Critique : NCIS 9.11

Le 16 décembre 2011 à 14:14  |  ~ 7 minutes de lecture
L'amiral Sephja salue la fin de cette première partie de la saison neuf de NCIS avec un épisode de Noël classique en apparence, mais particulièrement réussi.
Par sephja

Critique : NCIS 9.11

~ 7 minutes de lecture
L'amiral Sephja salue la fin de cette première partie de la saison neuf de NCIS avec un épisode de Noël classique en apparence, mais particulièrement réussi.
Par sephja

Une petite fable de Noël sauce NCIS

Un marine est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel, abattu par un groupe de tueurs professionnels à la recherche de la personne qu'il protégeait. Avec comme seule piste un coup de téléphone succinct, Gibbs va remonter la piste jusqu'à la cible, une femme soldat tombé enceinte durant sa mission en Afghanistan. Mais l'élément le plus étrange reste que les hommes qui la pourchassent semble faire partie de Ministère de la Défense. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode sympathique que l'on peut détailler ainsi : 

  •  un scénario de saison très efficace 
  •  un épisode qui mise avant tout sur le travail d'équipe 
  •  une réalisation particulièrement élégante 
  •  une intrigue minimaliste intelligente 

 

 

Un épisode particulièrement efficace 

Avec la mi-saison vient l'épisode obligatoire autour de Noël, surtout pour une série familiale comme NCIS, avec une évocation de la nativité à la fois efficace et plutôt maligne. Jeune marine enceinte, Emma Reynolds va devenir la cible à protéger pour Gibbs, donnant des enjeux clairs à un épisode sans réel temps mort. Sans niaiserie, ni étalage de bons sentiments, NCIS fournit un divertissement de bonne tenue, maîtrisé de bout en bout par des auteurs qui se payent même le luxe de citer dans le final le "Time and Tide" de Tsui Hark. 

L'intrigue est simple et le caractère martial de la cible à protéger fait qu'elle n'amène aucun ralentissement du scénario, laissant Gibbs et son équipe agir comme ils le souhaitent. Conte de Noël assumé, NCIS parle de la famille avec une certaine nuance, évoquant les bons comme les mauvais côtés au travers de la confrontation de Palmer avec son beau-père. Intervalle comique plaisant, il permet de marquer des pauses nécessaires dans une histoire qui évite de s'égarer grâce à un Gibbs totalement impliqué dans cette histoire. 

Sur son terrain de prédilection, NCIS choisit de parler des dangers d'une nativité sans famille servir de bouclier par le biais d'une intrigue efficace et particulièrement prenante. L'enfant y devient l'objet de toutes les convoitises, symbole du changement à venir, pour un épisode sans aucune fausse note.

 

Une équipe soudée et complémentaire 

En racontant l'histoire d'une femme en pleine tourmente, NCIS installe l'intrigue idéale pour Gibbs qui se lance aussitôt à la poursuite de cette cible, conscient du peu de temps dont il dispose. La première partie va fonctionner sur le principe du jeu de piste, donnant l'occasion à Mallard, Abby et Mc Gee de se mettre en valeur, avant de rejoindre Palmer dans son intrigue comique. Les acteurs sont impeccables, prenant la suite d'un Mark Harmon totalement convaincant, apportant une crédibilité totale à cette histoire par sa force de conviction. 

La suite de l'épisode va revenir à Dinozzo et Ziva, abandonnant leurs badinages habituelles pour se concentrer sur la mission, renouant avec un esprit d'équipe un peu oublié cette saison. Le duo David - Gibbs va être une nouvelle fois mis en avant, confirmant son efficacité entrevue dans le double épisode précédent. Cote de Pablo se montre même assez convaincante dans un gunfight final certes timoré, mais qui montre la volonté des auteurs de mettre en avant sa facette action hero au détriment de sa pseudo intrigue romantique avec Tony. 

L'histoire est particulièrement habile et les auteurs montrent une vraie maîtrise dans l'organisation des tâches à accomplir, évitant ainsi les ralentissements au sein du récit. Un épisode de Noël de grande classe, preuve que l'équipe des auteurs n'a rien perdu de son savoir-faire, offrant une histoire sur mesure pour un Gibbs toujours aussi charismatique.

 

 

Une mise en scène esthétiquement très élégante 

Conscient de la qualité de l'intrigue, l'équipe créative a fait preuve d'un soin indéniable dans la construction de cet épisode, avec une photographie absolument superbe, la neige apportant une tonalité sombre à l'épisode. Heureusement, les séquences comiques avec Palmer ou l'interrogatoire amusant à base de cookies viennent équilibrer la storyline assez tendue et sombre de Gibbs. Chaleureux et drôle d'un côté, froid et plutôt intense de l'autre, NCIS parvient à trouver un équilibre complexe, donnant à cet épisode des airs de conte de Noël légèrement tragique.

Mais la séquence la plus troublante va concerner Jethro et Tony, montrant des signes clairs de la création d'une distance entre les deux, Ziva devenant sa personne de confiance sur le terrain. Leur conversation est assez surprenante, Gibbs montrant certains signes de déception envers son ancien protégé et son incapacité à se construire une vraie existence. A la différence de Palmer et des autres personnages qui s'affirment de plus en plus, Tony parait incapable d'évoluer, d'accepter le changement en refusant de se rapprocher des autres.

Une confrontation très intéressante qui marque une évolution des rapports entre les deux hommes, Dinozzo payant le prix de son isolement du début de saison. L'occasion pour la série de revenir sur l'importance accordée à la famille comme une valeur centrale, avec la nativité qui vient lui donner du sens.

  

La famille que l'on choisit et celle que l'on subit 

Si les valeurs familiales et patriotiques restent un élément fondateur du NCIS, les auteurs ont la bonne idée avec la storyline de Palmer de montrer que personne n'est obligé d'aimer toute sa famille. Le personnage du beau-père, interprété par l'excellent Larry Miller, est le parfait symbole de l'impossibilité pour l'assistant de Mallard de se faire accepter sans montrer une certaine volonté. La famille dépasse alors clairement le cadre des liens du sang pour englober tous les proches avec qui Palmer partage un passé et une certaine histoire.

En conclusion, du très bon NCIS avec un conte de Noël à la fois très classique dans son point de départ et très original dans le traitement donné à cette intrigue. Reposant sur un Mark Harmon impliqué et particulièrement intense, cette enquête au soir de Noël se révèle plutôt palpitante, élégant mélange entre drame et comédie. La preuve que les scénaristes n'ont pas perdue leur savoir-faire, surtout lorsque l'intrigue évoque avec intelligence les valeurs familiales qui sont clairement au coeur de la mythologie du show.

 

J'aime : 

  •  une réalisation et une photo impeccable 
  •  une intrigue simple, solide et vraiment prenante 
  •  une très bonne répartition des tâches 
  •  un équilibre parfait entre drame et comédie 

 

Je n'aime pas : 

  •  la scène de l'interrogatoire avec les gâteaux pas très crédible 

 

Note : 14 / 20 

Pour son dernier épisode de 2011, NCIS finit en beauté avec une intrigue efficace et très bien construite, tirant parfaitement profit des personnages sans retomber dans les travers du show. Un conte de Noël sympathique et captivant qui profite d'une mise en image très réussi, avec une photographie superbe et un Gibbs totalement impliqué.

L'amiral Sephja vous souhaite de joyeuses fêtes à tous. A l'année prochaine. 

L'auteur

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