Critique : The Protector 1.04

Le 14 juillet 2011 à 11:35  |  ~ 4 minutes de lecture
Un épisode simple et efficace sur fond de romantisme et de crime crapuleux. Au programme, un meurtre sur fond de pétales de roses pendant que Gloria découvre les joies du texting.
Par sephja

Critique : The Protector 1.04

~ 4 minutes de lecture
Un épisode simple et efficace sur fond de romantisme et de crime crapuleux. Au programme, un meurtre sur fond de pétales de roses pendant que Gloria découvre les joies du texting.
Par sephja

Pitch romantisme et meurtre

Rory Griffith et Jessica Benneth sont retrouvés morts, enlacés dans le lit de leur chambre d'hôtel juste après leur lune de miel. Les détectives Sheppard et Dulcett vont vite apprendre que les jeunes mariés sont avant tout deux voleurs connus des services de police, spécialisés dans le cambriolage de bijouterie. Et que ce double suicide prend vite toutes les apparences d'un meurtre motivé par la vengeance. 

 

*

 

Le romantisme et la mort 

Centrant une fois de plus l'épisode sur ses personnages, The Protector tente de proposer la vision du romantisme pour chacun des membres de l'équipe. Etonnamment fleur bleue, l'inspectrice Sheppard montre qu'elle n'est pas une frustrée du point de vue sentimentale, juste une acharnée du boulot qui n'a pas le temps pour la romance. Aussitôt, le mobile du meurtre semble évident, mais l'épisode va jouer assez finement avec les fausses pistes, proposant une intrigue policière assez satisfaisante et efficace.

Porté par un ton assez léger et l'énergie communicative d'Ally Walker, le récit nous entraine dans une histoire de mensonge, jouant sur le doute de la sincérité des deux tourtereaux. Car si Gloria croit à cette romance, Michelle va équilibrer son point de vue en posant un regard assez cynique sur toute cette histoire. Utilisant avant tout l'être humain comme élément moteur, The Protector propose avec une grande économie de moyens une intrigue policière efficace, s'interdisant tout intervention scientifique type CSI ou l'usage abusif de consultants.

Simple et efficace, une intrigue policière classique qui, grâce à un casting impeccable, fournit le divertissement attendu sur fond de romantisme macabre. 

 

Policier numéro deux : Détective Dulcett

Détective au caractère bien trempée, Michelle est une femme perdue dans un milieu essentiellement masculin qui a lentement intégré une touche de virilité dans son comportement. Il suffit de la voir se nourrir de chips, affalée sur un fauteuil à regarder les interrogatoires pour comprendre combien la jeune détective a laissé ce milieu déteindre sur elle. Cynique, elle garde quand même un goût certain pour la séduction, ce qui la différencie de sa collègue qui ne vit que pour son travail et sa famille.

Formant un bon duo avec Ally Walker, Tisha Campbell-Martin est plus connue pour sa participation à différentes sitcoms et apporte à la série un ton plus léger qui lui convient bien. Seule à pouvoir vraiment supporter l'incapacité de Gloria à travailler en équipe, elle incarne une certaine normalité qui permet d'insister sur le caractère particulièrement original de sa collègue. Plus qu'un simple side-kick, un personnage envers qui les auteurs ont une vraie sympathie, permettant de créer des ruptures de ton comique au sein du duo.

 

Un mélange comédie - enquête qui s'améliore 

Si la série ne dispose pas encore de fil rouge ou de mythologie particulière, elle mise sur la famille de Gloria pour donner une dimension comique à la série. L'épisode subit alors l'intervention répétée de la sonnerie du portable de son fils Nick, victime de ses premiers émois amoureux pour une inconnue nommée Sam. Le comportement assez original de la jeune mère apporte une vrai originalité à la série, esquivant le piège de l'habituel psychodrame ennuyeux habituellement associé à l'environnement familial du héros (Voir Necessary Roughness).

L'humour est plutôt bien dosé et apporte une note de charme supplémentaire à une série qui parvient à s'imposer comme un vrai divertissement, rempli de personnages certes sympathiques, mais sans réel profondeur. Le choix de proposer un ton orienté vers la comédie donne à la série un vrai charme et une identité qui s'impose lentement, parfaite pour cette saison estivale. Petit à petit, la série s'impose comme un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, série policière généreuse et inoffensive. 

 

J'aime :

  •  un bon équilibre humour - investigation 
  •  un divertissement léger et agréable 
  •  un casting assez impeccable 

 

Je n'aime pas : 

  •  des décors assez cheap
  •  un scénario assez prévisible 
  •  une série sans grande ambition 

 

Note : 13 / 20 

Petit à petit, The Protector impose son charme particulier, mélange typiquement estival d'humour et d'investigation. Dotée de moyen et d'ambition limité, la série possède un casting de qualité qui rattrape un scénario assez prévisible. Agréable et sans prétention. 

L'auteur

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