L'identité de la bête
L'équipe de Derek tente de trouver l'identité du Kanima en testant l'effet de son poison paralysant sur leurs différents suspects. Stiles et Mc Call essaient alors de s'interposer quand Erica et Isaac semblent vouloir s'en prendre explicitement à Lydia, Derek étant convaincu de tenir en elle la responsable. Pendant ce temps, deux amis de Jackson s'efforcent de découvrir la partie manquante de la fausse sex-tape effacée durant la nuit de la pleine lune.
Résumé de la critique
Un épisode plaisant que l'on peut détailler ainsi :
- des scénaristes qui n'ont peur de rien
- une mécanique un peu trop facile
- un épisode asphyxiant
- le top 3 Teen Wolf de la semaine
Au diable le réalisme et la cohérence
Cette semaine, les auteurs de Teen Wolf ont choisi de revenir à la recette de l'année dernière en optant pour un récit qui fait fi de toute notion de construction ou de crescendo dramatique. Conçu comme un double épisode, ce premier volet se concentre donc exclusivement sur l'identité du Kanima, ne développant qu'une seule storyline axée sur la recherche de l'homme derrière la bête. Tout n'est donc qu'une suite de fausses pistes plus ou moins adroites, composées dans le seul but de nous égarer et qui finissent par engendrer une quantité spectaculaire d'invraisemblances.
Pourtant, l'ensemble comporte quelques bonnes idées, comme cette séquence de chaise musicale dans le cours de chimie, une occasion de confronter les nouveaux personnages et les anciens. On assiste à une suite de confrontations plaisantes entre les historiques du show et le duo Barbie Garou - Tracto Boy qui multiplie les regards mystérieux grotesques, autant de scènes qui confirment la lourdeur de ces nouveaux personnages. Le trait est grossier, le concept de départ bancal, les personnages se contredisent au gré des changements des scénaristes et pourtant, l'épisode reste plaisant et parvient à installer une certaine tension jusqu'à son dénouement.
Totalement larguée par rapport au reste du groupe, Holland Roden paraît encore plus perdue que d'habitude dans cet épisode, incapable de comprendre quoi que ce soit aux évènements qui se déroulent. Traînée d'un point à un autre, elle semble vidée de son libre arbitre, subissant toutes les situations hormis un séjour chez la psychologue à l'utilité discutable. Les auteurs sont en roue libre totale et nous offrent un épisode de mise en place où les évènements se succèdent sans fil directeur, laissant le spectateur comme Lydia, totalement paumé, mais curieux.
Top 3 Teen Wolf : un test incroyablement fiable
Le fait que Derek joue à torturer Jackson est plutôt rigolo et confirme le côté sado-maso assumé des scénaristes. De plus, voir souffrir Cotton Haynes reste un réel plaisir, Jackson s'imposant comme l'incarnation du parfait goujat, prétentieux, égoïste et particulièrement crétin. Mais son absence d'intelligence ne suffit pas à égaler celle de Derek qui dispose pourtant de deux armes pour démasquer la créature, à savoir sa peur de l'eau et de son propre reflet.
Pourtant, l'Alpha nous sort un test au poison très aléatoire, qui vient confirmer le petit problème d'intelligence de nos braves loups-garous. C'est sûr, l'état de catatonie est un révélateur très fiable, infalsifiable et impossible à simuler. Vous pensez bien, se laisser tomber sur le sol et rester immobile, personne n'est capable de le faire. Et quant à savoir pourquoi il utilise un gros miroir comme cuillère, là... pfff, sérieux, j'abandonne.
Un épisode qui avance sans réfléchir
Le problème de cet épisode ne vient pas de son absence de contenu ou de ses incohérences (on a l'habitude, c'est Teen Wolf quoi !), mais de l'absence totale de transition entre les différentes scènes. Ainsi, on passe sans difficulté de la classe de Chimie à celle de Maths, puis à la maison des Mc Call sans qu'une seule scène de transition donne une continuité à l'ensemble, passant du coq à l'âne ou plutôt de Derek à Scott. Bref, loin de la maîtrise du début de saison, les auteurs savent que leur jeu de piste du jour n'a rien de très crédible ; ils multiplient les rebondissements pour ne pas laisser au spectateur le temps d'assimiler les implications contradictoires des différents coups de théâtre.
Mais ce qui fait le charme de la série réside justement dans cette nanarditude assumée, celle d'une série qui se veut feuilletonnante sans pour autant chercher à être cohérente. Conscient de l'aspect prévisible de la révélation du jour, les scénaristes multiplient les séquences chocs comme la scène chez le prof de maths et l'apparition de Peter, offrant des scènes visuellement intéressantes, avec quelques cadrages convaincants. La scène où Jackson entend les intentions de la Team Intensity envers la famille Argent est un exemple réussi du point de vue de la mise en scène, confirmant les efforts faits cette saison concernant l'esthétique globale de la série.
Seuls moments de respiration loin du quatuor vedette, les séquences entre Capitaine Intensité et Scott n'apportent pas grand-chose, hormis souligner la rupture entre la Team Intensity et la Team Wolf. Cet épisode est donc assez creux et mise avant tout sur une révélation attendue et prévisible, malgré les efforts des scénaristes pour générer un léger effet de surprise. Et la scène finale du siège de la maison de Scott atteint des sommets de ridicule, détruisant définitivement les dernières cellules grises vivantes d'un spectateur dont le cerveau baisse définitivement les bras.
Top 3 Teen Wolf: l'art de la guerre selon Stiles
Le sens de la stratégie chez les personnages de Teen Wolf, c'est le même que dans les matchs de Lacrosse, tu fonces dans le tas et ça passe ou ça casse. Alors que Capitaine Intensité et Machin Garou attendent devant la maison du béta pour des raisons mystérieuses, le jeune Stiles réfléchit à comment se défendre en élaborant des tactiques avec Allison consistant à tirer à l'arbalète sur l'Alpha... ça c'est un plan élaboré.
Mais à aucun moment, il ne pense à surveiller la porte de derrière parce que, bon quoi, les méchants vont pas faire le tour de la maison pour nous prendre à revers. Une telle tactique serait honteuse et indigne d'un loup-garou... ou Stiles est juste un gros benêt, comme tous les personnages de cette série. Mais bon, c'est pour cela qu'on les aime, après tout, on ne va pas se plaindre, allez hop une photo Actor's Studio pour vous faire plaisir...
La team Intensity en question
Difficile d'évoquer la scène finale sans se poser la question de l'intérêt de la meute de Capitaine Intensité, ce trio de personnages à l'absence de subtilité exemplaire. Après un début de saison qui s'était efforcé de poser le personnage d'Isaac, les scénaristes ont clairement décidé de laisser tomber, transformant le trio en un simple artifice de plus en plus délibérément comique. Ainsi, la scène où le jeune loup-garou raye les casiers est d'une inutilité consternante et leur participation pathétique à la séquence finale reflète bien le manque de charisme de ce trio.
Une ultime scène remplie d'anomalie et qui souligne l'aspect particulièrement bancal de l'intrigue, avec la nouvelle recrue qui reste paisiblement à côté de Derek, ne cherchant même pas à empêcher Scott de rejoindre la maison. Un siège totalement ridicule, façon Teen Wolf, qui aboutit sur une révélation finale certes intéressante, mais téléphonée. Une preuve que si les scénaristes ne savent pas produire une intrigue cohérente, ils possèdent la capacité de nous proposer des rebondissements intrigants pour éviter le moindre temps mort où le spectateur aurait le temps de questionner la cohérence de l'ensemble.
Au final, un épisode proche de l'asphyxie avec un rythme trop rapide, multipliant les rebondissements et les révélations sans donner la moindre cohérence à l'ensemble. Pourtant, certaines bonnes idées comme la rotation en classe de Chimie suffisent à mettre en avant la volonté des scénaristes de faire exister une Team Intensity de plus en plus pathétique. Un épisode qui assume totalement la nature de nanar estival de la série, donnant un ensemble comique sympathique au détriment de toute ambition dramatique.
Top 3 Teen Wolf : la flèche baveuse
Alors, là, c'est la séquence de l'épisode, le moment WTF ultime, celle du combat entre la fille Argent et la Barbie-Garou, le personnage que l'on aime voir souffrir. Pourtant, ce n'est pas le petit tour de passe-passe d'Allison qui surprend, mais bien la quantité surprenante de bave qu'émet ce lézard à chaque épisode.
Pour que cela coule ainsi par la fenêtre, il doit produire autant de slime que le fantôme vert de SOS Fantômes, c'est impressionnant. Une productivité exceptionnelle qui semble particulièrement pratique pour les scénaristes, à tel point qu'on risque de finir par les croire de mauvaise foi, les vilains.
J'aime :
- un récit dynamique et jamais ennuyeux
- la scène du cours de Chimie
- la réalisation intéressante
Je n'aime pas :
- la Team Intensity toujours aussi ridicule
- les incohérences à foison
- Holland Roden qui paraît totalement larguée
Note : 12 / 20
Un épisode trépidant et sans temps mort, tournant autour de la révélation de l'identité de Teen Lézard, mais qui frôle l'asphyxie à plusieurs reprises. Rempli d'incohérence, une première partie qui assume totalement son côté nanar et se révèle finalement assez plaisante à suivre.
Inside Serie-All
(Un loup-garou se trouve dans les couloirs de Serie-All et attaque les membres de la rédaction. Pour pouvoir lui échapper, les deux critiques de Teen Wolf se sépare, Koss recevant pour mission de retrouver Papy Argent à l'entrée des bureaux. Seulement, il ignore qu'un danger bien pire l'attend)
Koss (sifflote pendant qu'au loin le loup-garou hurle puissamment) : Quel couillon ce sephja. Bon sang, ce qu'il ramasse.
Tan (surgissant dans son dos) : Hé, Koss. (dégaine son épée) Winter is coming, motherfucker.
Koss s'effondre sous le sol, le crâne vibrant encore du coup violent qu'il venait de recevoir sur la tête. Dans ses oreilles, des bribes de phrases, comme autant de flashs indistincts pendant que ses synapses tentaient de retrouver leur organisation. C'est finalement le contact glacé d'un saut d'eau froide qui lui fit reprendre ses esprits.
Tan : Coucou, mon mignon. Alors quelle est la meilleure série de tous les temps ?
Koss : Bon sang, mais je suis où là ?
Autour de lui, des hommes à demi-dévêtus naviguaient en marmonnant, les pieds entravés par des chaînes, répétant encore et encore les conjugaisons de l'imparfait du subjonctif dans une chaleur étouffante.
Koss : Bordel Tan, ne fais pas ça, ne me laisse pas dans le département de correction.
Une voix féminine au loin : Syntaxe, grammaire, synonyme, métaphore.
Tan : Alors, on regrette de ne pas avoir mis vingt à l'épisode 2x08, hein. Et le feu grégeois, tu vas le sentir le feu grégeois. Allez, je te laisse en de bonnes mains, tu vas être mon offrande à la déesse et je sais qu'elle sera contente. Reine Puck, j'ai ici un des deux membres de l'équipe Teen Wolf, rien que pour vous.
Puck : Teen Wolf ? Mais ne serait pas le tendre Koss que voici ?
Koss (tente de se détacher, mais les liens sont beaucoup trop solides) Oh, bordel. Heu, Salut Puck. Ravissant ton petit coin et... j'adore la décoration, elle est à l'image de ton intelligence, de ta grâce ...
Puck : Est-ce que tu sais combien de temps j'ai dû passer à corriger vos erreurs sans un remerciement en retour, sans une seule offrande comme la semaine dernière... Combien de fautes de syntaxe, de participes passés...ahhhhh! Chaque semaine, c'est une torture.
Koss : C'est pas moi, Puck, c'est le gros Sephja, je te le promets. Personnellement, j'ai fait que mettre des photos et tester le lacrosse....
Puck : Menteur. Ici, c'est mon département, mon royaume, mon univers et je n'accepterais tes excuses. Tu vas rejoindre mes serviteurs, mes cadeaux, ma collection.
Koss : Sérieux, Puck, je n'aime pas la chaleur, j'ai la peau super sensible, si je peux faire n'importe quoi...
Puck : Oh, oui, tu peux remplir une tâche très importante à mes yeux. Oh, oui, tu vas pouvoir m'être utile, très utile, tu vas être le plus extraordinaire des appâts, mon cher petit Koss et, sache-le mon pauvre garçon, tu vas payer ta dette. Avec ta vie !
(Pris au piège, Koss regardait autour de lui les esclaves baisser les yeux devant la reine de Serie-All. Brutalement, il regrettait de ne pas avoir choisi le loup-garou, tout en n'osant pas imaginer la nature de la mission qui l'attendait, sacrifice dans un combat séculaire qui partageait le site depuis des siècles)