Critique : Marvel's Agent Carter 2.10

Le 09 mars 2016 à 18:07  |  ~ 6 minutes de lecture
Un finish solide pour Agent Carter, qui se concentre davantage sur les personnages que sur l'intrigue principale.
Par RasAlGhul

Critique : Marvel's Agent Carter 2.10

~ 6 minutes de lecture
Un finish solide pour Agent Carter, qui se concentre davantage sur les personnages que sur l'intrigue principale.
Par RasAlGhul

Après un gros début de saison, Agent Carter s’est progressivement essoufflée. Le diptyque de la semaine dernière est sauvé par le numéro musical, mais on sent que l’intrigue de la Zero Matter a donné tout ce qu’elle pouvait. Dès lors, les attentes étaient mitigées pour le season finale, qui peut très bien s’avérer être le series finale.

Même si je ne veux pas imaginer un univers sériel sans Peggy et Jarvis, voici peut-être la dernière critique de cette série !

 

 

Une intrigue centrale décevante

 

Au fur et à mesure des épisodes, j’ai remarqué que le plus gros point faible de cette saison est bel et bien l’intrigue principale. Whitney Forst a petit à petit perdu sa complexité, passant en mode full-on super-vilaine. D’une ennemie passionnante et redoutable, elle a sombré dans la caricature, jusqu’à ne devenir qu’une ombre de ce qu’elle était avant. Le problème c’est qu’un(e) antagoniste peu engageant(e) équivaut souvent à une saison décevante, surtout dans les séries de super-héros – oui, je parle de toi Ra’s Al Ghul.

 

Whitney Frost

T'inquiète Whitney, j'ai fait la même tête lorsque j'ai vu le traitement de ton intrigue.

 

En outre, on peut rapidement se perdre dans le méli-mélo scientifique. Alors que Dottie amenait de la force brute et une tension sexuelle non feinte avec Peggy, Whitney apporte des effets spéciaux plutôt badass. C’est bien, mais cela ne sauve pas le fait que lorsque la plus grande menace que le monde ait connue passe des heures à être expliquée par des équations et des formules, bah on se fait vite chier. Et c’est malheureusement un peu ce qui s’est déroulé au sein de cet épisode, malgré le retour d’Howard Stark, qui se révèle très drôle, comme à son habitude. J’ai hâte de voir Dominic Cooper dans Preacher au printemps.

La fin de la storyline de Whitney s’avère d’ailleurs extrêmement décevante. Elle est rapidement arrêtée, la Zero Matter la rend folle et elle finit en asile. J’ai connu les scénaristes d’Agent Carter un peu plus fins que cela. En réalité, cette intrigue s’est progressivement essoufflée, finissant par s’écrouler comme Barney Stinson après son marathon. Dommage.

 

 

Un épisode qui se concentre sur les personnages

 

Dès lors, les scénaristes décident de reporter le focus sur leurs personnages. Chaque membre de la fine équipe aura son moment, et toute cette partie d’Hollywood Ending se révèle engageante et pertinente.

 

Stark et Jarvis

Bordel ! Il est passé où Wilkes ?

 

Avant de passer au positif, je vais parler du traitement cette saison de Jason Wilkes. J’étais très heureux de voir un personnage de couleur dans la série, mais force est de constater qu’il n’a servi absolument à rien cette saison ! Tout au plus, il a interprété le rôle d’un pion censé mettre le souk dans la romance en devenir entre Sousa et Peggy. Il aurait dû finir avec Violet en fait… Plus sérieusement, son traitement n’a clairement pas été bon, le personnage retrouvant réellement sa forme corporelle qu’en toute fin de saison. Génial.

Les personnages secondaires clairement réussis de la saison en revanche se nomment Ana, Rose et Samberly. Si je regrette que la première ait servie de motivation au personnage de Jarvis, sa présence s’est tout de même révélée appréciable. Sa dernière scène avec Peggy est touchante, me faisant regretter le manque d’interaction entre les deux femmes. Pour Rose et Samberly, la surprise est autre. Les deux personnages collent parfaitement à l’univers décalé de la série.

Néanmoins, les meilleurs personnages restent bien évidemment ceux que l’on connaît de la saison précédente : Peggy, Sousa, Jarvis et Jack. Ce dernier reste le personnage le plus complexe des quatre. Toujours tiraillé entre son ambition dévorante et son sens moral, sa lutte interne et ses interactions avec Peggy cette saison m’ont beaucoup plus, notamment au sein de cet épisode. Jarvis est toujours lui-même, drôle, maladroit et volontaire. Il partage encore de beaux moments avec Peggy dans Hollywood Ending, pour notre plus grand plaisir.

 

Peggy et Sousa

Deux saison d'attente, ça valait bien un baiser de la mort qui tue !

 

Enfin, le titre de l’épisode est également à prendre au sens littéral. Ça y est : Peggy et Sousa s’embrassent enfin ! Et quel baiser mes amis ! Chaud chaud chaud ! Plus sérieusement, cette relation a été construite avec soin et attention, et la fin fonctionne comme une récompense pour les shippers du couple, mais également comme la fin de cet arc narratif. Pour peut-être le début d’un autre, si saison 3 il y a…

 

Hollywood Ending représente une fin solide à une deuxième saison qui l’est tout autant. Les scénaristes mettent davantage l’accent sur les personnages que sur l’intrigue principale, ce qui est une bonne décision. Le cliffhanger de fin mise sur une troisième saison, il n’y a plus qu’à croiser les doigts désormais !

 

J’ai aimé :

 

  • Un humour omniprésent, qui donne une réelle personnalité à la série.
  • La scène de fin entre Sousa et Peggy.
  • La rédemption de Thompson. Sa relation avec Peggy est l’une des plus intéressantes de la série.
  • Le retour bienvenu d’Howard Stark.
  • Un focus sur les personnages.
  • Ken Marino au meilleur de sa forme.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Finalement, Whitney Frost se révèle bien moins intéressante que Dottie. Et son traitement à la fin… no comment.
  • Toute la partie sur la Zero matter.
  • Une Ana trop peu présente.
  • Wilkes n’a pas trop servi à grand-chose cette saison. Dommage.
  • Le cliffhanger. Si la série n’est pas renouvelée et se termine donc là-dessus, je vais être très énervé.

 

Ma note : 13/20.

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