OUAT reprend son intrigue des Queens of Darkness, un trio constituée des méchantes d'antologie largement inspirées par les Disneys et incluant Cruela De Vil, Ursula et Maléfique. Des méchantes pas complètement inconnues dans l'univers de la série, qui avaient formé, semblerait-il, une alliance dans l'épisode précédent.

Et pour une reprise, c'était... pas mal du tout, à vrai dire. J'étais le premier à ne pas croire à cette saison mais à ma grande surprise, l'ensemble se tient plutôt bien. Si l'on pouvait craindre le pire avec ce à quoi menait le final de mi-saison, cet épisode me rassure et je vais essayer de décrire en quoi dans cette critique...

(note : il y a un petit bonus à la fin !)

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Un quotidien bouleversé à Storybrooke

La routine tranquille instaurée à Storybrooke nous est rapidement présentée par des petites séquences, et est vite interrompue par le fil rouge de la saison en grande pompe. S'en dégagent deux enjeux. Tout d'abord, libérer les fées prisonnières du chapeau (ben oui faut pas les oublier quand même). Manque de bol, en faisant ça à l'aide d'une formule magique que Belle a déniché après avoir fouillé 5 minutes sur internet, ils rescussitent avec également un démon (le Chernabog, de Fantasia) et s'en suit alors un petit combat avec ce monstre en CGI, une scène d'action qu'on a déjà vu cent fois.

C'est assez ridicule, mais comme dit Hook, ils ont pris l'habitude depuis le temps... Ce qu'il y a de bien, c'est que ce genre de petites réflexions pullulent dans l'épisode et apporte un ton léger et assumé à l'ensemble. Même si ce à quoi on assiste n'a rien d'extra-ordinaire et frôle souvent le ridicule, l'ensemble n'est pas à être pris au sérieux et les auteurs le savent très bien. Cet épisode peut s'apprécier au second degré et finalement c'est peut-être le meilleur choix possible pour la série à ce stade si elle veut continuer de divertir.

Tout cela est d'ailleurs à l'image de la nouvelle quête de Régina : retrouver le sorcier qui a écrit le livre pour qu'elle puisse avoir sa "happy-ending". Ridicule sur le papier, elle peut donner de vraies bonnes choses et semble prometteuse. Ce thème des héros contre les villains devient d'ailleurs récurrent dans la série puisqu'il concerne maintenant la plupart des personnages, dont, Hook, Gold et Ursula/Cruella/Maléfique, et même à en croire la fin de l'épisode, Emma qui révèle un "potentiel de noirceur" ainsi que Blanche-Neige. Tant mieux si cela permet de donner une unité et une constante entre chaque épisode de la saison. 

Par contre, le scénario dans l'ensemble est une nouvelle fois rempli de trous et de raccourcis dont certains laissent à désirer. Certes, certaines énormités sont expliquées : le "prof d'Oxford" qui traduit un parchemin magique pour Belle, était en fait Rumple, encore heureux ! Rumple était aussi à l'origine de la belle coïncidence du monstre qui menace la ville que Ursula connaissait bien et dont elle se sert pour entrer. Il en reste néanmoins encore un peu d'autres, notamment le parchemin magique de la Reine des Neiges qui fait un comeback ou l'entrée si facile de Rumple dans la ville, accompagné par Ursula et Cruella.

Du côté positif, leur arrivée en ville permet de redonner un rôle aux Charmings et putain, ça fait du bien. Blanche-Neige et son prince sont en effet complètement laissés à l'abandon depuis 2 saisons et ne faisaient que squatter l'arrière-plan. C'est mieux de les voir repasser sur le devant de la scène. Le fait qu'ils aient rencontrés le trio maléfique dans la forêt enchantée n'est pas une surprise et pour une fois la tournure de la situation paraît parfaitement cohérente. Elle ouvre des possibilités de flashbacks intéressantes (qui d'après les bandes-annonces, ne devraient plus tarder à arriver...) et ces retrouvailles amènent également bien sûr des ouvertures aux scénaristes pour faire un peu ce qu'ils veulent dans le présent. Nul doute que leur passé commun ressurgira à un moment ou un autre en ville histoire de nous tenir en haleine pendant encore 9 épisodes.

Les Drag Queens of Darkness

Le trio maléfique tiens, parlons-en ! Inutile de rappeler à quel point j'avais ri en les voyant dans l'épisode 12, vu qu'elles apportaient pour moi la preuve du total manque de créativité de la série. Pourtant, pour avoir apprécié cette reprise où elles sont omniprésentes, c'est bien qu'elles ne sont finalement pas si terribles que cela...

Le mieux, c'est que celle qui s'annonçait comme la pire de toutes (Cruella) se révèle être de loin la plus fun. En effet l'actrice a - je pense - pleinement conscience du rôle tout bidon qu'elle doit jouer et ainsi elle n'hésite pas à mettre un accent ironique sur certaines scènes. Tout comme l'intrigue de l'auteur du livre ou la course-poursuite contre le monstre, le comportement des méchantes est assumé et c'est ce qui change tout par rapport à, disons, la mi-saison qui vient d'arriver... Des scènes telles que la découverte de sa voiture emblématique, son thème musical et la plupart de ses mimiques nous conduisent à ne pas la prendre au sérieux. C'est ce mélange entre un air menaçant et une auto-parodie qui fonctionne. À l'inverse, Maléfique, celle dont le potentiel bad-ass était relativement existant et qui on l'espérait pouvait sauver l'image du trio, apparaît finalement le moins des trois et n'en impose pas autant. Quant à Ursula, je ne préfère pas faire de commentaires.

On regrette juste qu'à part avec les Charmings justement, l'épisode ne fait aucun lien entre les Queens et l'intrigue à Storybrooke. Au terme de l'épisode, elles n'ont en fait aucun plan et sont carrément là en touristes, en attente des ordres de Rumple qui jusqu'à maintenant se résument à "Foutez la merde !". Il y a eu mieux comme suspence. M'enfin, ne crachons pas sur un cliff non artificiel ou tape-à-l'oeil, ils sont assez rares et j'ai pour une fois envie d'être à la semaine prochaine, l'épisode a donc plutôt bien rempli son rôle.

De plus, pour l'instant chaque méchante du trio n'a aucune personnalité propre, cela même si Maléfique a déjà eu des apparitions dans la première saison. Elles n'existent qu'en groupe et il serait bon que la série arrive à donner de la profondeur à chacune... Oui ça semble impossible avec Ursula, mais je ne désespère pas pour les deux autres.

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Une reprise sympathique à apprécier à plusieurs degrés et surtout au second, puisqu'elle assume l'aspect ridicule de ses méchantes et n'hésite pas à souligner la récurrence des scénarios pour nous faire passer un moment sympathique doublé d'un bon guilty-pleasure. Avec un regard plus sérieux, on note même des pistes d'intrigues intéressantes concernant Emma et Régina, ainsi que, on l'espère, un regain d'intérêt pour les Charmings à venir.

J'ai aimé :

•  Du mouvement à Storybrooke.
•  Le thème des méchants et des gentils au centre des intrigues.
•  Des personnages secondaires de la ville nombreux et correctement exploités.
•  Une délicieuse touche de second degré permettant d'excuser certains aspects du fil rouge, qui auraient autrement fait tâche.

Je n'ai pas aimé :

•  Le fond vert. On arrive à saturation, là.
•  Rumple déjà de retour dans la ville.
•  Ursula, putain... Non quoi.

Ma note : 12/20

Bonus :

Pour le fun et en exclusivité sur sérieall, voici le concours des cosplays du Festival OUAT of the year 2015 avec commentaires et appréciations des jurés !

En 3ème position... Ursula the Fish ! Elle aime la mer et en est la Reine Maléfique, c'est donc tout naturellement qu'elle a pris un job de nettoyeuse d'aquarium à New-York. "C'était depuis le début ma vocation !" nous a-t-elle confié en exclusivité. Tiens, la famille Mill a envie de s'exprimer sur notre participante :

•  Régina : "Hey sea bitch."
•  Henry : "I don't like fish. I prefer biiiirds !"

En 2ème position, Maleficient the Dragon. Portée disparue depuis 3 ans, on la suspectait morte. Des recherches très poussées dans des bouquins de la bibliothèque de Storybrooke ont permis de découvrir un autre moyen de la ramener à la vie. Maléfique semble très reconnaissante : "Merci à Belle pour sa créativité ! Wow, rescussiter les morts, je n'aurais jamais cru cela possible dans le monde de Once Upon a Time !" On la comprend, on la comprend...

Et enfin en 1ère position dans la catégorie Collection Hiver, the Puppy Killer, Cruella De Vil ! C'était une évidence. Parée de sa plus belle fourure synthétique (on lui avait promis de garder le secret,  mais bon...), Cruella fait crisser ses pneus de sa magnifique berline dans laquelle elle roule et dont les plaques d'immatriculation portent son nom. La classe incarnée, on comprend pourquoi elle ne pouvait que gagner ! Emma, tu veux intervenir ?

•  Emma : "C'est le bal masqué ?"

Non, juste la conclusion de ce Festival OUAT of the year 2015 ! Félicitations à nos participantes, qui ont au moins toutes accédé au podium, saluons surtout les modèles qui doivent porter ces cosplays, on pense très fort à elles et à tous leurs sacrifices (incluant leur dignité et respect de leurs proches) et surtout à l'année prochaine pour la prochaine édition du Festival OUAT of the year !

L'auteur

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Galax