Les Big Three nous avaient laissés avec deux questions importantes : est-ce que Kate a avorté à 18 ans et qu’est-il réellement arrivé à la mère biologique de Randall ? Ce premier épisode de 2021 nous offre quelques réponses.
Kate et Randall, piliers de la nouvelle année
L’intrigue de Kate est la plus mise en avant dans cet épisode et elle n’a aucune interaction avec ses deux frères. Elle a bien avorté à 18 ans, après être tombée enceinte de son amoureux toxique, Marc. Toby ramène un peu trop l’histoire à lui dans un premier temps en lui demandant pourquoi elle ne lui a rien dit avant. Je pense qu’il aurait plutôt dû apprécier le fait qu’elle se confie sur quelque chose de douloureux pour elle au lieu de se plaindre. Dans la suite, la relation de Kate et Toby sera complice et drôle, ça fait du bien.
Car heureusement, il va très vite diriger sa colère contre Marc et pousser Kate à se demander ce que ce dernier est devenu. Elle finira par le retrouver et lui dire tout ce qu’elle a sur le cœur. Ce moment était jouissif, mais moins fort que ce que j’aurais espéré, comme crié à la va-vite dans une rue et puis c’était fini. Mais elle se libère enfin de lui, et la série de cette intrigue du passé. Les quelques scènes entre la jeune fille lorsqu’elle avait 18 ans et son ex-petit-ami sont tristes pour elle et montrent à quel point ce garçon est pathétique et nuisible.
Mais qu’est-ce que tu pouvais bien lui trouver Kate, sérieusement ?
J’ai par contre beaucoup aimé tout ce qui a tourné autour de l’avortement : la docteure était très douce, très patiente et a vraiment accompagné Kate dans sa démarche, sans jugement. Kate était décidée et a affronté très courageusement la situation. Un peu trop peut-être, la série montre assez peu son ressenti. Même si elle a tout bloqué en elle, c’est traité un peu superficiellement à mon goût. Les scènes restent très épurées, on vit la situation un peu comme dans un rêve, comme si ce n’était pas vraiment arrivé. Et je pense que c’est ce que Kate ressent en y repensant, ce qui est très bien filmé et présenté. Je ressens aussi fortement comme Rebecca aimerait se connecter à sa fille et l'aider et je pense que ça aurait changé beaucoup de choses pour Kate, si elle avait parlé à sa mère à cette époque.
Du côté de Randall, il reçoit un courrier du vieux Vietnamien, Hai, qui a connu sa mère biologique, Laurel. Il est bouleversé et passe l’épisode à se poser des questions, ne sachant pas s'il veut affronter ce qui pourrait être un mensonge de William et un rejet de Laurel. Il a peur que son père biologique lui ait raconté des histoires et que le peu qu'il connaisse de son identité soit faux, et en même temps, il ne comprend pas pourquoi cette mère ne l'a pas cherché si elle a survécu. La vérité pourrait le faire souffrir, mais il en a besoin pour avancer. Après une discussion avec son psy et avec Kevin, il va se lancer et appeler Hai. Cet échange est très touchant et j’ai hâte de voir la suite. La partie sur Randall était courte, mais c’était la plus chargée en émotions et celle qui m’a le plus émue. Sa recherche d'identité, ses doutes et ses peurs, c’est tellement présent. Cette intrigue qui m’avait déplu l’année dernière commence à me plaire et j’espère que Randall en ressortira plus heureux.
Kevin, la star dans l’ombre
L’aîné de la fratrie doit partir pour son tournage et trouver une nounou pour ses enfants. Cela finit par mettre à jour un problème avec Madison : elle ne veut pas passer sa vie sur la route, d’un tournage à l’autre, pour suivre Kevin. Il lui pose donc une question que je me suis posée également : comment elle imaginait leur vie ? Sérieusement, son mec est acteur et commence vraiment à percer, elle pensait que leur vie ressemblerait à quoi ?
Quelques images du passé nous montrent Kevin lorsqu’il a commencé sa carrière et qu’elle l’a éloignée de Sophie. Le jeune Randall le met en garde à l’époque, pressentant que le mariage de son frère n’y survivrait pas. Ce souvenir pousse Kevin dans le présent à appeler son frère. Leur dialogue se renoue, mais finalement Kevin ne parle pas de ce qui l’a réellement poussé à appeler Randall et ce dernier interrompt brusquement la conversation. J’ai trouvé ça très violent et ça m’a dérangée. Je comprends le désir de Randall de trouver sa place et de savoir qui il est, mais il rejette de plus en plus la famille avec laquelle il a grandi et projette une forme de haine qui devient très agaçante. Ces gens l’aiment et ont fait ce qu’ils pensaient être le mieux pour lui, il a eu beaucoup grâce à eux, et il se montre très ingrat. C’est une bonne chose que la série lui permette d’exprimer clairement ce qu’il a ressenti et sa souffrance pendant leur enfance, mais ça ne justifie pas son comportement et le mal qu’il fait.
Randall, tu pouvais laisser une chance à Kevin quand même.
J’ai finalement assez peu parlé de Kevin et suis revenue sur Randall, mais la partie sur Kevin est assez pauvre et on reste sur notre faim.
En conclusion, un très bel épisode, qui a su me faire monter les larmes aux yeux. Kate et Randall portent vraiment le show, Kevin ayant une intrigue plus faible cette saison.
J'ai aimé :
- Prends ça dans les dents, Marc !
- Hai a l’air prometteur.
- Les émotions dans cet épisode.
- Le traitement de l’avortement de Kate.
Je n'ai pas aimé :
- L’auto-centrisme de Randall.
- Madison, qu’est-ce que tu croyais ?
Ma note : 16/20