Critique : Suburgatory 1.17

Le 17 mars 2012 à 16:37  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode terriblement inégal et moyennement drôle où Tessa va tenter de prendre son indépendance.
Par sephja

Critique : Suburgatory 1.17

~ 7 minutes de lecture
Un épisode terriblement inégal et moyennement drôle où Tessa va tenter de prendre son indépendance.
Par sephja

Révolte chez les Altman 

Jugeant son père trop protecteur, Tessa décide de prendre son indépendance en se trouvant un travail pour pouvoir s'acheter sa propre liberté. Elle se rend dans le magasin de Dallas sur le point de s'ouvrir et obtient une large avance sur salaire, Madame Royce n'ayant pas vraiment de notion du montant réel de la paye d'un employé. Voulant fêter l'ouverture du magasin, la mère de Dahlia invite des anciennes amies de sororité à la rejoindre. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode inégal et décevant que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une histoire d'indépendance qui manque de conviction 
  •  une intrigue pour Dallas totalement hors contexte 
  •  une storyline pour Georges assez intéressante 
  •  un épisode peu drôle et assez pathétique 

 

 

Rebel without a cause

L'heure de la révolte a sonné dans Suburgatory, où Tessa décide de se libérer de l'emprise de son père pour prendre son indépendance, Georges la poussant à se trouver un métier. Une base classique pour un arc qui aurait pu se développer sur plusieurs épisodes si les scénaristes avaient fait preuve d'un peu d'ambition, offrant ici une sous-intrigue bâclée et ennuyeuse. Le but des auteurs est d'exploiter ce désir d'indépendance durant un épisode sans se soucier de crédibilité, la jeune femme parvenant en deux jours à obtenir son indépendance financière en trouvant un travail dans le magasin de Dallas.

L'intrigue serait intéressante si les scénaristes tentaient de soigner la crédibilité de l'ensemble en proposant une vraie coupure entre le père et la fille. Seulement, une crise de cette envergure ne pouvant pas être traitée en seulement vingt minutes, les auteurs vont se limiter à une histoire d'achat de scooter sans véritable ressorts comiques. Rarement drôle, cet épisode ne possède aucun fil directeur durant le premier acte, l'intrigue principale autour de Georges n'étant que trop tardivement mise en valeur.

Mais pire que tout, l'histoire de Tessa n'aboutit à rien, sa conclusion se limitant à refermer cette histoire afin que les évènements de cet épisode n'amènent aucune conséquence sur le long terme. Sans idée, Suburgatory nous offre une pile de clichés dans une storyline ennuyeuse dont la seule qualité va être d'être moins pire que celle de Dallas.

 

Retrouvailles dramatiques

Alors que son magasin est sur le point d'ouvrir, la poussant à embaucher Tessa pour des raisons discutables, Dallas s'ennuie, n'ayant aucun ami avec qui partager l'excitation du premier jour. Elle fait donc appel à des anciennes camarades de sororité, six filles sans aucun intérêt qui ne nous seront jamais introduites correctement, donnant une histoire qui ne sert qu'à laisser une place à Robin Givens, la guest-star du jour. Rien n'est drôle, la faute à une absence totale de mise en valeur des personnages, l'histoire n'ayant ni intérêt particulier, ni véritable conclusion.

Difficile de trouver un vrai sens à cette storyline fade tant elle n'apporte rien à l'histoire, nous introduisant aux anciennes amies peu intéressantes de Dallas. Habituellement, ce type d'intrigue sert à montrer combien une personne a changé avec le temps, abandonnant ses anciennes relations pour un nouvel univers. Mais le passé de la jeune divorcée nous étant totalement inconnu, cette intrigue relève juste de la simple faute de goût, confirmant le manque de soin de l'équipe créative sur l'élaboration de ce scénario passablement ennuyeux.

Lentement, minutes après minutes, Suburgatory semble vouloir toucher le fond, atteignant l'incarnation parfaite du néant narratif avec cet épisode ridicule et vain. Pourtant, c'est par le biais de Georges que les auteurs vont fournir la seule intrigue intéressante de l'épisode en explorant timidement le secret entourant l'identité de la mère de Tessa.

 

 

How i met my mother

La dernière storyline va être la plus passionnante, mais va mettre beaucoup de temps à se mettre en place, les scénaristes devant avant tout justifier la volonté de Georges de retrouver son ancienne épouse. L'utilisation du poème est peu adroite, mais suffit à lancer cette histoire à l'enjeu important, touchant aux racines mêmes de la série. Le but est de préparer la fin de saison en revenant à la question de départ du show, à savoir la question du besoin de Tessa d'une figure maternelle pour l'aider dans son épanouissement.

Seulement, la rupture est telle entre Georges et son ex-femme qu'il est obligé de passer par sa belle-mère en premier, donnant une séquence convenable sans avoir l'intensité attendue. Convaincu que le retour de la mère de Tessa est un enjeu suffisant pour combler le manque d'inspiration des scénaristes, Suburgatory joue la montre, préparant le terrain pour la fin de saison. Heureusement, Jeremy Sisto se montrant suffisamment convaincant pour apporter une vraie intensité à cette intrigue, pendant que Noah amène la seule scène comique de l'épisode.

Certes, cette intrigue reste assez peu développée et ne représente qu'un quart de la durée de l'épisode, mais elle est sans conteste la seule raison valable de souffrir un tel visionnage. Loin de l'embellie de la mi-saison, les auteurs délaissent Chatswin pour se concentrer de nouveau sur le duo Georges – Tessa, confirmant au passage que les défauts de la série sont encore bien présents.

 

Rire forcé ou grimace

Alors que la fin de saison approche, Suburgatory semble être incapable de résoudre ces problèmes de narration qui dure depuis le début de saison, proposant une intrigue du jour faible et assez vide. Si le renouvellement semble acquis, la question du pourquoi commençant à envahir les esprits devant la médiocrité de l'ensemble, le show peinant à convaincre du moindre potentiel à long terme. Totalement à bout de souffle, les scénaristes ne semblent plus avoir grand-chose à raconter, jouant une carte maternelle qui ressemble à une tentative désespérée de créer l'illusion d'une ligne directrice.

En conclusion, un épisode médiocre, proposant une histoire de rébellion peu crédible et une storyline pour Dallas qu'on préfèrerait oublier. Là où les tentatives d'émancipation de Tessa auraient méritées plusieurs épisodes de développement, Suburgatory bâcle une pseudo histoire de scooter peu crédible avec très peu d'éléments de comédie. Seule l'histoire de Georges présente un peu plus d'intérêt, préparant à une fin de saison qui semble vouloir s'intéresser au cas de la mère de Tessa.

 

J'aime :

  •  l'histoire de Georges intéressante 
  •  la scène de Noah assez amusante 

 

Je n'aime pas : 

  •  la storyline de Dallas ratée 
  •  l'histoire du scooter sans véritable intérêt 
  •  le démarrage de l'épisode assez poussif 
  •  peu de gags vraiment drôles

 

Note : 09 / 20 

Un épisode décevant, particulièrement ennuyeux, reposant sur une intrigue inutile et peu crédible où Tessa s'émancipe financièrement en deux jours. Seule la storyline de Georges vient sauver l'épisode du néant, offrant une mise en place d'une fin de saison tournant sur l'ex-épouse de Georges Altman.

L'auteur

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