Plus les épisodes avancent, et plus je me dis que les scénaristes de The Flash ne savent pas vraiment où aller cette saison, qui se montre très irrégulière. Ils recyclent en effet des storylines qu’ils ont déjà utilisées la saison dernière ; pire, ils réutilisent même des histoires qu’ils ont développées cette année !
Après un Gorilla Warfare (2.07) qui nous montrait un Barry récupérant à peine sa santé après l’humiliation infligée par Zoom une semaine auparavant, voici Back to Normal. Qui – vous vous en serez peut-être douté – nous montre un Barry sans pouvoir après l’humiliation infligée par Zoom une semaine auparavant. Ah l’originalité… cette notion apparemment si intrigante pour les scénaristes !
La première mouture nous démontrait déjà à quel point regarder The Flash sans le Flash c’est pénible, mais cette seconde pousse le vice encore plus loin. C’est donc parti pour un épisode mou du genou, qui possède en plus de sacrés défauts !
Un Flash sans pouvoir
Pour la deuxième fois en une saison, nous avons un Barry sans pouvoir : inutile de vous dire que c’est plutôt pénible à suivre. On sent que les scénaristes ne savent pas du tout comment utiliser le fait que leur héros soit dépourvu de ce qui le rend si unique. Sauf qu’en fait, ce qui fait de lui un super-héros ne se résume pas qu’à ses pouvoirs. Supergirl l’avait bien compris avec le très bon Human For A Day (1.07), où Kara montrait que même sans pouvoir, elle utilisait ses qualités en tant que personne pour continuer de sauver les gens. Ici, l'équipe créative se contente de nous montrer à quel point c'est nul d'être une personne normale : oui, il faut attendre pour avoir un café. Oui, on prend du temps à se préparer. Oui, le bus c'est pas toujours rigolo. Sauvez-moi de ces clichés s'il vous plaît...
Après, il est vrai que Barry ne ressemble plus à grand-chose en cette deuxième saison. Excepté quelques épisodes rafraîchissants où le jeune homme est en pleine forme – les meilleurs de la saison, plus ou moins –, il ressemble de plus en plus à Oliver Queen, oubliant par la même occasion ce qui faisait de lui un héros. Iris aura beau lui répéter ses qualités tout au long de l’épisode – parce que oui, c’est son seul et unique rôle en ce moment –, je n’y crois pas une seule seconde. Au bout du compte, Barry réussira, avec l’aide de la Team Star Labs, à se défaire du méta-humain de la semaine, qui accomplit ainsi son rôle d’accessoire scénaristique.
Wells fait face aux conséquences de ses actions
Comme assez souvent dans The Flash, c’est vers Top Cavanagh qu’il faut se diriger pour obtenir des moments dramatiques de qualité. Griffin Grey – qui n’obtiendra pas de surnom par Cisco, comme un symbole – l’enlève et l’oblige donc à faire face aux erreurs d‘Harrison Wells… mais celui de Terre-1 ! L’idée est intéressante, surtout que notre Harry Wells n’est pas exempt de tout reproche du côté de Terre-2 : entre son accélérateur à particules et le fait qu’il ait tué quelqu’un pour sauver sa fille, le scientifique possède sa part de mauvaises décisions.
Face à un méta-humain possédant la super-force (glop), mais qui vieillit après chaque utilisation (pas glop), Harry va donc réfléchir davantage à ses actions passées. Griffin Grey est malheureusement sous-utilisé, alors qu’il proposait un dilemme moral plus que pertinent. Surtout que, vu la fin de l’épisode, j’ai l’impression que toute cette histoire n’a servi à rien du tout. Je me demande quel âge ont les scénaristes de The Flash cette saison… Au moins, le point le plus positif de tout cet arc est de ramener Jesse dans l’équation ; j’ai toujours apprécié la jeune femme, qui amène souvent une touche de fraîcheur dans l’équipe, complétant bien Cisco. En plus, elle réalise aisément ce que fait Caitlin. Cela ne sent pas bon pour cette dernière…
Une Caitlin sous-utilisée
Si j’étais honnête, je dirais que cela ne sentait pas bon pour Caitlin depuis un bon bout de temps. Constamment mal (ou sous) utilisée par l’équipe créative, elle ne trouve pas sa place dans la série. Back to Normal lui offrait pourtant des possibilités de s’affirmer : prisonnière de Zoom, elle occupait dès lors une place de choix pour glaner des informations précieuses sur l’homme derrière le masque. En outre, on a eu le droit à un duo Caitlin/Killer Frost. Ça, je me disais, les scénaristes ne vont pas réussir à le louper.
Eh bien il s’avère qu’il faut faire confiance à ces derniers lorsqu’il s’agit de rater quelque chose ! Le duo est mal exploité, même s'il permet certaines scènes sympathiques. De plus, il renforce le caractère désespéré de la jeune femme. Comme pour la storyline de Wells, il existe néanmoins un petit point positif : Zoom commence à tourner entièrement psychopathe. Teddy Sears a l’air de s’amuser dans son nouveau rôle, et cela rend le méchant d’autant plus dangereux, puisqu’il se révèle complètement imprévisible. Il faudra bien ça pour redonner du goût à cette deuxième partie de saison bien fade.
Back to Normal n’est clairement pas un bon épisode du Flash. Fainéant au possible, recyclant des histoires vues et revues, il s’évertue à nous prouver encore une fois que The Flash sans le super-héros, c’est chiant. Merci de l’info, mais si vous pouviez nous offrir un épisode de qualité, ce serait pas mal aussi !
J’ai aimé :
- Le retour de Jesse. Elle injecte de la bonne humeur dans un épisode qui en avait besoin.
- Cisco, toujours là pour élever le niveau.
- Harry, comme d’hab.
- Le tournant psychotique de Zoom. Bon, ce n’est pas Kilgrave hein, mais cela le rend déjà plus crédible.
- Le retour de Killer Frost.
Je n’ai pas aimé :
- Une action qui ne va nulle part.
- Des histoires recyclées.
- Caitlin… Les scénaristes ne savent pas s’en servir. Jesse peut faire ce qu’elle fait, donc je me demande quelle est encore sa place dans la série.
- Wally. Je n’ai rien contre lui, mais il reste là, comme ça, sans rien faire de significatif.
- Un vilain de la semaine complètement ignoré.
Je suis sans voix :
- Le cliffhanger de fin. Mon Dieu, le quota de stupidité scénaristique a été dépassé en une seule scène. Au moins, cela me permet de faire des hypothèses pour la fin de saison.
Ma note : 8/20.