Critique : Necessary Roughness 2.05

Le 17 juillet 2012 à 20:08  |  ~ 8 minutes de lecture
Un bon divertissement sans plus qui vient tourner la page Marshall Pittman et ouvre un nouvel arc autour de la promotion de Matt.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 2.05

~ 8 minutes de lecture
Un bon divertissement sans plus qui vient tourner la page Marshall Pittman et ouvre un nouvel arc autour de la promotion de Matt.
Par sephja

La logique cruelle de la Draft

 

Hank Griffin est envoyé par la ligue pour remplacer Marshall Pittman après sa crise de nerfs lors de son audition et choisit de nommer Matt comme assistant, le plaçant en première ligne pour la préparation de la draft à venir. Une période tendue, surtout pour TK qui est devenu la cible préférée de plusieurs internautes sur Twitter, en particulier de son ennemi juré Maurice Manningfield. Pendant ce temps, Dani reçoit la visite de Jack, un patient magicien victime de crise de claustrophobie.

 

Résumé de la critique :

 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi :

  •  une histoire de magie qui repose essentiellement sur ses interprètes
  •  une promotion de Matt assez intéressante
  •  une intrigue comique avec TK trop anecdotique
  •  un épisode type qui cherche à relancer la saison 

 

La fin de l'illusion

 

Après la fin décevante de la storyline concernant Marshall Pittman, Necessary Roughness tente de corriger le tir en accordant à Matt une place plus importante, les scénaristes concentrant l'intrigue sur le couple central de la série. Un repli stratégique nécessaire après le léger fiasco du début de saison, obligeant les auteurs à revenir à la structure de base du show, à savoir le mélange entre l'univers sportif et le récit des thérapies du docteur Santino. Poursuivant la pré saison étape par étape, le staff passe de la session de scouting à la draft, moment décisif où se joue l'avenir et l'identité d'une l'équipe, posant comme thème directeur la difficulté de faire le bon choix pour l'avenir.

Dans le rôle du magicien, Paul Blackthorne est particulièrement convaincant, spécialiste de l'illusionnisme à grand spectacle qui peine à exécuter son dernier tour à cause de crises de panique violentes. Plutôt plaisante, cette intrigue se révèle assez prévisible, le lien entre ses crises et la source de son trauma restant assez confus, donnant l'impression d'un scénario globalement assez peu soigné. Heureusement, si l'écriture n'est pas très convaincante, la qualité d'interprétation des deux comédiens sauve l'épisode et assure le divertissement minimum attendu, donnant une dimension émotionnelle intéressante à cette histoire.

La difficulté de faire le bon choix, d'assumer ses erreurs et de faire face à ses responsabilités, voilà le sujet de cet épisode convenable qui se raccroche à une structure basique pour fournir le divertissement nécessaire. En cours de rétablissement, Necessary Roughness nous propose une intrigue honnête sans être brillante, reposant sur un seul arc concernant Matt plutôt bien mis en valeur. Une plongée assez bien décrite dans l'univers tendu et nerveux de la draft, moment où les équipes choisissent les universitaires qui leur semble le plus approprié pour l'avenir de leur équipe. 

First Pick, Last Round

 

Instant particulier dans une saison de football américain, la draft détermine les ambitions d'un club, permet de mesurer les ambitions et désigne les premiers perdants, opposant différentes visions de l'équipe. Il ne s'agit plus d'entrainement ou de tactique, mais d'une vision globale sur la philosophie du jeu, voyant s'affronter pour les Hawks les besoins du coach et le désir de Matt de trouver un impact player digne de ce nom. Une façon de souligner son lent désintérêt pour Terrence King, son caractère imprévisible et capricieux ayant fini par avoir raison de sa patience, le poussant à vouloir tourner la page.

Cherchant à aller de l'avant, il voit sa relation avec le docteur Santino devenir officielle, l'héroïne de Necessary Roughness acceptant de faire le premier pas en révélant sa liaison à ses deux enfants. Un secret de polichinelle qu'il était temps de faire tomber, permettant de donner plus de maturité et d'intérêt au personnage de Marc Blucas. Soutenu par l'apport important de Michael O'Neill dans le rôle du nouveau manager de l'équipe, la série propose un personnage à l'opposé des extravagances de Pittman, ramenant un peu de crédibilité à un univers parti à la dérive.

La redistribution des cartes par rapport au début de saison est totale, surtout que Matt prend tous les risques concernant Razor qui va devenir la clé de son avenir au sein de l'équipe, arc intéressant doté d'un certain potentiel. Seulement, ce développement se fait clairement au détriment de Terrence King qui hérite d'une intrigue comique certes intéressante, mais bien loin des ambitions du début de saison concernant son stress post-traumatique. Sans surprise et assez mécanique, le scénario de Necessary Roughness pose les bases de la suite de la saison, épisode de transition qui apparaît comme un mal nécessaire, posant de nouvelles bases intéressantes pour la suite de la saison. 

 

Réseaux sociaux et guerre de popularité

 

Pendant que Matt prépare sérieusement l'avenir des Hawks, Terrence King hérite d'une storyline comique où il devient brutalement la cible de plusieurs internautes sur Twitter. L'occasion d'une histoire assez amusante qui montre l'incapacité de T.K. à faire la différence entre une critique et une moquerie, s'appuyant sur la soif de popularité du jeune joueur qui tente de se reconstruire un ego. Une intrigue très anecdotique, dont le principal intérêt est de faire revenir Terrell Owens lors d'une séquence finale réussi assez crédible pour faire sourire malgré l'absence total d'enjeu.

Les réunions entre l'original qui a inspiré Terrence King et son double est plutôt amusante, offrant le temps d'une apparition à un Niko peu employé et assez délaissé pour l'instant, première victime de l'échec de l'intrigue des Pittman. Evitant de sombrer, Necessary Roughness tient le choc en revenant aux bases du show, cherchant à redonner à chaque personnage la place qui était la sienne l'année dernière. Un épisode de rafistolage en attendant mieux, en espérant que la série rencontrera la fortune inverse de Fairly Legal avec une fin de saison plus à la hauteur des attentes.

Séquence étrange, la première scène avec TK en uniforme rouge est plutôt amusante sur le principe, mais marque un trop gros décalage avec le début de saison et la storyline autour de sa quête d'identité. L'occasion de voir le manque de direction claire sur l'évolution des personnages, les auteurs nous plaçant une séquence de remplissage en attendant de pouvoir faire fonctionner la rivalité entre King et Razor. Une opposition de style intéressante qui devrait suffire à relancer une saison en demi-teinte jusqu'ici, mais qui possède le potentiel pour se relancer avec le début de la saison régulière. 

 

Et les enfants dans tout ça ?

 

L'officialisation de la liaison de Dani et Matt laissait craindre le pire concernant ses deux enfants, surtout que les scénaristes choisissent de délaisser un fils peu intéressant pour marquer le retour de Lindsay. Mais, plutôt que de nous faire subir les habituels psychodrames de la famille Santino, les scénaristes ont la bonne idée de développer un arc autour des difficultés existentielles de la jeune femme, orientation nouvelle et pas forcément désagréable. Certes, cette séquence n'a rien d'enthousiasmant et les mimiques de Callie Thorne commencent un peu à lasser, mais il faut bien être sincère : cela aurait pu être bien pire.

En conclusion, un épisode correct qui retranscrit plutôt bien la frénésie de la période de draft, offrant l'occasion à Matt de gagner en importance au sein de la mythologie de cette saison. Centré sur l'histoire d'un magicien, Necessary Roughness revient à sa formule de départ, misant sur la qualité de ses interprètes pour mettre en valeur une thérapie du jour assez peu soignée dans l'écriture. Un divertissement à minima qui permet à la série de repartir sur de nouvelles bases, confirmant la nécessité pour les auteurs de faire simple en revoyant pour l'instant leurs ambitions à la baisse. 

 

J'aime :

  •  une séquence de draft assez crédible
  •  la scène finale entre T.O et T.K
  •  les comédiens plutôt bons

 

Je n'aime pas :

  •  l'histoire du magicien peu convaincante
  •  le personnage de Nico relégué au second plan
  •  prévisible et peu enthousiasmant

 

Note : 12/20

Après le fiasco Marshall Pittman, Necessary Roughness revient sur ses bases et offre un épisode sans brio, mais suffisamment divertissant grâce à une promotion intéressante de Matt. Si l'intrigue reste prévisible et peu enthousiasmante, la qualité des interprètes vient sauver ce qui aurait pu être un beau fiasco, en particulier grâce à un Paul Blackthorne impeccable dans son rôle de magicien.

L'auteur

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