Ducks and Tigers
Chaque année, Weeds a droit à un épisode pour lequel les scénaristes se sont amusés, façon freestyle, sans se préoccuper des incohérences et des histoires ridicules qui viennent de nulle part qu'ils ont pondues. Si l'ont veut un tant soit peu d'incohérence, il faut compter, comme à l'accoutumée, sur Nancy. Cette dernière doit faire face au démantèlement de sa famille. Alors que Esteban impose sa propre vision de famille, en accueillant sa fille et en persuadant Nancy d'avoir recours au lait maternisé pour leur fils commun, les enfants de Nancy s'éloignent d'elle, que ce soit Silas qui mène sa vie désormais seul, Shane qui la désobéit ou même Stevie Ray qui refuse son lait. Esteban tire sur l'ambulance en méprisant Silas qui tente de draguer sa fille mais rien ne dit pour autant que Nancy réagira. Elle entretient avec Esteban une relation décidément très ambiguë, un amour mutuel, lié en outre à une compétition mutuelle.
Mais en fait, Esteban n'est pas son adversaire direct, il s'agit de Pilar dont la mort est peut-être programmée pour le season finale. On peut néanmoins émettre des réserves puisque, juste avant son discours, le maire de Tijuana se fait arrêter par la police. Ce cliffhanger était particulièrement prévisible quand on y pense : placer un tel événement en fin d'épisode est toujours synonyme d'un autre événement inattendu. J'avais immédiatement pensé qu'il allait être assassiné en plein milieu de son discours mais ce sera pour plus tard sans doute. On peut s'en montrer méfiant dans le sens où, une fois de plus, Nancy risque de fuir, en montrant patte blanche, les problèmes s'étant réglés d'eux-mêmes.
Spider Goats and Pussies
Quant à Celia, c'est exactement l'inverse : sa situation dégénère d'elle-même, quand elle est au zénith. Depuis quelques épisodes, tout lui sourit mais Doug et Dean, aidés par Isabelle sont bien évidemment là pour corriger le tir. La conversation entre Celia et sa fille vaut son pesant d'or ; sans le vouloir, Celia ne fait que s'enfoncer dans l'estime de sa fille et c'est très drôle, même si on a l'impression que Isabelle ne perd pas une occasion pour critiquer ses parents. Remettre Isabelle au devant de la scène est une bonne idée, son retour permettra de remotiver Dean et Doug qui peinent à nous intéresser avec leurs idées de vengeance.
Alors que certains restent confinés dans leur bureau d'avocat, d'autres sortent du placard, à l'image de Celia qui se découvre une attirance pour les femmes. Ceci pourrait expliquer pourquoi elle avait tant d'aprioris sur les lesbiennes, elle était elle-même une lesbienne refoulée. Ce serait le cas si l'on tenait vraiment à chercher une origine à cette histoire venant de nulle part, auquel cas on peut l'apprécier telle quelle. Cependant, quant il s'agit de Celia, on ne peut que se montrer méfiant de la suite des événements. Enfin, parce qu'il faut bien lui accorder une ligne, les passages d'Andy étaient tout bonnement ennuyeux : je répète ce que j'avais dit dans une précédente review mais l'inconvénient d'une guest star, c'est que l'on cherche n'importe quel prétexte pour la faire apparaître à l'écran. Alanis Morrissette et Andy passeront donc leur temps à baiser tout au long de l'épisode.
J'ai aimé :
- les échanges entre Celia et Isabelle, toujours aussi drôles et marquants
- la probable fin d'Esteban
- les dialogues, encore et toujours, sans lesquels la série plongerait littéralement
Je n'ai pas aimé :
- la relation entre Andy et Alanis Morrisette (une fois encore)
- le fille d'Esteban qui ramène sa science et Silas qui y va avec ses gros sabots pour la draguer
- certaines intrigues qui viennent de nulle part, telle Celia qui découvre son attirance pour les femmes
- le ménage à trois, entre Doug, Dean et leur bang
Note : 12/20
Retrouvez toutes les critiques de Fabulio sur son Blog : Serial Reviews.