Critique : NCIS 9.13

Le 13 janvier 2012 à 18:00  |  ~ 7 minutes de lecture
Le NCIS enquête sur l'assassinat d'une jeune femme, pour une intrigue assez divertissante, mais à la conclusion très discutable.
Par sephja

Critique : NCIS 9.13

~ 7 minutes de lecture
Le NCIS enquête sur l'assassinat d'une jeune femme, pour une intrigue assez divertissante, mais à la conclusion très discutable.
Par sephja

Une histoire entre amour et tragédie 

Le lieutenant Maya Burris est retrouvée morte dans un appartement abandonné, victime de trois coups de feu alors qu'elle revenait du Pakistan pour retrouver son mari, le détective Nick Burris. L'équipe du NCIS découvre alors de nombreux éléments étranges concernant la victime, les liant à des groupes terroristes pakistanais. Pendant ce temps, Ziva réfléchit sur l'avenir de sa relation avec Ray Cruz, celui-ci ne s'étant pas présenté lors de leur dernier rendez-vous. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on  peut détailler ainsi : 

  •  un bon démarrage qui exploite au mieux les personnages 
  •  un épisode sur les incertitudes du couple  
  •  le danger et les avantages d'une fausse piste 
  •  un épisode de correction sans réelle ambition 

 

 

Retour à la routine

Pour cet épisode, NCIS marque un retour à une structure très classique, typique de la série, offrant un démarrage dynamique et efficace. Le trio Tony - Ziva - Mc Gee pose le thème principal de l'épisode, à savoir le couple et ses incertitudes, avant que Gibbs ne surgisse pour entrainer toute l'équipe sur les lieux du crime. La seule variation notable concerne le fait que Dinozzo insiste fortement sur Ray Cruz, le petit-ami de l'agent David qui essaie de la joindre au téléphone, laissant apparaître des tensions qui seront exploitées par la suite. 

Tous les personnages sont mis à profit, les briefings toutes les huit minutes se chargeant d'aider le spectateur à conserver le fil de l'enquête. Une nouvelle preuve que la série est avant tout une mécanique de précision où Tony va être le premier à sortir l'épisode de sa routine en établissant une connexion avec le mari de la victime lié à son passé à Baltimore. Très bon, Louis Ferreira apporte de l'enjeu à cette histoire par son interprétation très sincère, son personnage symbolisant la douleur de voir ses espoirs dans l'avenir réduit à néant. 

Car il est question de famille comme toujours avec NCIS, avec des personnages qui se posent la question de la difficulté de savoir si le partenaire que l'on s'est choisit vaut bien la peine de sacrifier son existence. Heureusement, le policier ne va pas trop empiéter sur l'enquête qui va beaucoup miser sur ces interventions à des moments-clés pour maintenir un enjeu fort. Seulement, si le démarrage est très réussi, la suite va prendre une tournure moins convaincante, la faute à un thème principal choisi pour des raisons plus discutables que prévues.

 

Le couple et le drame de la séparation

Le thème du jour porte donc sur les difficultés liées au couple et la définition du bonheur permettant à Dinozzo de défendre une philosophie loin du début de saison. Retrouvant le goût pour les badinages avec ses deux collègues, Tony retrouve son sens de l'humour et de la dérision, s'amusant à taquiner Ziva sur ses hésitations concernant son fiancé. Cherchant visiblement à recentrer la mythologie de la série autour du duo, NCIS se devait de donner un vrai développement à la vie privée de l'agent David, le retour de Ray Cruz apparaissant comme parfaitement logique.

Hélas, c'est à partir de ce point que les auteurs vont abandonner toute finesse en transformant une enquête intéressante en une mauvaise excuse pour justifier les choix de l'agent David concernant son avenir avec Cruz. Plutôt que d'offrir un final cohérent, les créateurs optent pour un rebondissement artificiel et peu crédible qui gâche en partie un épisode dans l'ensemble plutôt plaisant. La douleur de perdre l'autre développée dans toute la première partie de l'épisode laisse place à une vision de la famille comme un moyen de diversion pour un scénario qui fait du remplissage.

Toute l'intrigue autour de Burris n'était qu'une diversion et la conclusion laisse pantois devant la capacité des auteurs à nous avoir mené en bateau, construisant toute cette intrigue pour masquer une réalité moyennement crédible. Alors, on découvre un épisode finalement assez anecdotique, où l'intrigue principale est trop rapidement expédiée, laissant un vrai sentiment de frustration devant un final qui peine à convaincre.

 

 

Un épisode en faux semblants 

Construit comme une enquête en faux semblants, cet épisode de NCIS exploite un peu trop une intrigue de départ mélodramatique autour du meurtre de Maya, n'accordant qu'un traitement minime à l'intrigue principale. La conclusion, en rupture avec le point de départ, tourne essentiellement autour du désir appuyé des autres de recréer le potentiel d'une intrigue romantique entre Tony et Ziva. Comme un retour en arrière par rapport à la saison précédente, les scénaristes reviennent à une routine bien établie, montrant l'impossibilité de faire évoluer un show à succès après neuf saisons. 

L'épisode n'a rien de déplaisant, hormis cette sensation d'avoir assistée à une histoire qui ne servait finalement pas à grand-chose, épisode de simple correction de la vie privée d'un des personnages. Les comédiens ont beau être très bons (surtout Ziva), la conséquence de cette conclusion maladroite va être de confirmer le refus des auteurs de développer des intrigues sortant du cadre strict de la série. Au final, un épisode qui confirme l'incapacité des héros du NCIS à développer une intrigue romantique sur la durée, les auteurs refusant de donner une stabilité émotionnelle à leurs comédiens principaux. 

Après avoir effacé la storyline de Dinozzo concernant la taupe au sein du NCIS, c'est Ziva qui subit une correction de la part de scénaristes cherchant à revenir à la formule originale du show. Dynamique et efficace, cet épisode apparait aussi comme prévisible, enfermé dans un cadre rigide dont il n'a pas du tout l'intention de sortir, marquant un retour en arrière du show mythologiquement parlant assez décevant. 

 

Un retour à une certaine routine 

En apparence, cet épisode de NCIS a tout pour plaire, reprenant une structure très classique qui a fait le succès de la série et sa popularité. Le problème est que les scénaristes semblent vouloir effacer les petites tentatives de sortir la série de sa routine par une intrigue qui ne sert finalement qu'à permettre aux auteurs de clôturer l'intrigue stérile autour de la vie sentimentale de Ziva. Misant sur l'efficacité plus que sur l'originalité, les auteurs ramènent le show sur un terrain qu'il maîtrise parfaitement, celui d'un divertissement si calibré qu'il ne laisse plus beaucoup de place à l'imprévu.

En conclusion, du bon NCIS qui aurait laissé une bien meilleure impression sans ce final moyennement crédible et peu convaincant. Un scénario intéressant au premier abord, mais qui s'avère n'être qu'un voile de fumée masquant les intentions des scénaristes d'effacer les intrigues personnelles au profit d'un récit recentré sur les relations entre les personnages principaux. Revenant à des bases très solides, NCIS montre une efficacité remarquable, mais laisse un sentiment désagréable en abusant des faux-semblants pour masquer une intrigue principale assez creuse.

 

J'aime :

  •  un épisode rythmé et très bien construit dans la première 
  •  le casting très convaincant 
  •  Louis Feirrera très bon 

 

Je n'aime pas : 

  •  la conclusion tirée par les cheveux 
  •  certaines preuves scientifiques tirées par les cheveux 
  •  certains aspects de l'intrigue qui restent assez obscurs 

 

Note : 12 / 20 

Un épisode intéressant dans sa première moitié, reprenant la structure habituelle du show avec une certaine adresse, tirant parfaitement profit des différents personnages. Le casting est très bon, mais la conclusion, pas très convaincante, va donner l'impression d'une intrigue construite seulement pour clôturer la storyline personnelle de Ziva. 

L'auteur

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