Critique : The Protector 1.05

Le 19 juillet 2011 à 08:36  |  ~ 5 minutes de lecture
Un épisode agréable, doté d'un scénario réussi et surtout d'un casting vraiment remarquable. Au programme, un meurtre dans un jacuzzi, de la chirurgie esthétique et l'apparition de Jay Karnes dans le rôle de l'ex-mari.
Par sephja

Critique : The Protector 1.05

~ 5 minutes de lecture
Un épisode agréable, doté d'un scénario réussi et surtout d'un casting vraiment remarquable. Au programme, un meurtre dans un jacuzzi, de la chirurgie esthétique et l'apparition de Jay Karnes dans le rôle de l'ex-mari.
Par sephja

Pitch meurtre et chirurgie esthétique 

John Gardner, un chirurgien esthétique star de shows télévisés, est assassiné chez lui d'une balle dans la tête, laissant derrière lui une veuve et une importante clientèle. Gloria et Michelle vont vite découvrir que son assistante avait été victime d'une agression de la part de son ex-compagnon qui l'avait laissée en partie défigurée. Au même moment, le propre ex-mari de Gloria se présente pour sceller la vente de leur ancienne maison.

 

 

 

Une série qui s'impose peu à peu 

Confrontées au meurtre d'un chirurgien plastique, Gloria et Michelle vont plonger dans un univers où les apparences peuvent être trompeuses et les évidences devenir des mensonges. Très malin, ce scénario va utiliser presque tous les personnages entrevus dans les épisodes précédents, chacun apportant sa pierre à un histoire futée qui parvient à alterner intelligemment humour et drama. L'enquête est étonnamment bien écrite et surprend par un renversement final mal amené du point de vue dramatique, mais bien pensé.

Les séquences comiques reposent surtout sur le duo des deux détectives qui s'amusent avec les sentiments de fascination et de répulsion liés à la chirurgie esthétique. La série est parvenu à créer un nombre conséquent de personnages attachants, en particulier Miguel Ferrer en chef cynique apportant un humour à froid et un ton décalé totalement en accord avec l'identité du show. Sans jamais ennuyer, la série propose un vrai divertissement de qualité, cop show efficace et particulièrement sympathique malgré son absence total de fil rouge.

Pour une série policière d'apparence standard, The Protector ne cesse de s'améliorer et impose petit à petit un style particulier, entre le sérieux d'une enquête menée efficacement et des moments de comédie pure plutôt réussies.   

 

 

Un casting impressionnant 

Laissant le temps d'un épisode son frère et ses deux fils de côté, The Protector nous introduit l'ex-mari de Gloria, ici interprété par un de mes acteurs favoris Jay Karnes. Le but est de se pencher un instant sur le passé de l'héroïne, tout en gardant un ton léger et particulièrement juste, la qualité de l'interprétation assurant une grande crédibilité à l'ensemble. En optant pour un ton particulièrement intime, les auteurs introduisent assez naturellement quelques révélations qui donnent une idée de la future orientation du show. 

Principal atout de cette série, les comédiens apportent une vraie spontanéité et légèreté à chaque scène, permettant d'oublier la nature très classique de cette série. Toujours bien maîtrisée sans être brillante, elle propose un mélange assez adroit entre spontanéité et classicisme, sérieux et frivolité. A l'image de son héroïne impulsive, The Protector cherche avant tout le sentiment du travail bien fait au travers d'une galerie de seconds rôles particulièrement impressionnants.

 

La victoire des séries procédurales (Falling Skies vs The Protector)

Si, pour la soirée du dimanche, mon centre d'intérêt s'était d'abord posé sur Falling Skies, faute est de constater que j'ai fini par délaisser les déceptions et frustrations de ce feuilleton boursouflé pour le réconfort d'un show policier plus prévisible, mais surtout plus humble. De moins en moins inspirée, les feuilletons survival souffrent d'un excès de prétention qui les empêchent de voir l'importance de disposer d'une vraie construction. Brouillonne, inégale et trop bavarde, les séries feuilletonnantes souffrent de plus en plus d'une réputation de médiocrité qu'elles n'ont, hélas, parfois pas volée.

Heureusement, cette épidémie de médiocrité ne touche pas tout le monde, mais les séries procédurales gagnent le match de l'efficacité, proposant des formules bien plus agréables que les lamentations agaçantes des survivants de Falling Skies. En tout cas, mon choix est fait tant je me désespère du manque d'humilité des créateurs du show aliénant de TNT, préférant l'aspect plus convivial de séries comme The Protector. Je crois qu'il n'y a finalement rien de plus ennuyeux que l'Apocalypse et rien de plus passionnant que le théâtre de la vie, surtout avec des acteurs de cette qualité. 

(Evidemment, je tiens à signaler que mon premier choix reste avant tout Breaking Bad où j'ai retrouvé avec plaisir l'homme en noir)

 

J'aime : 

  •  un divertissement de bonnes qualités 
  •  un casting remarquable (surtout Miguel Ferrer et Jay Karnes excellent)
  •  une intrigue assez surprenante 
  •  des séquences de comédie assez réussies

 

Je n'aime pas : 

  •  pas très original dans la forme
  •  quelques facilités dans le scénario 
  •  un ton en dessous de Rizzoli and Isles

 

Note : 13 / 20 

Un épisode très agréable à regarder, avec un bon mélange humour - drama et un casting particulièrement impressionnant de qualité. Sans révolutionner le genre, The Protector fait preuve d'une légèreté qui change de la balourdise de séries comme Falling Skies. Sympathique.

L'auteur

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