Voyage à Monte-Carlo
Laura tente de retrouver la bague de fiançailles qu'elle avait mise en gage juste après s'être enfuie de son mariage avec sa soeur. Pendant ce temps, Kate reçoit pour mission de se faire inviter au casino par Niko Lonza, mais va trouver un obstacle dans sa tentative de séduction : Maggie. Pendant ce temps, le Capitaine Lowrey fait la connaissance de Ginny, une femme séduisante avec qui il a une aventure et se révèle être la compagne du vice-président de Pan Am.
Résumé de la critique
Un épisode convenable que l'on peut détailler ainsi :
- une histoire d'espionnage qui mise avant tout sur les comédiens
- l'intrigue romantique qui tire profit du décor
- une histoire de bague trop plate et prévisible
- un épisode qui installe une routine
Joindre l'utile à l'agréable
Pour cette semaine, Pan Am fait retomber la tension avec un voyage à Monte-Carlo, capital du jeu et de la prise de risque, mais où le scénario ne va beaucoup explorer la possibilité d'une défaite. Très centré sur la romance de Kate avec Goran Visnjick, cette intrigue repose beaucoup sur l'alchimie entre les deux comédiens, apportant quelques scènes à Maggie qui, comme Collette, va se retrouver délaissée cette semaine. L'ambiance est plus légère, comme si Pan Am tentait de se délester du background historique pour fournir un divertissement consensuel.
La mission en tant que telle va se révéler assez peu attractive, malgré un concept de départ intéressant (prendre les empreintes de quelqu'un qui porte des gants) peu exploité par des scénaristes pas très inspirés. Le but de ce voyage est de nous présenter au charmant Niko et de proposer une opération où Kate se montre à son avantage. La pression redescend, tout en sachant que le séduisant yougoslave devrait servir par la suite pour amener un rebondissement dans cette histoire d'espionnage plutôt superficielle par rapport aux habitudes de la série.
Un épisode de détente en pleine guerre froide qui tente de montrer un visage plus glamour du métier d'espion en s'appuyant sur un duo de comédiens convaincant. Malgré tout, la série déçoit en fournissant une intrigue peu romanesque et assez prévisible, le comble pour une histoire d'espionnage.
Un pilote en plein badinage
Pour la seconde fois, le capitaine Lowrey va profiter d'une intrigue solo qui va l'entraîner sur la voie d'une aventure romantique après sa rencontre avec Ginny, une séductrice visiblement intéressée par le jeune pilote. L'occasion de mettre en avant le décor de Monte-Carlo et de retrouver le formidable Scott Cohen dans le rôle du vice-président de la Pan Am. Malheureusement, l'intrigue reste assez fade, le personnage de Dean manquant cruellement de profondeur pour nous intéresser vraiment à cette histoire.
Une intrigue très décorative, sans le moindre enjeu, symbole de cette escale monégasque assez pauvre et à des années-lumière de la demande en mariage de la Baie des Cochons du premier épisode. Sans son souffle romanesque, ni background dramatique, Pan Am devient un show soigné, élégant certes, mais finalement relativement vain. La série ferait mieux de se concentrer sur ses personnages féminins, au potentiel largement supérieur à ces deux pilotes plutôt arrogants et déjà à l'aboutissement de leur carrière.
En se focalisant sur leur quatre héroïnes, les auteurs de Pan Am possédait des moteurs au récit, les jeunes femmes entraînant la série par leur soif d'aventure. Espérons que le prochain épisode se recentre sur Maggie et Collette, tant la série aura vite atteint les limites de ses deux personnages masculins.
Une bague pour se dire adieu
L'épisode se focalise d'entrée sur Laura à la recherche de sa bague de fiançailles qu'elle avait dû mettre en gage pour avoir l'argent nécessaire à son indépendance après sa fuite du mariage. L'occasion pour elle de la rendre à son ex-fiancé et de tourner la page définitivement sur sa vie passée et de montrer ainsi que son bonheur est dans le voyage perpétuel. Le seul problème va venir du scénario, qui, plutôt que de développer le personnage de la soeur de Kate et de sa culpabilité par rapport à sa lâcheté, s'égare dans une chasse à la bague ennuyeuse et sans relief.
L'image de Laura reste du coup toujours aussi peu positive et son duo avec Michael Mosley plutôt terne, aucune alchimie apparaissant entre eux deux. Ce court voyage à Monte-Carlo permet de révéler le rapport compliqué entre le spectateur et Laura, un personnage qui apparaît par sa construction comme égoïste et capricieux. Ce désir de ramener la bague était une vraie bonne idée, mais incompatible avec le concept de la série consistant à voyager d'une ville à l'autre. Le coup de théâtre final, horriblement prévisible, ne possède pas la charge émotionnelle prévue, confirmant seulement l'incapacité de Laura à se prendre en main seule.
En se focalisant beaucoup sur Margot Robbie, les auteurs laissent apparaître les défauts d'un personnage qui manque encore cruellement de caractère et d'esprit de décision pour jouer les premiers rôles. Trop dépendante des autres, elle tergiverse et ne possède pas l'enthousiasme de ses trois collègues, plombant en partie un épisode déjà peu inspiré.
Un épisode à minima
Alors que l'annulation semble de plus en plus acquise, Pan Am nous propose un épisode assez pauvre en contenu, preuve du concept bancal d'une série qui tente de multiplier les escales pour faire du remplissage. A la recherche d'un second souffle, le show semble incapable de surprendre, s'inscrivant dans une routine qui nuit à l'aspect romanesque de la série. Pas assez structurée, le show ne parvient pas à installer une structure claire qui lui aurait permis de rester au même niveau que le début de saison.
En conclusion, un épisode impeccable du point de vue de la direction artistique, très décoratif, mais assez fade du point de vue du scénario. Le duo de pilotes n'est toujours pas convaincant et la série cherche un second souffle qui tarde beaucoup à venir, l'intrigue perdant cet aspect romanesque qui faisait son charme. Il serait temps que l'intrigue se recentre sur son quatuor vedette pour retrouver cette énergie qui s'est lentement dissipée, avant que les portes de la Pan Am ne se referment définitivement.
J'aime :
- le duo Goran Visnjic - Kelly Garner
- la direction artistique impeccable
- l'opposition entre Kate et Maggie, malheureusement peu développée
Je n'aime pas :
- l'intrigue de la bague mal construite et ennuyeuse
- l'histoire romantique sans grand intérêt pour l'instant
- une série qui peine de plus en plus à surprendre
Note : 12 / 20
Un épisode assez moyen, qui a perdu le souffle romanesque qui faisait le charme de la série au profit d'une intrigue prévisible et pas vraiment enthousiasmante. Le personnage du capitaine Lowrey se montre assez décevant, tandis que Pan Am devient lentement un mélodrame poussif sans grande ambition. Heureusement, l'intrigue de Kate sauve une fois de plus une série qui entre dans une vaste zone de turbulence.