Critique : The Flash (2014) 2.15

Le 27 février 2016 à 11:16  |  ~ 8 minutes de lecture
Où le retour d'un requin géant se voit gâché par du mélodrame inutile.
Par RasAlGhul

Critique : The Flash (2014) 2.15

~ 8 minutes de lecture
Où le retour d'un requin géant se voit gâché par du mélodrame inutile.
Par RasAlGhul

L’un des côtés positifs à suivre toutes les séries de super-héros possibles et inimaginables – et donc ne pas posséder ce que les gens appellent une « vie sociale » –, c’est que tu peux faire des comparaisons assez pertinentes sur la manière dont est dépeint le monde de chacun de ces shows. Pour les séries d’ABC, on peut par exemple opposer le côté générique des décors de S.H.I.E.L.D avec le flair visuel de cette saison d’Agent Carter.

Mais là où je suis le plus à l’aise, c’est pour commenter les différences entre Arrow et The Flash. La seconde a bâti son succès sur l’opposition franche qu’elle amenait par rapport à sa grande sœur. Plus lumineuse, détendue, drôle et relâchée, ça faisait du bien de la voir, surtout lorsqu’on sait qu’on devait par après subir les crises existentielles de ce cher Mr. Queen. Sauf que, depuis le début de la deuxième saison, The Flash nous fait une Arrow. Barry se lamente, pleure, se lamente encore et devient un réel entêté – oui, je reste poli aujourd’hui –, surtout envers sa petite amie. À tel point que je me rends enfin compte du comportement d’Oliver dans les saisons précédentes d’Arrow !

Le problème est que l’on n’a pas forcément signé pour ce type de série. The Flash fonctionne à plein régime lorsqu’elle est fun, pas lorsqu’elle essaie de copier sa grande sœur. Du coup, j’ai développé une certaine défiance envers Barry. Et lorsque ce dernier possède enfin une bonne raison de se lamenter, je me retrouve plutôt indifférent. Ce qui gâche mon plaisir de voir un requin géant attaquer Central City. Ce qui est pas mal. Ce qui est pas mal du tout même !

 

 

King Shark, ladies and gentlemen !

 

Détenteur de l’apparition la plus remarquée de toute cette saison de The Flash, King Shark s’échappe de l’aquarium géant d’A.R.G.U.S., qui continue par-là sa tradition de garder de dangereux spécimens pour les utiliser plus tard. Désormais libre, le mi-homme mi-requin n’a qu’une envie : retrouver le Flash et le manger tout cru. Cela va donner lieu à une course poursuite entre un requin géant en pantalon et l’homme le plus rapide du monde. Là, je dois l’avouer : The Flash fait fort niveau fun ! La série est bien aidée par les effets-spéciaux, puisque King Shark se révèle vraiment imposant. Il fracasse la maison de Joe ! Il mange tout cru deux humains ! Et enfin, la scène de bataille entre Barry et lui dans la mer est impressionnante, ni plus ni moins.

 

King Shark

 

Autre bonus amené par King Shark : il ramène les Diggles à Central City ! John et Lyla font donc leur petit crossover, donnant lieu à de nombreuses scènes plus que sympathiques. John délivre même un de ses légendaires pep-talk à Barry, pour lui demander d’arrêter de subir tout ce qui s’est passé, et d’assumer ses choix, de façon à mieux vivre. David Ramsey maîtrise l’art du discours de motivation par cœur depuis trois saisons et demi dans Arrow. La venue des Diggles représente une bien belle réussite au sein de l’épisode.

 

 

La gueule de bois de Terre-2

 

Le côté fun et lumineux passe, lui, à la trappe dans le reste de l’épisode. Depuis qu’ils sont revenus de Terre-2, ce n’est pas l’éclate à Star Labs ! Lorsqu’Harry intime à Cisco et Barry de ne rien dire à propos de leurs aventures, tu pouvais déjà être sûr que les secrets allaient rapidement être révélés. Bien entendu, la mort de Jay joue un rôle prépondérant dans l’atmosphère morose de l’épisode, et cela touche surtout deux personnes : Caitlin et Barry (je parlerai de lui plus bas).

 

Caitlin se moquant de Cisco

 

La première n’a jamais été bien utilisée par la série. La (double) mort de Ronnie n’a en rien changé le personnage. Sa relation avec Jay était sympathique, mais sans réel plus. Danielle Panabaker se révèle divertissante lorsqu’elle joue Killer Frost, ni plus ni moins. À ce sujet d’ailleurs, quelque chose me dit que l’on n’en a pas fini avec le double maléfique de Caitlin. Cette dernière rassure un Cisco bien effrayé cette semaine qu’elle ne deviendra jamais Killer Frost. Généralement, lorsqu’un personnage met l’emphase sur le "jamais"… Quoiqu’il en soit, Caitlin a eu au moins une scène bien drôle dans l’épisode, remettant bien Cisco à sa place.

“You know what, we’re gonna play a game here. It’s called if you’re frome Earth-2 you’re gonna be quiet, okay ?” – Cisco, parlant à Harry et Jessie

Enfin, contrairement à Caitlin, Jessie semble trouver sans peine sa place dans l‘univers de The Flash. Le personnage est sympathique et il est aisé de déceler une connexion entre elle et Harry. Cela donne lieu à plusieurs scènes père-fille du plus bel effet, ainsi qu’à une de mes scènes préférées de l’épisode : lorsque Cisco rappelle à l’ordre non seulement Harry, mais également Jessie !

Ah et je vais tout de même mentionner le cliffhanger : attendu et mal placé. Voilà, voilà.

 

 

La famille West doit faire face à un face à face Barry-Wally

 

Dernière partie de l’épisode, Wally. Le personnage a du mal à trouver sa place, mais je pense que les scénaristes se trouvent sur la bonne voie. Cette semaine, il rentre en conflit avec Barry, par jalousie et compétitivité. Honnêtement, dans l’histoire, c’est bel et bien Barry qui se comporte comme un crétin. La jalousie de Wally se comprend ; l’attitude de notre Flash, beaucoup moins. Les dialogues ne font pas dans la finesse entre les deux hommes, et c’est bien dommage.

Néanmoins, Barry possède une scène avec Joe et Iris qui réhabilite quelque peu le personnage. Il leur expose ce qu’il a vu sur Terre-2, et Grand Gustin délivre ce monologue comme un pro ! Il finit par se rabibocher quelque peu avec Wally, mais à mon avis, on n’en a pas fini du conflit larvé ente ces deux-là. C’est dommage, parce que depuis l’arrivée de ce nouveau personnage, Joe et Iris n’ont rien eu d’autre à faire d’autre que cela. Un beau gâchis.

 

King Shark est un épisode en deux parties : celle avec King Shark se révèle plaisante au possible, tandis que celle sur la famille West et Barry souffre du côté pénible de ce dernier. Néanmoins, je retiens davantage le positif, et je me suis donc bien amusé devant cet épisode. C’est au moins ça de pris, dans une saison qui ferait mieux de retourner à la source de son succès. Pour voir la suite des aventures de Barry et sa bande, rendez-vous le 22 mars !

 

J’ai aimé :

 

  • King Shark. Honnêtement, il a la classe.
  • Harry et Jessie. J’aime bien cette dernière.
  • L’arrivée de Diggle et Lyla. Oui, oui, oui.
  • Le discours de fin de Diggle à Barry. Je ne me lasserai jamais de la sagesse de ce personnage.
  • La petite blague de Caitlin.
  • Cisco/Harry/Jessie. Un petit rapprochement entre les deux jeunes ne me déplairait pas.
  • Les confessions de Barry et de Cisco. J’ai beau avoir mes problèmes avec Mr. Allen, son monologue était vraiment émouvant.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Barry. Quel crétin.
  • La famille West. J’ai aimé la dernière discussion entre Joe et Wally, mais je sens que les scénaristes ne savent pas trop où aller.
  • Du coup, cela pénalise à la fois Joe et Iris.
  • Le cliffhanger. On s’y attendait un peu, mais surtout, pourquoi n’ont-il pas révélé l’identité de Zoom dans l’épisode précédent ?
  • Quel idiot a décidé de mettre le prochain épisode de The Flash dans un mois ?

 

Ma note : 13/20.

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