Critique : NCIS 9.07

Le 06 novembre 2011 à 08:19  |  ~ 7 minutes de lecture
Un bon épisode de NCIS qui fournit un divertissement efficace tout en commençant à développer un embryon de mythologie.
Par sephja

Critique : NCIS 9.07

~ 7 minutes de lecture
Un bon épisode de NCIS qui fournit un divertissement efficace tout en commençant à développer un embryon de mythologie.
Par sephja

Scènes de ménages et faux-semblants 

Gibbs reçoit un coup de fil de son ex-femme qui veut que lui et l'agent Fornell du FBI partent à la recherche de Victor, son nouvel époux, qui semble avoir disparu. Gratte-papier pour la Sécurité Intérieur, sa disparition semble être liée à un double assassinat dans un fast-food, pendant que Mc Gee découvre que la présumé victime avait des comptes bien fournis aux îles Caïman. Pendant ce temps, Dinozzo tente de comprendre comment Diane a pu être l'épouse à la fois de Gibbs et de Fornell.

 

Résumé de la critique

Un épisode divertissant que l'on peut détailler ainsi :

  •  une intrigue en faux semblants efficace 
  •  un triangle amoureux particulièrement amusant 
  •  un embryon de mythologie pas vraiment subtil 
  •  un décor surprenant pour un final prévisible mais efficace 

 

 

Le doute comme une nécessité 

Pour cette semaine, NCIS sort un peu de sa routine, l'affaire du jour n'étant pas amenée par Gibbs, mais par son ex-femme Diane qui met la pression sur ses deux ex-maris pour retrouver son époux Victor. Le point de départ est suffisamment léger pour laisser la possibilité aux auteurs de marquer au fur et à mesure une vraie montée en puissance, Gethro n'hésitant pas à considérer même son ex-femme comme suspect possible. Assez drôle et dynamique, la série trouve vite son rythme, même si Mark Harmon donne l'impression par instant de peiner à s'installer dans la peau de son personnage. 

L'impression va vite se dissiper grâce à son duo avec l'excellent Joe Spano, apportant une dimension comique indéniable à un épisode au point de départ assez original. Mark Harmon se montre moins passif et se place au premier plan de cette enquête, laissant Di Nozzo et les restes de l'équipe jouer le rôle de faire-valoir. L'enquête explore toutes les pistes et est assez prenante tant elle affecte personnellement Leroy qui se montre du coup plus impliqué que d'habitude. Terrifié tous les deux par leur ex-femme, les agents Gibbs et Fornell forment un duo moteur pour un divertissement particulièrement agréable. 

Un épisode qui renoue avec une certaine ambition perdue en ce début de saison, même s'il aurait gagné à faire preuve de plus de sobriété du point de vue de Dinozzo. Avec son final ambitieux qui construit un embryon de mythologie, NCIS nous offre un exemple presque parfait de ce qui a fait sa popularité, avec un récit qui sait se faire grave dès que nécessaire. 

 

Un triangle amoureux au passé

Dès son commencement, l'épisode va beaucoup reposer sur le talent de Melinda Mc Graw, parfaite pour incarner l'ex-femme diabolique de Gibbs et Fornell, faisant preuve à plusieurs reprises d'un mauvais caractère réjouissant. Loin de contrôler l'enquête, Gibbs doit faire en fonction des humeurs de celle-ci, son ex-femme abusant fréquemment de son autorité en bousculant les convenances. Très vite, il apparaît que Gethro essaie de l'éviter au maximum, refusant d'avoir à gérer son caractère impétueux, les deux anciens amants trainant de vieilles rancoeurs encore visibles. 

Dinozzo va sauter sur l'occasion, incapable de résister à l'idée de découvrir les secret de Gethro, tout comme Abby, entraînant quelques ralentissements désagréables au sein du récit. Ce triangle permet surtout de donner un point de départ original à une affaire qui va brutalement basculer dans l'intrigue terroriste classique, avec un dénouement efficace qui utilise parfaitement chacun des membres de l'équipe. Un divertissement équilibré et drôle, largement supérieur à la semaine précédente, qui recentre avec succès l'intrigue autour de Gibbs et son passé.

Un trio de comédiens original qui change la dynamique habituelle du show et offre un divertissement digne de NCIS, malgré un final un peu prévisible. Plus qu'un simple triangle amoureux, la série tente enfin dans son second acte de poser les bases de la mythologie de cette saison.

 

 

Une mythologie se met en place 

Après sept épisodes, il apparaît que le terrorisme va être au centre de cette saison, non pas dans le sens du choc des civilisations, l'ennemi de l'Amérique venant cette fois-ci de l'intérieur. La confiance devient alors un facteur crucial, cette capacité à croire l'autre, surtout avec ce que Gibbs va découvrir concernant son ex-femme. L'arme de destruction massive vient d'un laboratoire de la Sécurité Intérieure et le trouble gagne Gibbs et Fornell lorsque la question de confiance se pose au sujet de Diane, une femme qui les a trahi tous les deux en demandant le divorce. 

La mythologie qui est installée se limite ici à un simple tour de chauffe avant le double épisode de Mardi qui devrait se montrer beaucoup plus riche. Avec cet épisode, la série donne enfin l'impression de lancer sa saison, l'agent David devenant encore un peu plus la personne de confiance de Gibbs. Trop embryonnaire, la mythologie reprend le thème de la taupe, mais l'étend bien au-delà du NCIS, les agences de sécurité de l'ère Bush connaissant en ce moment une vraie remise en question depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden. 

Un épisode intéressant qui donne un avant goût de la thématique de la saison de NCIS, à savoir la recherche de l'ennemi au sein du complexe militaro-industriel américain.

 

Une réalisation à la hauteur 

Difficile de ne pas évoquer le superbe décor du final, même si on regrettera le manque d'ambition dans la construction de la scène et l'abus de quelques incrustations trop visibles. Pour donner une vraie ampleur au final, le choix du stade de Foot US est une excellente idée, obligeant les agents du NCIS à trouver une aiguille dans une meule de foin. La réalisation, malgré un rythme un peu trop rapide, est très réussie et les sons venant du stade sont parfaitement bien rendus, montrant le retour d'une certaine ambition formelle de l'équipe créative du NCIS. 

Même si le final ne paraît pas à la hauteur du décor, l'effort méritait d'être souligné, prouvant que le show numéro un est encore capable de tenir fièrement son rang. En conclusion, un divertissement agréable, à la hauteur de la réputation de la série, reposant sur un trio Mark Harmon - Joe Spano - Melinda Mc Graw particulièrement efficace. Certes, la conclusion reste prévisible et un rien décevante, mais l'embryon de mythologie qui se met en place laisse espérer le meilleur avant le double épisode de la semaine prochaine. 

 

J'aime : 

  •  le duo Gibbs - Fornell 
  •  le décor du final 
  •  Gibbs qui retrouve sa place au premier plan 

 

Je n'aime pas : 

  •  le final un peu décevant 
  •  le côté un peu trop "Gossip" par moment de Dinozzo

 

Note : 13 / 20 

Un divertissement très agréable, preuve que le NCIS est encore capable de surprendre en proposant une construction qui surprend dans son premier acte. Dommage que cela soit gâché par une conclusion pas suffisamment ambitieuse, surtout au vu de ce que l'on aurait pu en attendre. 

L'auteur

Commentaires

Pas de commentaires pour l'instant...
Image NCIS
12.97
12.75

Derniers articles sur la saison

Critique : NCIS 9.20

Un épisode divertissant qui paye les errements d'une intrigue plutôt confuse et nébuleuse.

Critique : NCIS 9.19

Un épisode très classique par la forme, mais qui a la bonne idée de placer Vance dans une situation ambiguë.

Critique : NCIS 9.18

Un épisode qui marque le retour de Jaimie Lee Curtis pour une histoire pour le moins confuse.