Souffrance post-traumatique
Terrence King a survécu aux deux coups de feu qu'il a pris malgré une courte période d'arrêt cardiaque complet alors qu'il se trouvait sur la table d'opération. Six mois plus tard, son équipe se prépare pour une nouvelle saison et l'euphorie est au maximum, sauf que le patron Marshall Pittman se prépare pour un divorce qui risque de laisser l'équipe sans ressources financières. Pendant ce temps, Dani doit faire face à un contrôle fiscal à cause des petites magouilles de son ex-mari.
Résumé de la critique
Un épisode plaisant que l'on peut détailler ainsi :
- un épisode d'introduction rapide, mais dont les enjeux restent limités
- l'importance du soin apporté au duo TK - Dany
- une place intéressante accordée au personnage de Nico
- une série programmée pour l'été
Le cycle de la vie
En offrant un cliffhanger autour de la tentative de meurtre sur Terrence King l'année dernière, Necessary Roughness s'est mise en difficulté, contrainte à produire un season premiere dans la continuité de cet évènement. Toute l'équipe se retrouve donc à l'hôpital, l'occasion de passer en revue les différents personnages qui vont servir de base à cette seconde saison. D'entrée, Callie Thorne et Scott Cohen retrouve leurs marques avant un saut dans le temps attendu, la série se construisant autour des six mois que dure la saison de football américain de l'équipe de TK.
Centrée sur le duo formé par le wide receiver et sa psychiatre, Necessary Roughness ne perd pas de temps, s'efforçant de poser tous les éléments nécessaires, essayant d'imposer une ligne directrice suffisamment claire d'entrée. Il en résulte un épisode foisonnant et un rien chaotique, très dynamique grâce à la bonne interaction entre les comédiens, mais qui semble se disperser dans beaucoup de directions différentes. Un démarrage maladroit qui parait pourtant assez prometteur, lançant de nombreuses pistes en vue de la saison à venir au travers de trois directions principales.
L'univers du Foot Américain y occupe une place importante grâce à Marc Blucas qui forme un couple assez sympathique avec Callie Thorne, délaissant ainsi la valse des hésitations de l'année dernière concernant leur possible romance. Mais, au-delà des entraîneurs, les auteurs comptent s'intéresser aux différents niveaux, des dirigeants par le biais de Nico aux joueurs par le biais du docteur Santino. L'apparition de Marshall Pittman montre le désir de construire une nouvelle storyline autour de Scott Cohen, intrigue qui cherche encore sa place, mais possède d'un potentiel indéniable.
Thérapie et amitié
Au coeur de la série depuis son commencement, la bonne gestion de la relation entre Terrence et Dani aura permis aux scénaristes d'offrir une première saison divertissante. Après sa tentative de meurtre, le jeune joueur n'a pas perdu son goût pour l'alcool et les femmes, cherchant à prouver qu'il est insensible à la peur. Pendant quelques secondes, le show laisse craindre un retour à la case départ pour Dani, comme si les scénaristes faisaient le choix de tout effacer pour reprendre à zéro avec un nouveau Terrence et de nouvelles angoisses, effaçant tout le chemin parcouru jusqu'ici.
Seulement, la suite va vite rassurer et propose une gestion assez intelligente du problème du stress post-traumatique, Medcah Brooks donnant un visage fragile et assez touchant à son personnage, loin de l'arrogance de l'année passée. Grâce à de petits indices glissés intelligemment, le spectateur comprend que le souvenir du coup de feu est encore bien présent, l'écho de l'incident réveillant une peur de la mort qui l'empêche de reprendre le fil de son existence. En un épisode, les auteurs redonnent du sens à cette relation de confiance et d'amitié qui le lie au docteur Santino, celle-ci apparaissant clairement comme un membre influent au sein de l'équipe.
Si la première saison avait confrontée l'héroïne à des problèmes personnels liés au seul comportement de ses enfants, cet épisode cherche à installer le principe qu'elle va devoir payer les conséquences matérielles de son divorce. Une histoire de contrôle fiscal moyennement convaincante, tout comme l'intrigue concernant son fils qui n'avait clairement pas sa place dans cet épisode. En cherchant à passer en revue tout l'effectif du show, les scénaristes s'égarent par instant, essayant avec un enthousiasme réel de lancer l'intrigue dans trop de directions à la fois.
Un potentiel bien présent
Après avoir été l'une des bonnes surprises de la saison précédente, Necessary Roughness semblait partie pour suivre un chemin tranquille, entre séquences sportives et thérapies amusantes. Pourtant, le show crée la surprise en cherchant tout de suite à s'étoffer en fragilisant son héroïne qui doit faire face aux vraies conséquences de son divorce. Offrant quelques séquences comiques réussies, la série n'a rien perdu de son énergie grâce à une Callie Thorne toujours formidable, même si l'intrigue semble peiner à retrouver la bonne dynamique de la fin de saison dernière.
Le vrai défi cette année va concerner Nico et l'histoire autour de Marshall Pittman qui parait pour l'instant totalement déconnectée dur reste de la série. Scott Cohen a beau tenir parfaitement son personnage, cette histoire de divorce est un peu faible, cassant le rythme d'un épisode qui manque de cohérence. Réussir à l'intégrer dans l'histoire principale semble être un pari risqué et sera le signe qui permettra de juger de la réussite ou de l'échec de cette saison. Une orientation ambitieuse et risquée qui se révèle une bonne surprise, laissant espérer une saison plus feuilletonnante, sortant du cadre un peu rigide des premiers épisodes.
La conclusion de l'épisode marque le vrai commencement de la saison, celui d'un show qui joue la carte de l'effet de surprise et montre grâce à ses interprètes une forme intéressante. Et si l'épisode n'est pas très convaincant et parfois brouillon, il laisse une impression globalement positive, relançant l'envie du spectateur de revenir grâce à un rythme assez rapide, parfait pour cette saison estivale. Une bonne surprise qui permet de passer outre certaines maladresses regrettables concernant la gestion de la vie de famille du docteur Santino.
Ouverture de la saison estivale
Avec Necessary Roughness et Royal Pains (critique à venir), les shows USA reviennent sur le devant de la scène, dominant la saison estivale depuis plusieurs années. Seulement, les scores d'audience ne sont pas mirobolants et la chaîne semble montrer quelques problèmes créatifs parfaitement visibles avec Common Law, malgré la seconde saison réussie de Fairly Legal. Il est donc plaisant de voir cette série offrir un premier épisode aussi foisonnant et riche, montrant une ambition qui devrait payer dans les semaines à venir pour un divertissement parfaitement calibré pour l'été.
En conclusion, une reprise qui fait le plus dur, à savoir créer un lien entre le cliffhanger de la saison passée et les enjeux à venir. Si l'ensemble est encore assez brouillon, certaines storylines disposent d'un certain potentiel, laissant espérer une saison prometteuse, surtout du point de vue de la relation entre Dany et TK. Les comédiens restent sans conteste le point fort de cette série sympathique et estivale, portant avec elle la certitude d'un bon divertissement, léger et plutôt chaleureux.
J'aime :
- Callie Thorne et Scott Cohen
- la conclusion de l'histoire avec TK
- un rythme rapide et un contenu important ...
Je n'aime pas :
- ... ce qui donne un final assez brouillon
- l'histoire entre le fils de Dani et sa tutrice
- la storyline Pittman qui peine à trouver sa place
Note : 12 / 20
Une reprise plaisante pour Necessary Roughness qui propose une reprise assez riche avec plusieurs storylines inégales à développer, donnant la sensation d'une certaine confusion malgré des comédiens toujours aussi bons. Point fort de la série, la relation entre Dani et TK reste le moteur du récit, donnant un divertissement plaisant et sympathique.