Hitman rencontre North by Northwest
"The Cooler", un célèbre tueur à gages recherché depuis plusieurs années, est tué par une voiture alors qu'il essayait de fuir une caméra de télévision. Très vite, le NCIS est mis en contact avec le responsable de l'affaire, le détective Sportelli, la cible du hitman se révélant être Geoffrey Brett, un haut gradé de la Navy. Dès lors, l'équipe de Gibbs va prendre les choses en main, pendant qu'Abby découvre un secret concernant sa famille.
Résumé de la critique
Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi :
- une enquête menée par un duo Dinozzo - Mc Gee plutôt réjouissant
- l'utilisation intéressante de Ziva en garde du corps
- un contenu assez maigre
- l'histoire d'Abby sur le thème récurrent de la famille
Un duo Dinozzo - Mc Gee très efficace
Avec cette histoire de contrat et de tueur à gages, Gibbs est obligé de diviser l'équipe en deux : une partie s'occupe de la sécurité du Commandant Brett (Ziva) pendant que le reste s'occupe de chercher l'identité des responsables. N'ayant au départ ni corps, ni scène du crime, l'équipe scientifique va se retrouver obligé de s'occuper durant le premier acte, donnant lieu à une intrigue Abby complètement à part. L'intrigue va donc profiter de plusieurs angles d'approche et pourtant le démarrage semble assez poussif, jusqu'à ce que le duo Mc Gee - Dinozzo lance vraiment l'épisode.
Une fois en action, la série retrouve ses automatismes, proposant ce mélange humour - investigation typique de NCIS, les scénaristes retrouvant l'inspiration. Plus en recul, Gibbs limite son travail à celui de simple observateur, jouant un rôle assez paternel surtout avec Abby pendant que ces deux enquêteurs se démènent sur le terrain. L'ensemble ne sort pas de la routine du show, fournissant un épisode assez classique dont la conclusion reposera beaucoup sur des preuves scientifiques qui justifient la mise à l'écart d'Abby en début d'épisode.
Au final, un épisode qui repose beaucoup sur la routine du show sans s'avérer vraiment désagréable, du bon NCIS porté par des comédiens plutôt convaincants qui apporte le petit plus nécessaire à une histoire qui manque un peu de contenu et donne fréquemment l'impression de gagner du temps.
Ziva dans l'ombre
Pendant que Dinozzo et Mc Gee cherche à épater Gibbs, Ziva joue les gardes du corps pour la cible du jour, interprété par un Brett Tucker plutôt juste, leur duo offrant peu de scènes intéressantes à l'agent David. Aussitôt, les auteurs surprennent en plaçant l'agent du NCIS à l'écart, incapable de construire une storyline sur ce personnage depuis le début de saison. Plutôt convaincante, Cote De Pablo va occuper une place assez stratégique, permettant de faire progresser l'enquête par son observation passive de la cible du jour.
Placée en attente d'une menace inconnue, l'agent Davis n'aura jamais vraiment l'occasion de se montrer à son avantage, victime d'un scénario peu inspiré à son égard, préférant se focaliser plus sur les deux autres membres de l'équipe. Le peu d'efforts fait par les auteurs pour donner un peu de contenu à cette part de l'intrigue est assez surprenant, confirmant l'impression d'un personnage sous-exploité en ce début de saison. Pas assez efficace, le démarrage de l'épisode qui repose beaucoup sur cette histoire de protection se révèle en être clairement le point faible.
Un épisode qui ne tire pas parti du contexte
Comme toujours, le pitch de départ est assez séduisant, le meurtre du tueur à gages se révélant plutôt saugrenu et inattendu, nous lançant dans une histoire de protection d'une cible assez originale. Autant aurait-il fallu pour cela que la cible en question profite d'un minimum de développement, la série se montrant assez peu bavarde à son sujet. Toute la première partie reposant sur Ziva joue beaucoup la montre, ne donnant que le strict nécessaire pour lancer l'enquête de Dinozzo et Mc Gee, sortant l'épisode d'une certaine léthargie.
Evidemment, je ronchonne, car l'ensemble reste de bonne qualité et efficace, mais cet épisode semble ne jamais vouloir tirer parti du contexte où se déroule l'affaire. Incapable de donner la moindre épaisseur au Lieutenant Brett, l'intrigue ne se développe jamais vraiment, les scénaristes utilisant Abby pour compléter les vides d'une enquête assez pauvre, surtout pour du NCIS. De même, je suis assez surpris que Dinozzo ait mis autant de temps à voir l'allusion au film d'Hitchcock avec le personnage de Georges Caplan.
Abby en solo
Pour compléter cet épisode un peu mince, les auteurs du NCIS ont l'idée saugrenue (normal avec Abby) de lancer une intrigue familiale autour de la famille de celle-ci et l'apparition d'un frère inattendu. Peu enclin à s'occuper de l'affaire du jour, Abby va demander l'aide de ses collègues pour retrouver cet inconnu, offrant une scène touchante qui doit tout à la qualité du personnage interprétée par Pauley Perrette. Revenant sur le thème de la famille, NCIS poursuit le travail entamé l'an passé, développant un de ces thèmes fétiches en plongeant dans l'univers personnel de chacun des membres de l'équipe.
En conclusion, un divertissement honnête qui propose un bon duo entre Mc Gee et Dinozzo, avec quelques bonnes scènes comiques et un second acte plutôt réussi. Dommage par contre que la storyline de Ziva n'ait pas bénéficié d'un vrai développement, l'épisode s'inscrivant dans une certaine routine sans chercher à approfondir son sujet. Seul la partie Abby de l'épisode va installer une certaine émotion, même si elle permet avant tout de camoufler les faiblesses d'une intrigue principale assez pauvre.
J'aime :
- la fin de la storyline d'Abby assez touchante
- le duo Mc Gee - Dinozzo en pleine forme
- Gibbs victime d'une tentative de séduction
Je n'aime pas :
- la storyline de Ziva trop mince
- l'intrigue d'Abby qui donne d'abord une impression de remplissage
- une intrigue assez mince
Note : 12 / 20
Un divertissement honnête qui propose une intrigue assez moyenne, sauvée par la qualité indéniable des interprètes, surtout le duo Mc Gee - Dinozzo. Prise dans une histoire à part, Abby apporte un peu d'émotions à un épisode pas vraiment inspiré, ainsi qu'à un troisième acte assez dynamique.
sephja
