.

 

Owald rencontre son père

Oswald rencontre son père

 

La réalisation fait ainsi des efforts et la photographie dénote complètement d'une ambiance à l'autre. Elle est notamment nocturne et peu éclairée, dans une ambiance très sombre et feutrée chez les Cobblepots. La mise en scène se tient assez bien, quoique certaines maladresses viennent marquer les défauts parfois visibles de la série. En terme d'acting, le niveau chez les Cobblepot est convaincant, du moins beaucoup plus que David Mazouz, mais ceci est une autre histoire. Une fois encore, toute cette partie rappelle les œuvres de Tim Burton. Par exemple, son imagerie noire et victorienne, ses personnages excentriques, font écho à des films comme Edward aux mains d'argent. Il y a de quoi espérer que la saison saura en faire quelque chose, mais il n'y a aucun doute là-dessus.

 

 

Une époque violente

 

Au milieu de tout ça, la transformation de Bruce Wayne en Batman est, après un effort louable et magnifique la semaine dernière, quelque peu bâclée. Mise au service d'une "origin story" bien écrite et passionnante (la conclusion et son plan sur Alfred Pennyworth ayant été tout à fait réussie et cohérente avec le parcours emblématique du personnage), Bruce commence à découvrir le crime et le besoin d'indépendance. Ceci n'était pas une mauvaise idée, bien au contraire, mais le rendu est assez mal filmé et l'exécution sordide dans sa globalité. L'intérêt est surtout de voir Bruce se battre et mettre son adversaire K.O. après une remarque déplacée et très vexante sur ses parents décédés. Le jeune homme prend cependant de plus en plus une attitude de Batman, ce qui ne laisse pas indifférent.

 

Bruce sur le chemin de Batman

Bruce sur le chemin du futur Batman

 

Ailleurs, Ben McKenzie et Michael Chiklis jouent des scènes mémorables, en particulier cette séance d'interrogatoire où Chiklis semble retrouver son rôle dans The Shield. À mi-chemin entre une ambiance affaires internes de police à problème et Bad Lieutenant. Enfin, il est juste un peu regrettable que la série occulte depuis deux épisodes l'intrigue sur Hugo Strange, même si cela peut se comprendre étant donné que Gotham a beaucoup de personnages à aborder. La fin de l'épisode "Feels No Cold" teasait en grande partie les mythologies Strange et Mr. Freeze, et la série n'en fait quasiment rien. Cela dit, certains personnages en profitent et gagnent ainsi en développement, ce qui n'est pas si mal finalement.

 

Man Grey Dawn est une "origin story" réussie et intéressante sur le futur Riddler et la chute inévitable de Jim Gordon, tout en attribuant d'excellentes opportunités pour Cobblepot. Il est pourtant dommage que cela ne soit pas le cas pour tous.

 

J'ai aimé :

 

  • Un Riddler mythique
  • De jolis passages à travers chaque scène du Pingouin
  • La famille Cobblepot et son traitement plaisant
  • Jim Gordon au plus bas de sa forme

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • Une qualité un peu fluctuante
  • Une direction d'ensemble hésitante
  • Bruce Wayne et son intrigue à l'intérêt limité

 

Ma note : 14/20.

D’un côté, là où la série avait entamé un épisode agréable avec une introduction de Riddler filmé comme un début de Batman T.A.S. (une petite colorimétrie de tableaux soutenant le tout sobrement),

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/174847-review-tv-gotham-s02e15-mad-grey-dawn
D’un côté, là où la série avait entamé un épisode agréable avec une introduction de Riddler filmé comme un début de Batman T.A.S. (une petite colorimétrie de tableaux soutenant le tout sobrement),

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/174847-review-tv-gotham-s02e15-mad-grey-dawn

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Commentaires

Avatar RasAlGhul
RasAlGhul
Qu'est-ce que j'aime lorsque Gordon est dans la merde. c'est sans doute le seul moyen de rendre son personnage intéressant :)

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