Critique : The Vampire Diaries 3.11

Le 18 janvier 2012 à 21:22  |  ~ 7 minutes de lecture
Après une reprise un peu mollassonne, The Vampire Diaries revient avec un épisode beaucoup plus dynamique mais aussi riche en émotions.
Par louna69

Critique : The Vampire Diaries 3.11

~ 7 minutes de lecture
Après une reprise un peu mollassonne, The Vampire Diaries revient avec un épisode beaucoup plus dynamique mais aussi riche en émotions.
Par louna69

Cette semaine, nous avons droit au premier conflit frontal entre Klaus et Stefan, et une fois n’est pas coutume, c’est Stefan qui mène la danse. En effet, celui-ci ne supporte pas d’avoir les hybrides sous son nez, et exige de Klaus leur départ immédiat. Pour le faire fléchir, le vampire n’hésite pas à recourir à des méthodes peu orthodoxes (et c’est un euphémisme).

Cette intrigue apparaît presque secondaire, tant l’intérêt de l’épisode repose sur celle de Caroline, futile à premier abord (un anniversaire, on a vu mieux), mais qui pousse à la réflexion sur bon nombre de sujets.

La fureur de vivre

Après avoir terminé l’épisode, le sentiment qu’il m’a laissé était principalement de la mélancolie. C’est en grande partie à cause de Caroline, qui se rend compte lors de son anniversaire qu’elle est morte, et qu’elle ne pourra plus avoir de vie normale comme tous les autres adolescents de son âge. Bien servie par une interprète au top de sa forme, on ressentait toute la tristesse du vampire, et la discussion avec Klaus m’a particulièrement touchée.

On n’y pense pas vraiment en effet en regardant la série, mais ces pauvres adolescents de Mystic Falls n’ont pas été épargnés par la vie, comme l’a si bien souligné Matt (qui l’eut cru ? Matt la voix de la raison) : ils ont été entrainé dans ces conflits entre créatures surnaturelles, quand ils n’ont pas été eux-mêmes transformés. Comment donc, après de tels bouleversements, aspirer encore à une vie normale ? Il était bien temps qu’ils fassent tous le deuil de leur vie passée ; je dois avouer que la décoration du casier de Caroline me semblait un peu tomber de nulle part, quand juste après on décapite des hybrides, enfin.

Finalement, le départ de Jeremy, que je trouve au passage totalement bâclé, met bien en évidence le tragique de leurs vies : ils sont tous enfermés dans cette vie complètement folle, entre meurtres, vengeances et j’en passe des meilleures. La seule manière pour eux de s’en sortir est de couper les ponts avec cette ville, avec cette vie, sans possibilité de retour.

Who’s bad ?

Passons maintenant au choc des titans, entre Klaus et Stefan. Ce premier acte aura permis de redistribuer les cartes entre les deux adversaires : si Stefan a remporté la première manche, c’est au prix de son humanité.  Sa scène avec Elena était l’une des meilleures scènes de la saison, si ce n’est même de la série, avec tension et suspens à foison. Elle est révélatrice d’un véritable changement de sa personnalité ; si au début de la saison, on se doutait qu’il faisait semblant d’être cruel, avec cet épisode on peut sérieusement penser que Stefan a basculé de l’autre côté. En rejoignant Klaus, il a tout perdu, son humanité, et surtout Elena : même si elle l’aurait repris les bras ouverts, il n’empêche qu’il était redevenu The Ripper, et on sait comme cela était difficile pour lui de changer la première fois. Quelle garantie avait-il que cela serait possible une deuxième fois ?

MER IL ET FOU!

On comprend aisément alors qu’il veuille se venger à tout prix de Klaus ; puisqu’il a perdu sa seule faiblesse, autant jouer le tout pour le tout, au mépris de toute règle.  Aveuglé par son désir de vengeance, il en devient imprévisible, et tout comme Damon, nous ne pouvons que constater les dégâts et nous demander jusqu’où ira-t-il ?

Dans un tout autre registre, cette première défaite pour Klaus a permis d’humaniser un peu plus le personnage, déjà fragilisé par la perte de sa famille. Il s’ouvre un peu à Caroline dans une discussion très touchante, et nous fait découvrir une nouvelle partie de sa personnalité. Il n’est pas simplement le génie de mal sans pitié que l’on a vu, c’est aussi quelqu’un de perdu, qui n’a pas choisi son sort et qui, tout comme Caroline, a eu du mal à accepter son caractère immortel. C’est à la fois une bénédiction, pouvoir être témoin des changements de ce monde, dans toute sa beauté et son horreur, mais aussi une malédiction, car en effet quel intérêt d’être immortel si c’est pour être seul éternellement ?

Cet échange pourrait aussi être le début d’une relation Caroline/Klaus (et je ne pense pas forcément amoureuse) qui pourrait être très intéressante et bénéfique pour les deux personnages ; cela pourrait être très intéressant de voir Caroline basculer dans l’autre camp. On pourrait penser, si la relation est plus approfondie par la suite, que Klaus chercherait à remplacer Rebekkah par Caroline, toutes deux blondes avec un fort tempérament, sauf que la première lui en veut terriblement après avoir découvert la vérité. Quoi qu’il en soit, Caroline mérite d’avoir une intrigue amoureuse à la hauteur du personnage, Tyler et Matt tenant plus du boulet qu’autre chose.

Un épisode bien meilleur que le précédent

"Puissions-nous ne plus jamais nous taper des vampires"

Indéniablement, « Our Town » est supérieur en tout point à l’épisode précédent, « The New Deal ». Les arcs narratifs mis en place, on peut entrer dans le vif du sujet et la série retrouve le dynamisme qui la caractérise. Les personnages sont bien utilisés, même si Alaric et Jeremy sont encore transparents. J’ai bien aimé voir Bonnie tenir tête à Elena, c’est un personnage qui a un vrai potentiel à mon sens. Même Matt a eu droit à son quart d’heure de gloire ; cette mise en retrait du personnage lui fait jouer le rôle de spectateur, qui tout comme nous observe la vie de ses amis changer de façon radicale (euphémisme), et leur sert de point d’ancrage au reste du monde.

En outre, « Our Town » a apporté encore plus de profondeur aux deux principaux protagonistes de l’épisode, à savoir Klaus et Stefan, et gomme peu à peu la frontière traditionnelle entre les bons et les méchants, si bien qu’il devient de plus en plus dur pour nous de rester manichéen dans notre jugement des personnages : Klaus devient un peu plus sympathique, et Stefan, dans sa folie vengeresse, nous fait nous demander si ce n’est pas lui le vrai méchant.

Enfin, je termine rapidement sur le Dr Fell, dont l’intrigue me semblait très convenue, mais la fin de l’épisode a relancé mon intérêt là-dessus : à confirmer par la suite.

 

Ce que j’ai aimé :

  •  Stefan en grand goujat
  •  Klaus et Caroline, l’un des meilleurs moments de la saison
  •  La prise de recul des personnages sur leurs vies
  •  Stefan qui décapite un hybride

Ce que je n’ai pas aimé :

  •  Damon en second rôle
  •  Le départ de Jeremy, bâclé et inutile
  •  « The Founders’ council » ressort scénaristique pour organiser des fêtes avec le maire et le sheriff

 

Note : 15/20

Un épisode de Vampire Diaries de très bonne facture, qui réussit à allier de la tension dramatique et des moments d’introspection bienvenus et bien pensés.

PS: le meilleur gif de tous les temps

L'auteur

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