Critique : Person of Interest 2.02

Le 11 octobre 2012 à 08:51  |  ~ 7 minutes de lecture
Parfaitement dans la lignée du précédent, ce nouvel épisode de Person of Interest est de très bonne qualité et prouve que la direction prise par les scénaristes peut mener à une saison très intéressante.
Par Kaidjin

Critique : Person of Interest 2.02

~ 7 minutes de lecture
Parfaitement dans la lignée du précédent, ce nouvel épisode de Person of Interest est de très bonne qualité et prouve que la direction prise par les scénaristes peut mener à une saison très intéressante.
Par Kaidjin

La situation est critique puisque Finch n’a pas été retrouvé et est toujours aux mains de Root. Reese, Carter et Fusco se retrouvent pour un conseil de guerre : il faut retrouver le créateur de la Machine, avec pour seul indice l’identité probable de sa captive. Ce pitch très simple manque un peu d’originalité mais il a le mérite d’être clair et permet à l’épisode d’entrer directement dans le vif du sujet. Comme la semaine dernière, il faut à la fois poursuivre Root (ce que font Reese et Carter) et enquêter sur le meurtre d’Alicia Corwin (tâche qui revient au détective Fusco).

 

Un épisode efficace sur la forme

 

La construction de l'épisode est classique : aucun temps mort, de l’action et la dose habituelle d’humour (en particulier cette semaine dans les scènes de combat contre des racailles locales). Même le chien hollandais est encore présent et tous ces éléments font qu’on ne s’ennuie pas pendant l’épisode malgré quarante minutes centrées sur le fil rouge.

 

Une racaille à travers une porte vitrée

Quelle camelote cette porte vitrée, John devra faire plus attention


Je tiens aussi à souligner le jeu impressionnant de Michael Emerson et Amy Acker. Si le premier nous a plusieurs fois prouvé qu’il savait y faire, la seconde n’a rien à lui envier. Le couple fonctionne très bien dans toutes les scènes où il apparait, avec cette espèce de combat d’intelligence que finit par gagner Finch à la fin de l’épisode.

En revanche Root remporte la palme de la cruauté avec ses manipulations, ses tortures et sa tentative de créer un bain de sang dans la gare, heureusement interrompue par John (qui arrive un peu trop miraculeusement à temps). Elle montre cependant un côté humain en fin d’épisode pour nuancer son personnage qui sera, je l’espère, très présent dans la suite de la saison.

Le dernier point concerne Fusco et Carter, qui n’ont toujours pas de scène à eux (ou presque). J’ai peur que cette relation ne serve à combler les trous dans les stand-alones qui ne manqueront pas d’arriver en milieu de saison (voire avant). Dans cet épisode, il ne s’agit que d’une invitation innocente à boire un verre tout à la fin des évènements. Espérons seulement que cette relation sera bien exploitée et ne tombera pas dans le niais, les clichés et les banalités.

 

Un scénario efficace, parfaitement ancré dans la saison

 

La principale qualité de cet épisode, c’est qu’il ne comporte pas une once de stand-alone. Les quarante minutes de l’épisode concernent le problème important de Finch et de sa ravisseuse. Rien d’étonnant, me direz-vous. Certes, mais il est arrivé dans beaucoup de séries qu’une avancée majeure du scénario soit retardée par un « cas de la semaine » pas toujours judicieusement choisi (comme dans Burn Notice par exemple).

Non, cette semaine Person of Interest s'inscrit dans la continuité du season premiere et dans le thème de la saison : la Machine. Contrairement à la semaine dernière, cette Machine n’est pas vraiment mise en valeur dans cet épisode. Sa présence est plus subtile, on n’en entend peu parler directement. En revanche, on ressent fortement sa présence à travers les actions des différents protagonistes. Tout le monde cherche à en savoir plus et, petit à petit, converge vers une meilleure compréhension de ce qu’est vraiment ce super ordinateur presque omniscient.

Parlons maintenant du scénario en lui-même. Deux arcs scénaristiques sont développés et vont se mélanger au milieu de l’épisode. D’abord Root et son passé : j’ai trouvé très intéressant cette petite enquête assez calme concernant la jeune fille disparue. Il est toujours opportun d’en apprendre plus sur les méchants d’une série et j’ai même été un peu déçu de la tournure des évènements. Il était clair que Root est en fait l’autre fillette et la volonté des scénaristes de garder un peu de suspense moyennement efficace fait qu’on en apprend au final beaucoup plus sur un personnage mort depuis plus de vingt ans.

 

Finch dans un fauteuil roulant

Finch est en plein bad trip et Root s’occupe gentiment de lui

 

Passons à Fusco et son enquête sur le traitre de la police New-Yorkaise. Il est assez amusant de voir cet ancien flic corrompu se débattre avec le chien et les gadgets de Finch. Mais cette partie de l’enquête n’a pas beaucoup d’intérêt au premier abord. Heureusement, un personnage très important du nom de Denton Weeks fait son apparition en cours d’épisode. Son intérêt ne vient pas seulement de son implication dans le groupe travaillant sur la Machine, mais surtout de son rôle dans l’épisode. En effet, c’est par lui que les deux arcs scénaristiques vont se relier, offrant l’occasion au détective Fusco d’aider Finch et Carter dans leur recherche et par la même occasion de se rendre utile dans l’épisode.

Ce coup de main est le déclencheur de la fin de l’épisode. John retrouve rapidement la maison où était séquestré Harold et découvre son code près du téléphone. Il déchiffre le message en deux temps trois mouvements et hop, il déboule à la gare et sauve enfin son ami. La fin n’est pas vraiment trop précipitée mais elle est un peu trop fermée à mon gout. L’épisode précédent était très intéressant parce que sa conclusion ne laissait pas la place à un stand-alone pour le deuxième épisode. Cette semaine au contraire, il n’y a pas de menace immédiate pour booster l’avancée du scénario. Je crains un retour à une formule plus procédurale pendant quelques épisodes. Ils seront sans doutes bons d’ailleurs, mais un peu décevants après deux épisodes comme ceux qu’on vient de voir.

 

Conclusion

 

Les principaux défauts que je trouve à cet épisode sont en fait des petites craintes pour la suite. Elles ne ternissent pas le plaisir que j’ai eu à regarder l’épisode, qui est complètement à la hauteur du premier. En bref, encore une grande réussite pour Person of Interest (et les audiences semblent le confirmer).

 

J’ai aimé

  •  Amy Acker et Michael Emerson
  •  l’épisode complètement centré sur le thème de la saison
  •  Fusco, finalement pas inutile du tout
  •  le chien est toujours là !

 

J’ai moins aimé

  •  le faux suspense sur l’identité de Root
  •  l’absence de menace immédiate à la fin de l’épisode

 

Ma note : 14/20

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