Critique : NCIS 9.12

Le 06 janvier 2012 à 18:31  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode particulièrement efficace qui renoue avec les qualités du show, pour une reprise très convaincante.
Par sephja

Critique : NCIS 9.12

~ 7 minutes de lecture
Un épisode particulièrement efficace qui renoue avec les qualités du show, pour une reprise très convaincante.
Par sephja

Un retour inattendu 

Le Commander James Barnshay est retrouvé mort, abattu dans sa voiture par un assassin professionnel qui a, malgré tout, laissé s'enfuir une jeune femme blonde. L'équipe du NCIS va alors enquêter pour retrouver la piste de celle-ci, mais très vite certains éléments de sa fausse identité mettent la puce à l'oreille de Dinozzo. En effet, ce meurtre va révéler un secret inattendu concernant sa mission pour rechercher la taupe au sein de l'Agence. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode très solide que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une intrigue très bien construite et efficace 
  •  une correction de la mythologie élégante 
  •  un deuxième acte un peu prévisible qui joue la sécurité 
  •  une dernière scène très réussie 

 

 

Retour aux bases 

NCIS avait achevé son année 2011 avec un épisode très solide et ce retour va confirmer l'embellie du show avec la réutilisation de certains éléments de routine qui ont fait sa popularité. L'épisode précédent n'était finalement qu'un tour de chauffe pour celui-ci, donnant une petite sensation de déjà-vu un peu déplaisante au premier abord. Le démarrage est en tout cas très efficace, avec Mc Gee qui s'amuse du manque d'enthousiasme de Ziva et Dinozzo, les deux étant très en froid depuis l'affaire de la taupe et le comportement plus distant de Tony. 

Le message des auteurs est d'entrée clair et simple, ils ont bien l'intention de recentrer une mythologie pas vraiment convaincante jusqu'ici, apportant une correction à un début de saison assez inégal. En un épisode, la série réinstalle une vraie alchimie entre les agents du NCIS, retrouvant cet enthousiasme et cette efficacité qui fait son charme. Pour cela, les auteurs vont réinsérer un personnage clé de la saison précédente, se donnant ainsi l'opportunité de réécrire un peu l'histoire en commençant à mettre des noms sur des visages. 

La dynamique du groupe est vite réinstallée, mais l'ensemble reste trop simpliste et prévisible pour permettre de l'apprécier totalement. Un récit solide et efficace qui offre l'occasion à Dinozzo de se confronter à un revenant et de régler ses comptes avec le souvenir du meurtre de l'agent Cade. Une intrigue qui relance la mythologie autour des micropuces et du complot caché derrière, tout en commençant à installer des rapports de force intéressants au sein de la hiérarchie de la Navy. 

 

Une mythologie qui renait de ses cendres

Entre ramenant au sein du récit des personnages du season premiere, NCIS prend certains risques, l'épisode ayant laissé un souvenir plus que mitigé à cause de sa gestion discutable concernant la révélation de l'identité de la taupe. Moyennement convaincante, cette mythologie manquait d'une véritable incarnation, les objectifs de l'organisation terroriste restant pour l'instant particulièrement vague. Seul visage clairement identifié, Scott Wolf devient l'incarnation de cette menace, un soldat au service d'une cause encore assez obscure, mais qui propose ici une avancée plutôt intéressante.

Certes, les ficelles sont très classiques, mais l'ensemble est particulièrement bien maîtrisé par une équipe de scénaristes expérimentés qui prouvent ici leur indéniable savoir-faire. Le soldat devient la cible de l'agent Gibbs et Dinozzo un appât plutôt crédible pour une intrigue certes sans véritable originalité, mais qui mise avec sagesse sur la bonne dynamique du groupe. La confrontation entre Tony et l'agent Barrett permet surtout de réorienter le personnage vers sa relation avec Ziva, ramenant au sein du récit la routine plutôt efficace dans les relations entre ces deux personnages. 

Si le choix du visage de Scott Wolf pour incarner la mythologie du show se révèle plutôt payant, la série ne prend pas de risques particuliers avec cet épisode qui ramène le show à une routine qu'il avait un peu abandonné. L'histoire est efficace, mais trop semblable à l'épisode précédent pour ne pas faire tiquer, surtout lors d'un gunfight final moyennement convaincant.

 

 

Simplicité et efficacité

Avec cet épisode, NCIS tente de se relancer, abandonnant pour de bon l'intrigue autour de la taupe pour revenir aux fondamentaux et fournir une histoire carrée, efficace, mettant en valeur au mieux les personnages. Ainsi, on a droit à une scène entre Abby et Gibbs un peu plus chaleureuse et une structure d'épisode classique avec une première partie comique réussie, une seconde plus tragique qui place les enjeux et une dernière centrée sur l'action et la résolution. Tout est simple, les enchaînements sont très soignés, preuve que les auteurs n'ont clairement pas perdu le coup de main. 

La prise de risque est minimum, normal au vu du standing de la série qui reste et demeure le show numéro un de l'audience sans réel rival apparent. La scène finale est particulièrement prévisible, mais met très bien en avant l'esprit d'équipe du NCIS, valeur qui avait souffert après le cliffhanger de la saison précédente. En jouant la sécurité, NCIS fournit au spectateur ce qu'il demande avec un divertissement haut de gamme, à l'architecture efficace, soignant particulièrement bien certains détails intéressants comme les rapports hiérarchiques entre Gibbs et les cadres de la Navy. 

Un divertissement réussi qui marque le retour au premier plan des personnages, en particulier Dinozzo qui fait une croix sur son passé trouble pour retrouver une certaine légèreté. L'occasion de retrouver le goût des références cinématographiques avant une scène finale avec Ziva particulièrement bien réussie, marquant un virage important dans la progression de cette saison. 

 

Une scène finale très troublante 

Pour mieux marquer la place première accordée aux comédiens et le retour en forme de Dinozzo, les auteurs nous offrent une scène entre lui et Ziva très surprenante, point d'orgue de cet épisode réjouissant. Très troublante, elle repose beaucoup sur le jeu de Cote De Pablo qui confirme ici ses bonnes prestations toute la première moitié de saison lors d'un conversation très intime où Tony parvient à la déstabiliser. Un très bon dialogue, très bien écrit et surtout parfaitement interprété, preuve que cette seconde moitié de saison semble vouloir se placer sur un registre plus intime avec une mise en avant de l'individu par rapport à l'intrigue. 

En conclusion, un épisode qui peut gêner par ses ressemblances avec celui de Noël, offrant une intrigue en apparence simpliste et prévisible. Pourtant, la parfaite lisibilité de l'histoire va permettre de mettre en avant des relations entre les personnages fortes, les dialogues se plaçant intelligemment dans le registre de l'intime. Une belle scène finale qui propose une nouvelle orientation du show particulièrement prometteuse, confirmant que NCIS possède une vraie richesse à exploiter dans les interactions entre ses personnages. 

 

J'aime : 

  •  la scène finale très réussie 
  •  l'évolution de la mythologie du show 
  •  l'intrigue très bien construite 

 

Je n'aime pas : 

  •  très semblable sur le principe à l'épisode de Noël 
  •  le gunfight final assez passable 

 

Note : 13 / 20 

Malgré un scénario assez prévisible et un climax un peu simpliste, NCIS nous offre un divertissement de bonne tenue, solide et particulièrement réussi. Le ton plus intime des dialogues entre les personnages rend l'ensemble plus chaleureux, avec une scène finale entre Ziva et Dinozzo particulièrement séduisante. 

L'auteur

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