Critique : Person of Interest 2.01

Le 01 octobre 2012 à 14:24  |  ~ 5 minutes de lecture
Après un season final réussi l’année dernière, Person of Interest revient pour vingt-trois épisodes. Celui de cette semaine, « Contingency », lance la seconde saison efficacement et amorce une nouvelle storyline intéressante.
Par Kaidjin

Critique : Person of Interest 2.01

~ 5 minutes de lecture
Après un season final réussi l’année dernière, Person of Interest revient pour vingt-trois épisodes. Celui de cette semaine, « Contingency », lance la seconde saison efficacement et amorce une nouvelle storyline intéressante.
Par Kaidjin

L’épisode précédent était une conclusion efficace de la première saison. HR n’étant plus, Carter et Lionel savent maintenant qu’ils sont réellement dans le même camp et ce sont donc les deux trames principales de la série qui se terminent proprement. Dans le même temps un nouvel adversaire vient d’apparaître pour nous donner envie de regarder la suite. Avec l’épisode de cette semaine, les scénaristes (Denise Thé et un certain Jonathan Nolan) réussissent à rebondir sur cette situation un peu trop blanche et noire pour amorcer la suite des événements.

 

Person of Interest est de retour !

 

Avant de parler du scénario et de ce qu’il implique pour la saison, une remarque : nous sommes bien dans Person of Interest : l’épisode est rythmé, l’action est bien dosée et quelques scènes comportent une petite touche d’humour très agréable ; le chien qui parle hollandais ou le nazi indestructible sont des détails mais ils servent bien à l’ambiance générale de l’épisode. Il ne s’agit toujours pas d’un chef-d’œuvre télévisuel et ce n’est pas très original mais ces qualités sont réelles et rendent le tout très plaisant.

On retrouve aussi les personnages avec plaisir : Michael Emerson est toujours aussi bon, Jim Caviezel toujours aussi difficile à juger, la faute à un John Reese assez discret et introverti. Quand à Root, j’aime beaucoup l'actrice qui joue ce personnage et je trouve qu’elle le maitrise déjà très bien. La suite nous dira s’il aura de l’importance pendant toute la saison.

 

Le nazi indestructible

Finch aurait peut-être dû choisir cette montagne humaine pour l’aider dans son entreprise


Un nouveau fil rouge intéressant

 

En tout cas il a de l’importance cette semaine. Avec les patrons de HR derrière les barreaux, Reese et Finch ont besoin d’un nouvel adversaire. Caroline « Root » Turing incarne une menace bien différente des policiers corrompus de HR. Il s’agit cette fois des compétences de Finch qui risquent de ne pas être à la hauteur et cette variation par rapport à l’année dernière ne peut être que bénéfique à un show qui a trop souvent oublié son fil rouge.

La dernière chose à régler après le final de la première saison concerne Alicia Corwin. L’une des seules personnes à connaitre l’existence de la Machine est morte et Carter participe évidemment à l'enquête. Cet arc scénaristique ne dure pas bien longtemps mais suffit à introduire un troisième groupe  ─ probablement plus ou moins proche du gouvernement ─ qui a des intérêts très liés au sort de la Machine. Leurs intentions ne sont pas encore très claires mais ils disposent visiblement de moyens suffisants pour faire obstacle à une enquête de grande ampleur.

La saison est lancée : les forces en présence sont très différentes et ont des motivations diamétralement opposées. Le rapport de force est très déséquilibré et l’affrontement s’annonce palpitant. L’enjeu : une Machine dont les capacités sont encore bien mystérieuses et qui constitue le cœur de l’épisode.

 

Un nouveau personnage un peu particulier

 

Il s’agit de la plus grosse évolution du show. Dans la saison précédente, la Machine n’était qu’un moyen d’apporter une originalité à ce qui restait finalement un cop-show presque procédural. Les quelques éléments d’intrigue qui la concernaient n’étaient ni assez nombreux, ni assez intéressants pour en faire autre chose.

Dans cet épisode, elle est mise au premier plan grâce à un procédé d’humanisation plutôt inattendu. Les scènes de flashback ─ d’ailleurs très réussies ─ nous racontent la création de la Machine. Elle devient un réel personnage au travers de dialogues très humains, du jeu dans un casino, et d'une sorte d’amitié qui s’installe entre une personne solitaire et une autre qui n’a pas de visage.

 

Les premiers mots du bébé de Finch

La Machine serait bien utile pour taguer les photos sur Facebook


Le point de vue de John va également dans ce sens. Au début de l’épisode, l’ordinateur ne l’aide pas à chercher Finch et seule une « négociation » permet par la suite d’arracher une réponse à la Machine. En faisant de cette entité quelque chose qui peut changer d’avis, les scénaristes nous indiquent une fois de plus qu’elle est bien plus qu’un dispositif informatique et que la suite de la saison sera également centrée sur cette thématique.

 

Conclusion

 

J’ai beaucoup apprécié cet épisode et je ne peux m’empêcher de faire une parallèle avec Fringe. Dans les deux cas, la première saison comportait beaucoup de stand-alones, dont certains plutôt moyens. Mais on sait désormais que J.J. Abrams a réussi à faire de Fringe un très bon feuilleton. Ce début de saison et tout ce qu’il installe laisse penser qu’il en sera peut-être de même pour Person of Interest. En tout cas, moi, je suis confiant.

 

J’ai aimé :

  •  Root 
  •  l’introduction des forces en présence 
  •  l’humanisation de la machine 
  •  le chien hollandais

 

J’ai moins aimé :

  •  aucune interaction entre John et Finch 
  •  Carter et Fusco peu présents, alors qu’ils connaissent maintenant leurs vrais amis

 

Ma note : 14/20

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