Critique : Gotham 2.16

Le 04 avril 2016 à 00:35  |  ~ 7 minutes de lecture
Cette semaine, Gotham propose un chapitre entre huis clos en prison et esthétique à la Tim Burton, dans un épisode surtout centré sur l'évasion de Jim Gordon et l’intégration de Cobblepot dans son nouveau foyer.
Par arnoglas

Critique : Gotham 2.16

~ 7 minutes de lecture
Cette semaine, Gotham propose un chapitre entre huis clos en prison et esthétique à la Tim Burton, dans un épisode surtout centré sur l'évasion de Jim Gordon et l’intégration de Cobblepot dans son nouveau foyer.
Par arnoglas

Une fois en prison Gordon est confronté à de nouvelles menaces et de nouveaux dangers en prison. Pour survivre, il doit compter sur un nouvel ami, tandis que Bullock et d’autres cherchent de l’aide afin de le sortir de cette mauvaise passe. Pendant ce temps, le Pingouin se rapproche de son père, alors que sa belle-mère et ses beaux-frères et soeurs élaborent leurs propres plans et voient d'un mauvais oeil l'arrivée de ce nouveau membre parmi eux.


Si la semaine passée, Gotham avait réussi un tour de force incroyable en centrant son épisode sur les débuts de la carrière criminelle d'Edward Nygma, "Prisoners" ne brille malheureusement pas par sa finesse et son intelligence. Pourtant, il y avait matière à développer davantage les intrigues lancées dans "Mad Grey Dawn". Les scénaristes devaient probablement hésiter entre un chapitre de transition et une vraie avancée dans les intrigues personnelles des personnages. En divisant sa narration en deux arcs, "Prisoners" part sur de bonnes bases ; le seul problème vient de l'exécution qui certes n'est pas ratée, mais est trop rapide.

 

 

Tragédie familiale

Il apprend de la bouche de son père que ses frères et soeurs ne sont pas les descendants biologiques de ce-dernier, un pan d’intrigue qui évolue vers un genre de feuilleton familial prévisible qui glisse quelques clins d’oeils au réalisateur d’Edward Aux Mains d’Argent, dans son illustration de contes noir pour enfants à la fois naïve et sérieuse.

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/175550-review-tv-gotham-s02e16-prisoners
Il apprend de la bouche de son père que ses frères et soeurs ne sont pas les descendants biologiques de ce-dernier, un pan d’intrigue qui évolue vers un genre de feuilleton familial prévisible qui glisse quelques clins d’oeils au réalisateur d’Edward Aux Mains d’Argent, dans son illustration de contes noir pour enfants à la fois naïve et sérieuse.

Lire l'article source sur: http://www.dcplanet.fr/175550-review-tv-gotham-s02e16-prisoners

 

Cobblepot apprend ainsi de la part de son père que ses frères et sœurs ne sont pas les descendants biologiques de celui-ci, un pan d'intrigue qui évolue vers un genre de soap familial sympathique et qui glisse quelques clins d'œils au réalisateur d'Edward aux Mains d'Argent, dans une illustration de conte noir pour enfants à la fois naïve et sérieuse. Le tout porté par des acteurs convaincants et une écriture générale assez cohérente. Mais alors qu'on était en droit de s'attendre à ce que les scénaristes prennent leur temps pour développer le nouvel environnement du Pingouin sur fond de complots et de drames psychologiques, la mort d'Elijah vient mettre un terme à tout cela, réduisant à néant tout ce qui faisait l'intérêt de cette sous-intrigue.

 

Oswald va-t-il réussir à se faire une place au sein de sa nouvelle famille ?

Oswald va-t-il réussir à se faire une place au sein de sa nouvelle famille ?


L'impact émotionnel aurait été plus fort si le père et le fils avaient passé un peu plus de temps tous les deux, parce que deux épisodes, c'est très court. Les conséquences sur l'état psychologique de Cobblepot aurait donc été plus violent, et le tissu dramaturgique que les scénaristes avaient construit autour de leur personnage fétiche se serait consolidé pour lui offrir un véritable drama empli de tristesse et de froideur. D'autant que Gotham aurait pu exploiter cette intrigue sur un nombre d'épisodes plus conséquent. "Prisoners" fait le mauvais choix de clore trop tôt une storyline amorcée seulement dans l'épisode précédent, d'autant plus que le spectateur n'a pas eu le temps de s'attacher au père de Cobblepot.

Cependant, il fait relativiser puisque si l'on y réfléchit bien, la famille d'Elijah va pouvoir bénéfier de son héritage et il n'est pas sûr qu'Oswald Cobblepot sera d'accord avec cela, notamment une fois qu'il aura en sa connaissance l'empoisonnement de son père par sa nouvelle femme. Une situation qui ne fera que provoquer son un retour à la folie, et certainement pour le meilleur puisque cela fonctionnerait comme une résurrection pour le Pingouin, tel un phénix renaissant de ses cendres. Cobblepot pourra certainement reprendre ce que son père lui a laissé et redeviendra le chef de la pègre qu'il a toujours été et qu'il se doit de devenir, le personnage étant un des méchants emblématiques de l'univers Batman.

 

 

Prison Break version Gotham

 

Du côté de Gordon, ce dernier erre dans le couloirs de la prison de Blackgate, opposé à un méchant directeur avec des lunettes et une ambiance carcéral marquée au fer rouge. La série fait le choix de ne se concentrer que sur lui plutôt que l'extérieur, ce qui est une bonne chose. L'ex-inspecteur est donc isolé et l'épisode résonne comme une transition, une petite pause avant le grand chambouleme,nt. L'ennui étant que les traces de l'arc précédent sont encore présentes puisque la remise du meurtre de Galavan sur le devant de la scène n'est qu'un élément supplémentaire à une série qui contient déjà beaucoup de fils rouges, que ce soit Hugo Strange, la résurrection de Galavan en Azrael, Nygma et le retour de Fish Mooney.

 

Gordon enfin (quoique trop vite) libre

Gordon enfin (quoique trop vite) libre

 

À la fin de la première moitié de la saison 2, c'était un flic déviant qui n'a pas hésité à franchir la ligne lorsque c'était nécessaire même s'il fallait bien qu'il se débarasse de Galavan pour empêcher ce dernier de sévir à nouveau. Présenté dans "Prisoners" comme un héros qui cherche à obtenir le pardon, Gordon a tué un homme. Il ne mérite pas d'être dans la police et devient l'homme corrompu qu'il ne voulait pas être au début de la série. Seulement, l'intrigue de cet épisode aurait facilement pu être étendue sur plusieurs épisodes afin de voir comment il s'en serait sorti en prison même si la réintroduction de Don Falcone, grand absent de la saison, est un pur bonheur tant le personnage nous avait manqué.

Si l'introduction montre le temps passé par l'ex-lieutenant de police derrière les barreaux, l'épisode ne montre pas suffisamment et l'épisode résout tout cela avec une aisance très désagréable qui n'apporte rien du tout à l'ensemble. Le spectateur ne se sent donc pas suffisamment impliqué dans ce qui se passe devant lui et c'en est presque dommage. Ceci dit, la réalisation et le scénario restent aussi bons que dans les épisodes précédents, avec quelques idées intéressantes. Le personnage de Puck apparaît comme un être naïf dans un milieu dangereux, et les prisonniers de Blackgate livrent un peu de tension dans un univers marqué par l'arrivée d'un ancien flic à l'origine de leur placement en prison.

 

"Prisoner" est une petite erreur de parcours, où tout va trop vite pour qu'on se sente réellement impliqué. Pour autant, cela n'empêche pas l'épisode d'être divertissant et d'offrir une palette de personnages hauts en couleur d'un côté, et un milieu carcéral complexe de l'autre.

 

J'ai aimé :

 

  •  La famille Van Dahl
  •  L'intégration difficile de Cobblepot
  •  Gordon dans la mouise
  •  Une réalisation très réussie

 

Je n'ai pas aimé :

 

  •  Un épisode qui veut aller trop rapidement
  •  L'évasion de Gordon
  •  La mort d'Elijah qui prive le spectateur de tout attachement

 

Ma note : 13/20.

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