Critique : NCIS 9.15

Le 16 février 2012 à 04:17  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode amusant avec de faux super-héros et un retour inattendu pour Dinozzo.
Par sephja

Critique : NCIS 9.15

~ 7 minutes de lecture
Un épisode amusant avec de faux super-héros et un retour inattendu pour Dinozzo.
Par sephja

Super Valentine 

Le Capitaine Jaclk Wallace et Dexter Murphy sont retrouvés morts, abattus après qu'une voix les ait explicitement menacé de mort sur un répondeur téléphonique. Le NCIS va découvrir qu'en plus de leur carrière dans le civil, ces individus étaient des vigilantes, des super-héros du quotidien patrouillant dans les rues pour lutter contre le crime. C'est alors qu'une journaliste nommée Wendy, qui se trouve être l'ex-fiancée de Dinozzo, propose sa participation dans l'affaire.  

 

Résumé de la critique 

Un épisode satisfaisant que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une histoire de vigilante vraiment amusante 
  •  un épisode sur Dinozzo mythologiquement fort
  •  un final parachuté particulièrement mal mis en valeur 
  •  la patte de Steven D. Binder

 

 

Combattre le mal, défendre le faible contre le fort

Cette semaine dans NCIS, les héros habituels de la série vont devoir cohabiter avec une ligue de super justiciers amateurs, des vigilantes très théâtraux, victime d'un meurtrier bien réel. L'occasion pour les scénaristes de tirer profit au mieux de Abby qui va prendre en sympathie ces personnages pathétiques en costume, fournissant un défilé particulièrement amusant d'allumés de toute sorte. Après un épisode anniversaire qui se posait des questions sur la destinée et les conséquences du choix, l'intrigue du jour fait clairement dans le second degré pour une intrigue divertissante.

Gibbs va montrer un vrai mépris pour ces civils qui se mêlent d'affaires qui ne les regardent pas, affichant son dédain envers ses justiciers auto-proclamés et leur popularité singulière. Le seul exemple qui sera développé va verser dans le cliché amusant, jeune héritier profitant de la fortune de ses parents pour jouer au héros masqué, une version geek et enfant gâté de Batman. Au final, cet épisode a surtout l'avantage de fournir quelques bonnes scènes à Sciuto, celle-ci ayant été limitée cette saison à des scènes de laboratoire très classiques et peu propices à fournir l'atmosphère fantasque où le personnage s'épanouit le mieux.

L'intrigue est amusante, mais semble avant tout essayer de nous détourner d'une histoire de meurtre assez peu exploitée et au final plutôt décevante. Pour cela, les auteurs vont nous offrir avec Dinozzo et Wendy une intrigue romantique assez importante qui va faire directement écho aux éléments mis en place avant la mi-saison entre lui et l'agent David. 

 

Le coeur de Dinozzo

Donner des intrigues romantiques à Dinozzo n'est pas une nouveauté, mais celle-ci possède le mérite de porter sur un personnage dont on a entendu parler à l'épisode de Noël, à savoir son ex-fiancé Wendy. L'occasion pour Tony d'évoquer certains éléments de son passé affectif avec l'objectif de donner du sens à son incapacité à montrer une maturité suffisante pour s'engager sincèrement avec quelqu'un. Personnage important, cette jeune femme incarne la peur de Dinozzo de se voir rejeter, profitant de l'occasion pour tenter de comprendre le motif de cette rupture inexpliquée.

L'intrigue nous amène donc directement dans l'intimité de celui-ci et s'avère être plus que divertissante, Wendy montrant une vraie capacité à déjouer ces tentatives d'esquiver la réalité. L'occasion de rouvrir une vieille blessure qui ne s'était jamais refermée, phénomène bien mis en avant dans un dialogue assez réussi entre Tony et Mallard, tout en justifiant la décision saugrenue de Gibbs de le placer volontairement dans cette situation délicate. Une intrigue intéressante qui oblige le héros de NCIS à affronter ses démons, découvrant une vérité inattendue et assez pathétique, celle d'un homme impuissant face à l'imprévisibilité et la complexité de l'esprit féminin.

La claque que Tony prend par Jethro au commencement de l'épisode montre clairement la volonté des scénaristes d'aller au bout de leur personnage, quitte à laisser de côté une enquête purement accessoire. Une intrigue mythologique qui n'amène aucune avancée, mais possède le mérite d'installer un arc conséquent autour d'un triangle romantique plutôt intéressant. Il ne reste plus qu'à voir comment l'agent David va vivre l'incursion de cette intruse qui montre clairement ses intentions, la contraignant à faire un choix qui sera sûrement au centre de la suite de la saison.

 

 

Une enquête du jour réduite au strict minimum

Le vrai soucis avec cet épisode va concerner l'enquête du jour, très mal mise en valeur, les scénaristes préférant privilégier des fausses pistes extravagantes dans une histoire un peu trop simple. Evidemment, c'est le manque total d'enthousiasme de Gibbs pour tout ce folklore autour des héros masqués qui va lui permettre de résoudre ce crime qui pose malheureusement un vrai problème de timing. En effet, si l'idée n'est pas mauvaise, la volonté des auteurs de faire du coup de fil du début une fausse piste est plutôt regrettable, l'ensemble donnant une coïncidence clairement tirée par les cheveux.

L'intrigue se joue du spectateur sans aucune finesse, privilégiant le folklore au contenu, reposant tout sur le talent indéniable de Ray Wise, contraint de donner du sens à un final peu cohérent. Jouant le jeu de la facilité, les auteurs de NCIS  misent avant tout sur les intrigues secondaires pour fournir le divertissement attendu. L'ensemble reste malgré tout assez dynamique, avec une gestion de l'intensité du récit particulièrement bien pensée et une progression sans temps mort qui tire parfaitement profit des routines habituelles du show.

Un épisode des plus classiques et intéressant, mettant en avant les personnages secondaires au détriment d'un Gibbs particulièrement discret, mais suffisamment expressif pour marquer son empreinte sur l'épisode. Un récit maîtrisé malgré ses défauts, portant la signature de Steven D. Binder, auteur d'une cinquantaine d'épisode pour le show dont le célèbre épisode Baltimore prouvant une nouvelle fois qu'il maîtrise parfaitement le style NCIS.

 

Un divertissement simple et efficace

Si l'enquête du jour est peu concluante, le talent de Steven Binder pour explorer le passé de ses personnages et leur donner une vraie épaisseur est assez remarquable, offrant une nouvelle lecture à celui de Dinozzo. La preuve qu'un des secrets de la recette NCIS est de savoir donner une vraie profondeur aux personnages principaux du show et de les rendre d'autant plus attachant en les dotant d'un passé plutôt détaillé. Une preuve qu'il n'est pas utile de multiplier les twists pour obtenir une intrigue sympathique et que les personnages restent le coeur d'une série télévisée, aussi formatée soit-elle.

Un divertissement plaisant et efficace qui propose une histoire bien construite et sans réel temps mort, offrant un joli ballet de geek fan de super-héros. La partie la plus intéressante reste celle qui touche Dinozzo et Wendy, la femme qui a rompu leurs fiançailles sans la moindre explication. L'occasion pour Tony de faire un choix entre sa volonté de tourner la page et la possibilité d'une deuxième chance, créant un triangle romantique avec l'Agent David plutôt intéressant. 

 

J'aime : 

  •  les scènes avec Abby  
  •  l'intrigue entre Dinozzo et Wendy 
  •  la bonne gestion des différents personnages

 

Je n'aime pas : 

  •  l'enquête à peine développé 
  •  le final peu cohérent 

 

Note : 13 / 20 

Malgré un final tiré par les cheveux et une enquête du jour peu inspirée, NCIS nous offre un bon divertissement qui mise avant tout sur le registre comique avec un certain succès. Les scènes d'Abby et la storyline de Dinozzo sont autant d'éléments positifs pour une intrigue qui utilise à merveille les gimmicks du show.

L'auteur

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